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Ce Que Shiva* Et Vous Avez Acheté/vu...


Gabee

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Je rejoins l'avis de Amarcord, je ne suis jamais rentré dans le dernier film de Dolan. Je dois reconnaître que ce n'est que mon premier film de lui, n'arrivant jamais à me motiver à regarder les autres (et maintenant ça risque d'être pire, en dehors de Mommy qui devrait me plaire). Pour moi Juste la fin du Monde est un mauvais film. C'est mal filmé (trop de gros plan, on s'attarde sur trop de détails futiles, sur les larmes), je le trouve parfois assez mal écrit. Et je ne parle même pas de cette mise en avant de la canicule si c'est pour filmer un ciel sombre. C'est raccord avec le propos du film, mais pourquoi insister sur le fait que ça soit la canicule du coup ?
D'ailleurs, le propos est sérieux, mais je n'ai jamais ri, contrairement aux personnes dans la salle. J'essayais de comprendre le personnage de Louis (Ulliel), qui lui même reste forcément sans expression pendant les trois quarts du film : normal, il annonce sa mort.
Ce passage avec O-Zone, sérieux ? C'est une comédie française à 20 millions d'entrées, c'est ça ? D'ailleurs j'aime bien comme dans la BO officielle, ils n'assument pas le morceau alors qu'ils mettent le Blink182 et même le Grimes, terriblement mal placé (la frustration du fan en moi). Le reste de la musique est mal utilisé, et ne sait parfois pas s'arrêter à des moments où elle le devrait.
Au niveau des acteurs, ça cabotine, le personnage de Cotillard est assez insupportable à ne pas terminer ses phrases, surtout au début. Seydoux a été écrite comme une ado rebelle mais ça le fait juste pas, on y croit pas une seconde. Reste Baye, souvent excellente en général dans ses films, et Cassel, pareil (même si le passage dans la voiture est insupportable lui aussi). Mais c'est clairement pas suffisant. Du coup, Ulliel est souvent transparent, mais j'ai un peu l'impression que Dolan l'a choisi pour le filmer en gros plan parce qu'il est beau, et ça me dérange autant que les réals qui filment le cul de leurs actrices.

Je savais déjà au bout de 10 minutes qu'il n'arriverait pas à le dire, et sans surprise, c'est le cas.

La fin est le seul moment vraiment intéressant du film, même si, le temps de rentrer dans le truc, j'ai pas du tout capté le passage avec la main sur le coup (même si maintenant c'est clair). J'ai l'impression qu'il a duré plus d'une heure et demi, je veux bien croire que ce n'est pas un bon Dolan. Dans le même genre "repas de famille difficile", préférez-lui le pourtant moins bien noté Préjudice, sorti en début d'année, avec moins de gros noms à l'affiche mais un film plus juste, et également avec Nathalie Baye en mère de famille.
Ne reste au final que peu de moments corrects, comme la scène avec Ulliel et Baye, mais surtout un excellent morceau, celui d'Exotica (le producteur est un des deux Chateau Marmont) posté juste au dessus.
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  • 3 mois après...

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Voilà un film qui donne du sens à l'expression "les étoiles se sont alignées". Ces œuvres où tout est parfaitement à sa place et qui tiennent presque du petit miracle. 7 Golden Globes, une hype écrasante et une sortie française qui parait du coup bien tardive, au point que je n'ai pas pu résister à une avant première pleine à craquer, mais la bulle dans laquelle le film m'a plongé valait bien toute cette attente.
Éloge d'un âge d'or hollywoodien disparu, La La Land est aussi et surtout un conte moderne sur la quête de soi, l'espoir, la création. Le film emprunte aux grands classiques de la comédie musicale bien sur et sa réalisation fait la part belle à un style élégant et désuet sans toutefois tomber dans l'hommage appuyé. Mais le ton, l'énergie (2 heures vraiment !?) l'humour, la danse, les errances du quotidien et cette belle histoire d'amour captivante dans tous ses moments, dans la rêverie de ses prémices comme dans la douleur parfaitement incarnée par le couple Emma Stone / Ryan Gosling qui donne du corps, de l'âme, une foule de sentiments tangibles à un projet qui aurait facilement pu s'y casser les dents.
La La Land donne tout au spectateur, des émotions attendues à la profondeur qu'on attend moins d'une comédie musicale. Premier grand film de 2017.
A+
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J'ai trouvé ça assez faible. Surtout au niveau de l'écriture, totalement artificielle, ne développant aucun personnage et se contentant de rester à la surface de tout dans un parcours au final très balisé. A l'image du personnage de la mère, totalement raté,

uniquement montré comme une toxicomane et prostituée cruelle

sans que le réalisateur ne réussisse à nous donner de quelque chose de plus consistant et/ou émouvant dans sa relation avec son fils.

