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dimanche 18 juin 2023 12:39

Texas sort un nouveau best-of : l'interview de Sharleen Spiteri en cinq dates clés

Par Théau BERTHELOT | Journaliste
Passionné par la musique autant que le cinéma, la littérature et le journalisme, il est incollable sur la scène rock indépendante et se prend de passion pour les dessous de l'industrie musicale et de l'organisation des concerts et festivals, où vous ne manquerez pas de le croiser.
Texas se met en mode rétrospective avec la sortie d'une nouvelle compilation, "The Very Best-Of 1989-2023". Pour Purecharts, Sharleen Spiteri revient sur la carrière du groupe de rock écossais à travers cinq moments phares de sa carrière.
Crédits photo : Julian Broad
A disque exceptionnel, interview exceptionnelle. Profitant de sa venue à Paris pour la promotion de "The Very Best-Of 1989-2023", nouvelle compilation de Texas, Purecharts a décidé d'évoquer avec Sharleen Spiteri cinq dates clés dans la carrière du groupe. De ses débuts flamboyants aux multiples retours au sommet après des échecs, en passant par l'actualité du best-of et d'un prochain album à venir, la chanteuse écossaise fait le bilan d'une carrière folle et mouvementée qui dure depuis 34 ans... et qui ne compte pas s'arrêter de sitôt !

Propos recueillis par Théau Berthelot.

23 janvier 1989 - sortie du premier single "I Don't Want A Lover"


Ce jour-là, Texas sort son premier single "I Don't Want A Lover", et impose immédiatement son style. La chanson, à l'énergie rock et aux influences country, devient rapidement un succès dans toute l'Europe puisqu'il atteint le top 10 aux Pays-Bas, en Suisse, au Royaume-Uni et en Irlande. Motivé par ce joli accueil, Texas enchaîne deux mois plus tard avec son premier album "Southside". Bingo : le disque emmené par les autres singles "Everyday Now" ou "Prayer For You" se vend à 2 millions d'exemplaires dans le monde, dont 600.000 copies en France. Et lance une carrière d'un groupe qui n'a jamais levé le pied depuis 34 ans !

A quoi ressemblait votre vie avant d'être musicienne ?
J'étais coiffeuse, je travaillais dans un salon de coiffure à Glasgow. La première année de Texas, quand Johnny [McElhone] et moi écrivions nos premières chansons, je travaillais toujours là-bas. J'allais au salon tous les jours, et quand je rentrais chez moi, on écrivait avec Johnny. On enregistrait nos premières démos sur un 4-pistes. On les a envoyées à de nombreux labels puis on a fini par être signés par Mercury, une filiale d'Universal.

Le succès ne rassure pas vraiment, tu commences à avoir des obligations
Vous vous souvenez quand vous avez écrit "I Don't Want A Lover" ?
Bien sûr ! Je me rappelle exactement où j'étais : chez un ami, Sparky. C'est la première chanson qu'on a écrite avec Johnny. Quand on s'est rencontrés pour la première fois, il m'a demandé si j'écrivais. Je lui ai dit que oui, alors que ce n'était pas vrai. Mais j'étais jeune, c'était juste une semaine avant mon 18ème anniversaire. J'étais un peu arrogante, je me suis dit que ça ne pouvait pas être dur. Nous avons écrit la chanson ensemble... Ça avait ce côté jeune et fougueux. Quand tu es jeune, tu as cette énergie et j'étais heureuse de pouvoir tout essayer. J'ai grandi avec cette idée de ne pas avoir peur de l'échec, donc quand tu n'as pas peur d'échouer, ça te donne une énorme liberté. J'ai grandi avec ça et cet outil me sert dans la vie. Ça se ressent dans mon attitude, et même encore aujourd'hui !

Vous sentiez son potentiel dès le départ ?
Mon dieu, non ! J'en avais aucune idée. J'étais excitée, j'espérais juste pouvoir être dans un groupe, faire ça pour peut-être un jour passer à "Top of the Pops"...

