The Voice

TF1 / ITV / Bureau233 / Philippe Leroux
Propos recueillis par Théau Berthelot.

Quelle est votre réaction au moment où Nikos Aliagas annonce que vous avez gagné "The Voice" ?
Salvatore : Beaucoup d'émotions. C'était vraiment un travail d'équipe, et puis on avait beaucoup de soutien donc forcément on pense à toutes ces personnes qui nous ont soutenues. On est heureux pour nous, pour le coach, pour le public, pour la famille, pour tout le monde.

Dès la formation de ce groupe, vous vous êtes imposés comme les favoris de la compétition. Cela a été une pression ?
Sébastien : On a accepté de se mettre en groupe, on avait donc un challenge qui nous avait été lancé par Florent Pagny. Et on a voulu faire les choses bien. Effectivement qu'il y a un engouement derrière et que ça rajoute un peu de pression. Mais la pression, elle était plutôt dans dans le sens où on voulait faire plaisir à Florent et aussi réaliser nos rêves en relevant ce défi.
Levon : La pression était aussi sur le fait de chanter à trois. Parce que c'est trois fois plus compliqué de chanter à trois, de trouver les bonnes harmonies, de bien les faire, de s'accorder à trois. Donc c'était trois fois plus de pression.



Vous avez chanté avec Florent Pagny lors de la finale. C'est cette performance qui, selon vous, a fait pencher la balance ?
Salvatore : Moi je dirais que c'est toutes les performances en fait. Comme nous a dit Florent Pagny en répétition : "Allez-y à fond dès la collégiale". Et puis forcément on commence avec "Adagio", donc c'est vrai qu'on a imposé quelque chose d'entrée de jeu. Avec Lara Fabian, nous avons imposé quelque chose de puissant. On a bien démarré, même pour nous !
Levon : Ça nous a mis dedans directement ! Bien sûr, le duo avec Florent Pagny nous a fait marquer des points. Mais cet "Adagio" a été un grand moment aussi. Un grand moment de télé avec Lara Fabian, avec sa voix incroyable. On a su s'accorder avec elle. On était très fiers et très heureux de ce qu'on a produit samedi. On était bien dans nos baskets. Le seul mot d'ordre était le plaisir, de vivre ce moment. C'est une finale en direct où on a partagé la scène avec des grands artistes, voire des légendes. Donc c'était incroyable !

Justement, quelques secondes après votre victoire, Florent Pagny a annoncé qu'il aimerait vous avoir sur sa tournée…
Sébastien : Pour l'instant, on n'en sait pas beaucoup plus mais il a effectivement officialisé son idée sur le plateau. C'est plutôt une bonne chose. On est vraiment fiers et on se rend compte que c'est vraiment une chance exceptionnelle qu'il nous donne.

On sent que vous avez noué un lien très fort avec lui. Quel est le meilleur conseil qu'il vous ait donné ?
Levon : De rester nous-mêmes. De croire en ce qu'on fait. Et de chanter avec le coeur. C'est vraiment ce qu'on a retenu. Il nous a dit beaucoup de choses, il est très très bienveillant Florent Pagny. Il est très présent. Et puis il a ce côté assez paternel et réconfortant. Mais ce sont les conseils qu'on a surtout retenu : de chanter avec le coeur.




Durant la finale, vous avez dévoilé votre première chanson "Une femme"...
Sébastien : C'est Thierry de Cara qui a composé la musique et Mark Weld qui a fait les paroles. Ils se sont vraiment intéressés à nos trois personnalités, ils nous ont posé plein de questions sur notre vie personnelle et ce qui est le plus ressorti, c'était la place des femmes dans nos vies, le fait qu'elles soient vraiment très importantes et qu'elles rythment notre quotidien. À partir ce ça, ils en ont fait un texte et ils nous ont proposé de poser nos voix. Ça a été un coup de foudre artistique.

Ce thème-là vous tenait à coeur plus qu'un autre, pour une première chanson ?
Salvatore : Oui, je pense que le thème des femmes, forcément on a un lien très fort avec nos mamans, nos proches, nos soeurs, nos tantes, avec toutes les femmes et c'est vrai que ça nous a tenu à coeur de parler des femmes.