 

Tout m'a semblé un peu du même tonneau, des relations humaines non creusées

(la "filiation avec le dealer, l'amourette avec Kevin)

, des personnages unilatéraux (la mère, Teresa...), voire antipathiques

(le mutisme de l'enfant dans la première partie le rend particulièrement pénible).

 

 

Je n'ai jamais été surpris par ce parcours banal et finalement très verrouillé : la partie adolescence étant la plus faible, pleine de clichés et attendue. Le film manque cruellement de moments de respiration, de moments où l'on pourrait pénétrer un peu plus intimement ce personnage principal. Il y a quelques moments où soudain ça marche,

comme quand il erre de trains en trains pour dormir,

mais malheureusement tout cela est vite rattrapée par une écriture faiblarde et mécanique.

 

Reste bien sûr quelques belles scènes, grâce à une mise en scène sensitive et fiévreuse qui par instants fonctionne bien, comme lors de la plus belle scène du film,

celle de la leçon de natation.

Mais même la dernière partie qui aurait pu être bouleversante m'a semblé écrite avec de gros sabots, sans aucune finesse avec finalement quelque chose de très américain. Cependant, les dernières minutes sont très belles de par leur pudeur.

 

Bref, au final un petit film assez insignifiant :(

 

4/10

 

 

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Étrangement, durant tout le film, j'ai pensé au Fabuleux destin d'Amélie Poulain :mellow:

Que ce soit dans son esthétique dite "merveilleuse", l'artifice de sa construction

(l'évolution de la romance grâce à des cartons saisonniers...)

, son discours passablement réactionnaire

("le jazz meurt" (enfin la vision que le réalisateur a du jazz devrais-je dire...))

, ses personnages-vignettes désincarnés ou hystériques, son injonction poétique, tout concourt à faire de ce La La Land une expérience proche du film de Jeunet.

 

Damien Chazelle a beau faire preuve de fluidité dans l'enchaînement de certaines scènes, notamment lors de l'ouverture

(meilleur moment du film)

, son film se révèle paradoxalement laborieux, amidonné voire forcé (les champs/contre-champs déjà surabondants dans Whiplash n'aident pas à l'inventivité de la mise en scène) . Sans oublier que le réalisateur est incapable de faire vivre cette romance au-delà de la valse de clichés et des ficelles énormes, guère aidé en cela par des acteurs transparents et manquant de vérité.

 

On a l'impression que l'élan compte moins chez le réalisateur que l'application d'une recette et d'un discours maintes fois éprouvés. Conscient que la romance ne fonctionne pas, Chazelle décide de l'emmener vers un ailleurs, un décorum, un imaginaire fantasmé composé de classiques de la comédie musicale. Estimant sans doute que cela suffirait à créer de la mélancolie, dû à la prise de conscience des personnages et de la distance prise par le film, le réalisateur du déjà laborieux Whiplash abandonne son projet de comédie musicale naturalisée à la Coup de Cœur de FF Coppola (une des influences majeures du film avec l'univers de Jacques Demy) pour s'essayer à la mise en abîme du "rêve dans le rêve", évidence lui donnant l'opportunité de pleurer la fin de l'enfance et le début de l'âge adulte, insistant lourdement sur la part sacrificielle à toute réalisation. Chazelle jeune trentenaire et déjà vieux con ?

 

Mais Hollywood raffolant de films lui tendant un miroir la mettant en valeur, il n'y a pas à douter que le film continuera à rafler des prix.

 

3/10

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  • 4 semaines après...
Invité Querelle

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Merveilleux film de Louis Malle.