A l'époque, comment voyiez-vous ce premier album "Southside" ? Quels étaient les défis à surmonter ?
Il n'y avait pas vraiment de challenge. "I Don't Want A Lover" commençait à devenir un tube donc on était pris dans un tourbillon de promotion. Les gens nous découvraient de plus en plus et on tournait beaucoup, on faisait des concerts dans des universités, puis en France, qui a été notre premier concert en dehors de la Grande-Bretagne. On a commencé à marcher en France, où on a fait des télés et de la promo, puis en Espagne, la Suisse, puis toute l'Europe... Avant qu'on s'en rende compte, on avait passé près de deux ans à faire la promotion de "Southside", c'était dingue !

Le bon côté, c'est qu'on a connu le succès puis l'échec
Le succès vous a rassuré ?
Ça ne te rassure pas vraiment. Tu commences plutôt à avoir des obligations. Les gens voulaient qu'on fasse un nouveau disque, mais on était toujours en train de faire la tournée de "Southside". Tout à coup, tu te rends compte que tu ne retrouveras jamais la liberté que tu avais en écrivant le premier album. Quand tu fais ton premier disque, tu as tout le temps au monde. Tu essaies de travailler sur un calendrier car tu veux que le disque soit fait, signer un contrat... Mais quand quelqu'un d'autre te pousse à faire un disque, ça devient une énorme pression. C'est très dur de gérer ça. Tout le monde parle de cet horrible "deuxième album" et c'est vraiment le cas ! Il y a tellement de choses, de questions... C'est un énorme changement dans ta vie, tu arrives à un moment où tu ressens la pression des gens qui te demandent de sortir un disque à une date précise.




3 février 1997 - premier retour au sommet avec l'album "White on Blonde"


Le début des années 90 est plus compliqué pour Texas : les deux albums "Mothers Heaven" et "Ricks Road" ne rencontrent pas le succès escompté, sauf en France où ils s'écoulent chacun à 200.000 exemplaires. Début 1997, Texas revient de façon inattendue au sommet grâce au tube "Say What You Want" qui cartonne dans toute l'Europe, suivi de "Black Eyed Boy". Résultat, l'album "White on Blonde" replace Texas sur l'échiquier de la pop avec 4 millions d'exemplaires vendus et un statut mondial.

J'ai retrouvé un article d'époque de Libération où vous dites que cet album est "celui de la dernière chance" : c'est-à-dire ?
Nous n'avions plus autant de succès au Royaume-Uni. Toute la scène de Manchester venait de débarquer et nous n'en faisions pas partie. Notre maison de disques ne savait même pas qu'on était britanniques, ils pensaient qu'on était américains parce qu'on s'appelait Texas ! On savait qu'on était pertinent, on se devait de l'être encore, et de leur montrer qu'on pouvait encore écrire de super chansons car on est de super compositeurs. On s'est vraiment battus pour survivre, alors qu'on aurait pu abandonner et disparaître.

On devait montrer qu'on savait écrire de supers chansons
Vous aviez conscience que vous teniez un gros disque avec "White On Blonde" ?
On ne sait jamais si c'est le cas. Chaque album est important, c'est le plus important de ta vie au moment où tu le fais. Tu mets tout ce que t'as dans chaque album, tu essaies si dur... Parfois, ça ne marche pas mais chaque disque est important !

L'album est marqué par le succès de "Say What You Want" : comment est-elle née ?
Peu de temps avant de sortir l'album "White On Blonde", on a fait une reprise d'une chanson d'Al Green, "Tired of Being Alone". On l'a chantée dans une émission de télé britannique et c'est rapidement devenu un tube. Tout le monde disait "Wow, on ne savait pas qu'elle chantait comme ça !". Donc on s'est dit qu'on devait apporter cet élément soul, qu'on avait pas vraiment dans notre musique. Je n'avais aucun problème à chanter avec cette voix falsetto [elle chante un bout de "Say What You Want"]. On voulait faire quelque chose dans cette veine, prendre ce qu'on a appris à travers cette reprise de "Tired of Being Alone" pour faire quelque chose de complètement neuf pour Texas.