Par rapport à la chanson, comment vous êtes-vous répartis l'ordre des voix en tant que trio ?
Levon : Avec Thierry et Mark, on a été en studio. Ils nous ont proposé une répartition, on a regardé, on a chanté et on a choisi avec eux les moments où chacun portait le plus la chanson dans certains passages, parce qu'on a trois couleurs différentes, trois voix différentes. Certaines sonnent mieux dans les graves, d'autres dans les aigus. Ça a été un travail d'équipe et on a eu peu de temps pour réaliser tout ça, à peu près une semaine, mais on est content du résultat final !

Vos expériences passées dans d'autres émissions vous ont-elles permises d'aborder l'aventure "The Voice" plus sereinement ?
Levon : Salvatore et moi, on a été dans une école de musique l'année dernière, la Dalida Institute à Aix-en-Provence. C'est là-bas d'ailleurs qu'on a passé le casting de l'émission. On nous y a mis en condition pour ce genre de chose.
Sébastien : Moi j'ai déjà fait une autre émission, mais il y a très longtemps déjà. Et puis "The Voice", c'est vraiment une grosse machine, c'est autre chose. Là, il y a vraiment un enjeu car c'est un accélérateur de carrière : si on fait les choses bien, il y a une possibilité derrière de pouvoir vivre de notre passion de la musique. Donc c'est quand même un gros challenge. Mais c'est l'émission de télé qui est vraiment à part quand on veut faire de la chanson.

Vous avez déjà réfléchi à la suite et à un premier album ?
Sébastien : Oui, c'est dans les tuyaux.
Levon : En tout cas, là on a commencé déjà avec notre premier single. Après, bien évidemment, on a un projet d'album mais on n'a pas encore de date précise ou de deadline. Mais on commence à plonger un peu la tête dedans, à réfléchir à ce qu'on va chanter... On va voir quand ça sortira, mais on y a réfléchi oui !

Dans le registre du lyrique ou de l'opéra, les chansons inédites sont plutôt rares, à l'inverse des reprises tirées de grands classiques. Comment l'envisagez-vous sur votre album ?
Salvatore : Ce sera essentiellement des reprises, je pense. À notre façon à nous. Il est vrai que même si on chante des titres d'opéra, on garde nos couleurs de voix qui nous sont propres. Il y aura des inédits aussi, mais je pense que dans un premier temps il y aura énormément de reprises réorchestrées à notre façon.

Dans les colonnes du "Parisien", vous annoncez que Florent Pagny va vous accompagner sur votre album. Quel sera son rôle exact ? Il y aura un duo ?
Salvatore : Non, je pense que dans c'est un peu trop tôt pour en parler, mais on va voir. Je pense qu'il va nous accompagner sur le choix des titres.
Levon : Ouais, c'est quand même lui qui a créé ce trio là. Il va donner sa vision en tout cas.

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Vu que le trio s'est formé de manière un peu inattendue, c'est désormais acté que vous continuez en trio ou va-t-il y avoir des chansons solo de Sébastien, Salvatore ou Levon ?
Levon : Pour l'instant, on est vraiment parti sur une belle histoire à trois. On sait qu'il y a eu un engouement du public, sur les réseaux sociaux, qu'il y a une attente... On s'entend très très bien et on aime chanter ensemble. Et puis il y a eu l'aval du coach Florent, l'histoire de la tournée... Donc là on est parti pour chanter à trois. Après dans l'album, peut-être que sur un titre, l'un sera plus en avant que l'autre. On réfléchit peut-être à chanter une chanson pour rendre hommage à la Sicile de Salvatore ou au nord de Sébastien, ou à l'Arménie pour moi. Donc on réfléchit encore à tout ça, mais en tout cas on est parti pour être et pour chanter à trois.

Quel est le meilleur souvenir que vous gardez de cette émission ?
Levon : Je pense qu'on est tous d'accord, le meilleur souvenir c'est le moment où on a été mis en groupe et que Florent Pagny a été ému lors de l'épreuve des groupes. Concernant la meilleure performance, je dirais sur la finale, je trouve qu'on a été bien. On avait plus la pression sur la demi-finale car on voulait absolument être en finale pour vivre ce qu'on a vécu justement samedi soir, de pour pouvoir partager ces morceaux et chanter notre chanson inédite. On était bien, on a bien chanté.
Sébastien : La demi-finale, c'est la première fois qu'on chantait à trois en tant qu'en trio. La finale, c'était déjà la deuxième, la troisième et la quatrième chanson qu'on chantait à trois et on s'est sentis bien.

Est-ce que des premiers concerts sont déjà dans les tuyaux ?
Levon : Pas encore. Mais bon, ça ne saurait tarder !