Magnifique dialogue entre deux amis

 

" - Je suis sorti de ma jeunesse pour entrer dans une autre vie. Toi, tu tournes le dos. Tu refuses l'âge adulte. Tu restes enfoncé dans ton adolescence. C'est de là que vient ton angoisse.
- Difficile d'être un homme... Il faut avoir envie.
- Tu n'es pas fatigué de mirages ?
- J'ai horreur de la médiocrité
- Depuis 10 ans, tu vis dans une médiocrité dorée. Tu regrettes ta jeunesse comme si tu l'avais bien remplie.
- C'était une promesse et un mensonge. C'était moi le menteur.
- Tu es torturé par l'idée des femmes.
- Tu sais que je n'ai aucun pouvoir sur elles
- Quelle blague !
- A 20 ans, j'avais une belle gueule. Aujourd'hui, elles me trouvent amusant, gentil. Tout ça ne suffit pas. Je n'ai pas de prise sur elles. Pourtant il n'y a que par les femmes que j'ai eu l'impression d'avoir prise sur les choses. Ce n'est pas la vie en soi, que je condamne. C'est ce qu'elle contient de méprisable. (…) J'ai commencé par attendre les choses en buvant. Je me suis aperçu que j'ai passé ma vie à attendre. Les femmes, l'argent... L'action. Je me suis saoulé à mort.
- Contente toi de cette médiocrité, et tu retrouveras la fantaisie que tu as tant perdue. Tu es lâche, faible et paresseux. Tu refuses les certitudes car elles te font peur. Tu fais l'apologie de l'ombre car le soleil te blesse les yeux."

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Voici ma critique de la la land :

 

La la Land est un film incroyable, il passe d'un genre à un autre à mon avis (comédie, comédie musicale, drame), c'est un enchaînement d'humeurs, de changement de climax (à chaque saison). On peut rire, pleurer devant la la land.

Premier point : Le visuel du film est créatif, impressionnant, le cadrage, le montage du film, la photographie, tout est beau. De plus, on garde certaines scènes dans la tête (comme la scène des étoiles ou le rêve de emma à la fin, la scène de la piscine, la scène du banc). C'est bien plus qu'un feel good movie, le travail derrière le visuel de la la land est monstrueux.

Deuxième gros point : Le film a une narration intéressante et non linéaire, on se ballade dans le passé ou le présent, mieux encore, on peut voir des rêves, une forme de nouvelle histoire alternative mais qui n'est pas pris en compte dans la trame principale du film. Et je reste épaté par toutes les pirouettes cinématographiques pour expliquer les rêves surtout à la fin du film. C'est juste créatif et ce sont des tout petits détails, un cinéphile se doit de repérer et d'apprécier l'immense travail derrière l'histoire ou la narration. Attention on sort souvent la critique de "mauvais scénario" mais vous avez 10 000 façons de raconter une histoire, et ça compte pour du scénario, La la land n'a pas une intrigue linéaire.

Troisième gros points : Le jeu des acteurs bien sur, ryan qui joue à des instruments et qui est un bluffant chanteur de jazz. Emma qui joue chaque registre en tant qu'actrice, elle est épatante, elle passe du drame à la comédie, elle est charismatique. Je comprend pas les critiques de certaines personnes sur sa performance, elle mérite l'oscar à 100% (je retiens la scène du rêve à la fin avec son retour à la réalité, je retiens ses auditions en particulier sur la chanson the fools who dream sur Paris. Quand elle chante cette chanson, moi je frissonne, j'ai eu envie de pleurer plusieurs fois.

Quatrième point : La musique est un personnage à part entière du film, les références sont nombreuses au monde incroyable du jazz (je pense à miles davis), on a aussi un grand nombre de références aux comédies musicales (singing in the rain en tête, repose en paix debbie reynolds), le film s'inspire beaucoup des années 50. On a des affiches (de James dean), une reproduction de certaines scènes cultes du cinéma holywoodiens.
Les scènes de piano sont de qualités, on est pris au jeu.

Dernier point : Cette fin, alors là le point de chute est déroutant, on comprend vite que le film va pas se finir sur un happy end (tellement en vogue aux usa). La fin du film c'est avant tout un rêve qui emporte le spectateur très loin, on a l'impression de revivre le film en quelques secondes, on découvre une sorte de fin alternative jusqu'au retour à la réalité par les yeux de Emma Stone, et là on dit "oui c'est brillant". Et ça se termine sur un échange de sourire et bam générique de fin.