On vendait 100.000 disques par jour !
Qu'est-ce que ça vous a fait de voir que vous étiez de retour au sommet ?
C'était un tout nouveau monde pour nous ! On passait d'un groupe qui marchait à des superstars dans le monde entier. C'était totalement différent. On passait également des voyages en train ou en voiture aux avions. Parfois, on allait dans trois pays différents en un seul jour pour faire des télés, il y avait des hélicoptères, des jets privés... C'était dingue mais c'était les années 90, vraiment un autre monde ! Il y avait beaucoup d'argent, on faisait des clips qui coutaient chers et on vendait 100.000 disques par jour. Quand on a sorti "White On Blonde", Universal pensait qu'on en vendrait 100.000 en tout et pour tout dans le monde. 100.000, c'est finalement ce qu'on a vendu le premier jour, rien qu'au Royaume-Uni ! C'était vraiment une époque différente !

C'était un soulagement de revenir au sommet après deux échecs ?
C'était un sommet différent. Le bon côté, c'est qu'on a connu le succès puis l'échec. Donc on y est allés en mode "Ok, c'est juste un autre disque donc on doit juste travailler, faire des tournées, rester au sommet, sortir un autre grand disque". Et on a fini par travailler tout de suite sur "The Hush".

Aujourd'hui, qu'est-ce que vous considérez comme votre plus gros succès entre "I Don't Want A Lover" et "Say What You Want" ?
C'est drôle parce que je ne pense pas que ce sont les plus gros succès de notre carrière... Si on regarde, je crois que c'est "Summer Son". Il faut checker les chiffres, mais au niveau mondial, la chanson qu'on croit être la plus connue n'est pas forcément celle qu'on pense. Mais "Say What You Want" est plus gros que "I Don't Want A Lover". En concert, c'est plutôt "Black Eyed Boy" et "Inner Smile" qui ont le plus de succès car les gens deviennent dingues.




23 octobre 2000 - sortie du best-of "The Greatest Hits"


La fin des années 90 est celle de tous les succès pour Texas, grâce à l'album "The Hush" emmené par le hit "Summer Son". Pour faire un premier bilan, le groupe sort le best-of "The Greatest Hits". Nouveau bingo : meilleure vente du groupe (5 millions dans le monde dont 1,9 million au Royaume-Uni), la compilation fait naître deux nouveaux tubes avec les inédits "In Demand" et surtout "Inner Smile". Elle est suivie d'une grande tournée mondiale qui fait escale à Bercy pour deux concerts qui feront l'objet d'une sortie en DVD.

La France est notre plus gros marché, c'est un autre niveau !
En 2000, vous sortez votre premier best-of après 11 ans de carrière : un premier bilan s'imposait ?
A cette époque, on avait tellement de succès coup sur coup avec "White on Blonde" puis "The Hush". Il fallait en sortir un à ce moment car on avait une carrière longue et assez étendue sur ces 11 ans. Maintenant, en faisant "The Very Best-Of", je pensais que "The Greatest Hits" était sorti hier, alors que ça fait 23 ans. Merde, comment c'est possible ? Et puis tu oublies car il y a toutes ces chansons qui sont sorties entre 2000 et 2023 ! Je n'arrive pas à croire que ça fasse un double album !

La tournée est marquée par deux concerts à Bercy, filmés, qui ont consolidé votre succès en France. Vous vous souvenez de ces deux concerts ?
Je m'en souviens très très bien ! C'était juste incroyable. L'atmosphère était phénoménale. Je me souviens d'être en coulisses et c'est drôle car quand on est rentrés à l'hôtel, il y avait plein de footballeurs comme Barthez et Djorkaeff, on est tous restés à faire la fête jusqu'à 6 heures du matin puis ils sont partis au petit matin s'entrainer pour l'Equipe de France... C'était fou ! La vie est dingue dans ces cas-là, quand tu joues à Bercy.

Je suis dans un groupe car je ne voulais aucune règle
On sait que Texas a toujours été très populaire en France, mais vous vous souvenez du moment où ça a vraiment commencé à prendre ?
Je pense que quand tu joues à Bercy, ça veut dire que tu as du succès en France. Parfois, les gens pensent que le Royaume-Uni est le pays où Texas a le plus de succès. Mais c'est pas vrai, c'est la France ! C'est vraiment à un autre niveau ! Et les gens sont toujours surpris quand je leur dis ça ! Nous adorons jouer sur scène, faire des concerts. Pour moi, c'est la liberté, c'est respirer un grand coup. Je dis toujours que c'est comme quand tu es dans une voiture à toute allure sur une route, tu baisses la vitre, tu sors la tête par la fenêtre et que l'air arrive rapidement. C'est comme ça que je ressens l'idée d'être sur scène.

C'est ça qui explique ce lien avec le public français ?
J'adore le public, interagir et rire avec lui. Il ne faut pas se prendre trop au sérieux, c'est pas drôle. Ceux qui ne veulent pas qu'on prenne des photos ou je ne sais quoi ! Merde ! Je suis dans un groupe car je ne voulais aucune règle, donc il n'y en a aucune sur scène, à part celle de donner notre meilleur concert. C'est peut-être aussi parce que j'ai été coiffeuse, tu te retrouves devant des personnes qui ont les cheveux mouillés, tu ne les connais pas, mais tu leur touches les cheveux et c'est quelque chose de très personnel. Ils baissent leur armure. Peu de personnes ont eu à faire face à ça. Je pense que ces années m'ont donné de l'intérêt dans le fait d'aimer les gens.




20 mai 2013 - "The Conversation", le succès surprise


Après l'énorme succès de "The Greatest Hits", la suite est un peu moins rose pour Texas, dont les deux albums suivants "Careful What You Wish For" (2003) et "Red Book" (2005) ont plus de mal à trouver le public. Après une pause de 8 ans, le groupe revient avec "The Conversation". Bingo, à nouveau. Le single-titre est un véritable succès en France et permet à l'album de s'écouler à 150.000 exemplaires chez nous, permettant à Texas de renouer une nouvelle fois avec le succès.

En 2013, vous sortez votre 8ème album "The Conversation". A l'époque vous aviez dit que vous aviez mis un peu le groupe de côté après l'échec de "Red Book"...
Il n'y a jamais eu un moment où on s'est dit qu'on allait arrêter Texas. C'est peut-être lié au moment où notre guitariste Ally a eu un anévrisme cérébral et on pensait que le groupe ne pouvait pas exister sans lui. Si Ally nous avait quitté, ça n'aurait pas été possible sans lui. Peut-être que c'est comme ça que ça a été compris.

Le succès de "The Conversation" était une vraie surprise
Il y a quand même eu 8 ans d'attente entre "Red Book" et "The Conversation" !
Entre temps, j'ai sorti mes deux albums solos, donc je ne me suis jamais arrêtée de travailler. Aussi, j'ai fait ce premier album solo parce que je me séparais du père de ma fille, c'était un disque qui devait être très personnel... Il n'y avait pas à se disputer à propos d'un solo de guitare. Je devais me débarrasser de ce disque de mon âme, je devais me débarrasser de ce sentiment, de cette émotion. C'est à ce moment qu'Ally a eu son anévrisme et que j'ai fait "The Movie Songbook". C'est pour ça qu'il n'y a pas eu d'albums de Texas entre temps.