Et on ressort de la salle les étoiles pleins les yeux et surtout les larmes aux yeux car pendant deux heures, on a vécu l'aventure de deux personnages attachants, on a forcément vécu la tristesse de Emma quand elle était en plein échec de ses auditions, on a du être triste pour ryan quand il a perdu confiance en lui. On a envie d'être heureux du futur de ces deux personnages mais avec une pointe de nostalgie, une pointe de tristesse, on ressort pas totalement heureux du film.

Je n'attendais rien du film à la base et je ressort du cinéma avec une envie d'écrire un pavé. Je suis assez allergique aux comédies musicales même si je suis fan de musique, mon genre c'est plutôt la science fiction (Premier contact était un autre coup de cœur de l'année pour moi).
La la land m'a surpris en bien, il était très loin de mon genre, de ma famille de film mais c'est ça aussi la magie du cinéma. Quand un film est capable de me faire voyager, on peut dire que le job est bien fait.
Ce film risque d'avoir chacun de ses oscars (qu'il laisse quelques-uns à Premier contact et Moonlight).

Mon senscritique : https://www.senscritique.com/albzik

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  • 2 semaines après...

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Pour son premier long métrage, Julia Ducournau n'a pas choisi la facilité en mettant en scène une adolescente végétarienne qui se découvre un appétit féroce pour la viande après un banal bizutage. Entre les spectateurs attirés par sa réputation sulfureuse (2 personnes se seraient évanouis à une projection en festival), ceux qui voudront se marrer devant un film bien gore ou les anti-bizutages, Grave risque de décevoir beaucoup de monde.
Si Wild Bunch prend des risques avec la communication autour du film, sa hype est pourtant justifiée, tant Grave s'avère être un premier film malin, maîtrisé et marquant. Avec un sujet pareil le risque était grand de tomber dans tous les pièges inhérents au genre horrifique, aux excès en tout genre, mais le film marque pour les bonnes raisons et non pour des scènes chocs inoubliables. Ce qui reste après la projection, c'est son univers étouffant, sa réalisation inspirée et une écriture étonnante.
Car bien plus qu'un film d'horreur français, Grave est un film transgenre qui se sert du cannibalisme de son héroïne pour parler féminisme (l'absence d'hyper sexualisation par exemple, omniprésente dans le genre est salutaire), initiation, découverte du corps. Bien sûr, le film ne ménage pas le spectateur, et certaines scènes ne sont pas... confortables. Mais rien n'est jamais gratuit. Bon appétit.
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Petite déception, ce film manque de style. C'est un drame avec quelques rêves fantastiques rien de plus. On a beaucoup d'émotions et des bons acteurs mais il manque un petit quelque chose.

 

Je repense au Labyrinthe de Pan qui était un peu dans le même genre mais en beaucoup plus fantastiques. Ce monster's call fait pâle figure à côté.

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  • 4 semaines après...

Le premier trimestre de 2017 est pas mal niveau ciné, même si l'an dernier démarrait avec des films plus solides, avec plus de caractère.


Je retiens principalement Lion, qui était très touchant (alors que j'avais peur qu'il soit un peu trop aseptisé pour un film du genre). J'ai beaucoup aimé également Nocturnal Animals et American Honey. Ce dernier mérite pleinement son Prix du Jury au festival de Cannes de l'an dernier. Le thème, très intéressant, est abordé de manière juste et les acteurs sont globalement bons.

 

Le reste des films que j'ai pu voir vont du bon au mauvais. En bonnes surprises, il y a eu Your Name, Moonlight, Grave ou encore Harmonium.

Récemment, j'ai pu voir Orpheline, que j'attendais particulièrement car j'aime beaucoup les deux Adèle, et le scénario me plaisait beaucoup. Au final, le film est abordé d'une manière intéressante, mais l'histoire est trop fournie, trop détaillée pour que le spectateur s'y retrouve pleinement. Les 4 actrices principales sont en revanche excellentes et portent à elles seules le film.