"The Conversation" est un succès surprise, surtout en France. Vous vous y attendiez ?
C'était une vraie surprise. Nous étions vraiment heureux. C'est vraiment génial d'être de retour avec un album de Texas et de ressentir tout ça. Je me souviens que quand on faisait des émissions de télé, on pouvait sentir l'amour des gens envers le groupe. On s'est dit "Wow, les gens nous aiment vraiment". Les gens étaient si gentils, si chaleureux. C'était vraiment une expérience géniale !

On pouvait sentir l'amour des gens pour Texas
J'ai l'impression que votre carrière est justement marquée par ces sursauts inattendus !
C'est littéralement une vague. Mais si tu regardes n'importe quel groupe, même les Beatles ! Il y avait un moment où ils étaient au sommet, ils ont fait énormément d'albums puis à un moment, les gens se sont dits "mouais...". Pareil avec les Rolling Stones ! Quand tu es au plus bas, le défi est de savoir comment tu peux surmonter la vague. Peux-tu remonter à la surface, à un moment où les gens s'en foutent de ce que tu fais ? Parfois, certains groupes n'arrivent pas à faire ça, et ça créé des frictions, des disputes, des déceptions dans un groupe. C'est dur mais on peut aussi se dire "Ok, on peut faire avec". Quand on traversait des épreuves difficiles, on travaillait ! On ne savait pas faire autre chose. Car je ne veux pas avoir un job normal !

C'est quasi impossible d'avoir un groupe toujours au sommet tout au long de sa carrière...
Ça n'existe pas... Le contrexemple parfait ? Nirvana ! Ils sont toujours au sommet car ils ont fait leur troisième album, Kurt Cobain est mort et ils se sont séparés. Tu as tous ces trucs dingues qui leur sont arrivés sur une période très courte. Ils étaient si énormes qu'il y avait comme cette aura magique autour de ce qu'ils faisaient. Mais si le groupe était encore vivant aujourd'hui, cet aura ne serait pas aussi énorme. Le fait que Kurt Cobain soit mort a ajouté un truc en plus à cette carrière. On parlait des Beatles, ils ont fait tous leurs albums en 8 ans ! Le catalogue est complètement dingue, personne n'a une telle discographie. Puis John Lennon a fait ses trucs, Paul McCartney a fait les Wings. Les gens n'étaient pas forcément super enthousiastes. Puis les Wings ont cartonné, McCartney a collaboré avec Michael Jackson ou Stevie Wonder, John Lennon a été assassiné... Les gens ont commencé à se dire "Mon dieu...". Ils ont un catalogue qui est juste énorme ! Si tu as cette longévité, tu vas avoir une grande flexibilité, ce qui est très rare, et encore plus avec un groupe mené par une femme. Les femmes sont différentes des hommes, ce qu'on sait tous, mais au sens où leur vie changent quand elles deviennent mère. Et elles ne veulent plus être la personne que j'étais. Certaines femmes dans l'industrie ont loupé l'opportunité d'être mère et c'est devenu un énorme problème pour elles... Les hommes ont cette liberté qui fait que même s'ils deviennent pères, ils peuvent toujours continuer tranquillement.

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16 juin 2023 - sortie de "The Very Best of 1989 – 2023"


Texas mène sa carrière d'une main de maître et alterne entre sorties d'albums ("Jump on Board", numéro un des ventes en France en 2017, "Hi") et concerts dans le monde entier. Il fallait donc bien résumer 34 ans de carrière dans ce nouveau best-of, garni de 24 chansons. Au programme, les classiques du groupe mais aussi deux inédits : le rock "After All" et le plus soul "Keep On Talking". Avant un nouvel album ?

Comment est née l'idée de ce nouveau best-of ?
On savait qu'on allait faire des festivals cet été, et surtout qu'on allait jouer à Glastonbury. On va jouer devant des milliers de personnes qui ne sont pas forcément des fans de Texas. Ce sont des personnes plutôt jeunes, qui viennent d'une génération qui avait 5 ou 6 ans à l'époque où Texas était au sommet. Ils étaient dans la voiture pour aller à l'école quand Texas passait en boucle à la radio. Donc ils ne connaissent pas forcément qui est Texas, à proprement parler, mais ils connaissent les chansons. "Oh mon Dieu, je connais ! C'est eux ?". Donc on a décidé de faire un best-of ! On n'allait pas monter sur scène pour jouer notre nouvel album. Les gens ne veulent pas entendre ça ! "On sait pas qui sont ces petits vieux" (sourire). On veut monter sur scène en disant : "Voilà ce qu'on fait, c'est ce que nous sommes, c'est notre catalogue et on va enchaîner les tubes les uns après les autres." On espère qu'en sortant, peut-être qu'ils se diront qu'ils n'ont pas besoin d'acheter toute la discographie de Texas mais plutôt ce best-of. Quand j'ai grandi, c'est comme ça que j'ai découvert certains artistes. Mon père achetait des best-of, puis je remontais la discographie...

On essaie d'attirer un nouveau public
Un best-of, est-ce toujours pertinent à l'heure où on peut créer une playlist en quelques secondes en streaming ?
Je pense que c'est toujours pertinent car on essaie d'attirer un nouveau public. Certains gamins ne veulent pas s'embêter à créer une playlist sur Spotify, donc on va la créer pour eux ! Peut-être qu'ils créeront une nouvelle playlist par rapport à notre discographie et aux chansons qu'ils aiment. Peut-être qu'ils vont puiser dans des titres plus méconnus comme "Insane" ou "Guitar Song", qui sont sur le "Very Best Of", mais on vous donne le meilleur avec les chansons que nous avons.

Comment s'est opéré le choix des chansons ? Car certains albums ne sont pas représentés...
On a vraiment fait "celle-là oui, celle-là oui"... Puis on a réfléchi aux chansons que les gens ne connaissaient peut-être pas, comme les duos avec le Wu-Tang Clan ou Alan Rickman. On a simplement rassemblé ce qu'on pense être le best-of ultime. Le plus important était de mêler les titres récents aux tubes bien connus. Car quand on joue "Hi" ou "Mr Haze", ça sonne aussi bien que "Summer Son" ou "Black Eyed Boy". Au début de la tournée, c'est tout nouveau mais à la fin, les gens commencent à bien les connaître. Donc on voulait que, côte à côte, ces chansons fonctionnent parfaitement dans le best-of.



Notre prochain album, ce n'est pas ce que vous attendez de Texas
Il y a deux inédits, "After All" et "Keep On Talking". Ils représentent bien les deux facettes de Texas !
Totalement ! C'était vraiment important de mettre sur ces deux nouvelles chansons. On a été en Alabama avec Spooner Oldham pour faire "Keep On Talking". On a adoré, c'était vraiment fantastique. Et "After All" est vraiment une chanson typique de Texas. C'est vraiment un titre qui pourrait cartonner en live et sur laquelle on pourrait voir les gens réagir. C'est fait pour les stades ! Ces deux chansons représentent vraiment ce qu'est Texas. C'est un groupe qui peut te faire chanter mais aussi danser et ressentir la chanson d'une façon très romantique. On n'a jamais eu de règles avec la musique. Je fais vraiment partie des gens qui ont la chance de faire un métier qu'ils adorent et dont ils ont toujours rêvé. Et de le faire encore aujourd'hui ! Je veux toujours avoir une chance d'essayer de faire quelque chose de différent.

Après ça, est-ce que vous travaillez sur un nouvel album ?
Il y a quelque chose de différent qui arrive, soyez prêts ! Ce sera l'an prochain ! Je ne peux pas vous dire, mais c'est pas ce que vous attendez de Texas. Quand vous l'écouterez, vous pourrez vous dire "Hein ?" puis "Comment est-ce qu'ils ont fait ça ?". Ça n'a jamais été fait auparavant !
Pour en savoir plus, visitez texas.uk.com et leur page Facebook.
Ecoutez et/ou téléchargez le dernier album de Texas sur Pure Charts.

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