 

En déceptions, je citerais Patients et The Last Face, même s'il fallait s'y attendre pour ce dernier.

Et en daube de l'année, la palme va pour l'instant à Rock'n'roll, lourd et surfait. Dommage que Cotillard ait participé à ce truc.

 

Vous pouvez retrouver le classement de mes films vus en 2017 sur mon senscritique :

(23 films visionnés pour l'instant ^^)

 

https://www.senscritique.com/liste/Le_cinema_en_2017/1564918

 

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AMERICAN HORROR STORY

Autant touché par la très sensible morale que par le jeu d'acteur qu'offre le cast habituel à chacun de leur personnage. On a une Jessica Lange à la fois, séductrice comme le diable et aussi humaine que possible. Dans la parfaite matrise et la manupilation envers le spectateur qui se laisse assez facilement piégé.

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Je viens d'achever la saison 4 "Freakshow"...
Après avoir vu le même gamin en Tate, kit et Jimmy l'homme-homard... En quoi sera t'il encore ressuscité? Ne me spoilez pas, merci beaucoup car je n'ai pas encore vu Gaga la meurtrière psychopathe :throb:

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Ça fait longtemps que je ne suis pas venu ici, je viens déverser mon venin sur ce navet: "The lost city of Z", et je repars.


Souhaitant aller au cinéma mais ne sachant que voir, j'ai décidé de laisser mon libre-arbitre au placard et de le confier aux "critiques presse" (globalement très enthousiastes sur ce film).


Quelle erreur. Un film tout propre sur lui mais sans aucune saveur.



L'on a affaire à un biopic sans aucune prise de risque, d'une conventionnalité chiante à mourir. La réalisation est insipide, aucune magie, aucun émerveillement, aucun dégoût que l'on nous vend n'est véritablement retranscrit. On subit plus l'exploration qu'autre chose, le monde est tout juste perçu comme hostile avec les sempiternels lieu-commun de la jungle auxquels on a droit et re-droit tout au long du film: les vilains indiens, les vilains animaux, les vilaines maladies. L'obsession de l'explorateur pour la "cité Z" qu'on nous vend n'apparait jamais, j'y vois une passion, une curiosité, une quête de reconnaissance, mais une obsession destructrice... ?


L'on nous vend une merveilleuse et déchirante odyssée, j'y vois une caricature d'un fade documentaire national geographic.



Si les phases d'exploration peinent à nous convaincre, les phases en Angleterre enfoncent le couteau dans la plaie. L'on a droit à tous les clichés possible et inimaginables: le manque de reconnaissance puis la reconnaissance de ses pairs, le dévouement douloureux de sa femme, la rébellion puis le sentimentalisme dégoulinant dans la relation au fils.



Le film touche à tout (la guerre, la famille, l'humanisme (JE VOUS DIS QUE LES INDIENS ONT UNE AME !!!!!!), la reconnaissance, l'amitié), mais ne va au bout de rien, ne se concentre sur rien, s'éparpille et finalement nous perd. Tout sonne affreusement faux dans ce film, et cousu de fil blanc: les relations entre les personnages, les aventures, les retours au bercail (car oui, le film est un incessant va et vient entre expéditions amazoniennes et Angleterre). Même la Grande Guerre parait peu crédible, on se demande ce qu'elle fout là, et si elle a vraiment existé ou si ce n'est pas une création hoolywoodienne pour dire qu'il y a un peu d'action.



Je n'arrive vraiment pas à parler du style de réalisation, tellement il est absent. Plat tout le long, aucun sentiment immersif ou répulsif, juste le sentiment d'être là sans trop savoir pourquoi.


Il n'y a que la première scène qui m'a vraiment marqué, où on a une ébauche de style.



Allez, on a de jolis costumes et fidèles à l'époque (ce qui ne devrait même pas à être souligné pour un film à prétention biographico-historique). Et les acteurs convaincants, même si on ne s'attache finalement à aucun des personnages.



Je conclus que tout ça parait interminable, le film ne s'arrêtant jamais, durant deux bonnes heures, remplies de longueurs inutiles.


Et ce truc est "encensé" quoi. Fait chier d'avoir payé pour cette sombre bouse.




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  • 4 mois après...
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