©Botowamungu Kalome (AEM).
Découvert par le grand public en 2008, d'abord par Internet dans une vidéo les montrant sur leur lieu de répétitions, le Zoo de Kinshasa, interprétant leur titre phare "Je t'aime", puis au Festival de Cannes en 2010 pour la présentation du merveilleux documentaire éponyme qui raconte leur histoire. Documentaire qui a était tourné en cinq ans, faute de moyens ! Rappelons que Benda Bilili en lingala signifie “regarde au-delà des apparences”, littéralement “met en valeur ce qui est dans l'ombre”. Tels sont le message et la philosophie de Papa Ricky, créateur du groupe, et des autres membres dont la moitié sont atteints de poliomyélite. Message apparemment reçu par le plus éclectique des publics jamais vu, des gens de tous les âges et de toutes les classes sociales, des blonds, des bruns, des gris, des nattes, des méchés, des bouclés, des dreadlocks ! Tous venus célébrer la joie de vivre et l'optimisme... Au son du satonge de Roger, gamin lunaire devenu un jeune homme plein d'assurance, présent au chant de plus en plus, et certainement futur leader du groupe selon les dires de Papa Ricky.
En ces temps où la division fait rage dans notre beau pays, appliquons-nous à suivre le poignant et beau message humaniste véhiculé par le définitivement “très très fort Staff”, soyons positifs coute que coute... ! Acceptons d'être capillairement différents, mais toujours “ensemble”.
Le documentaire "Benda Bilili !" triomphe à Cannes
Une formation portée par le triomphe du documentaire la concernant, "Benda Bilili !", réalisé par Renaud Barret et Florent de La Tullaye, présenté au Festival de Cannes, lors de la Quinzaine des réalisateurs, et par un live au sein du "Grand Journal de Canal+". Le synopsis du film (en salles depuis septembre dernier, totalisant 41 738 entrées) décrit Ricky. Ce dernier a un rêve : faire de Staff Benda Bilili le meilleur orchestre du Congo Kinshasa. Roger, enfant des rues, désire plus que tout rejoindre ces stars du ghetto qui écument la ville sur des fauteuils roulants customisés façon Mad Max. Ensemble, il leur faut déjouer les pièges de la rue, rester unis, trouver dans la musique la force d'espérer. Pendant cinq ans, des premières répétitions à leur triomphe dans les festivals du monde entier, Benda Bilili, en français “au delà des apparences”, nous raconte ce rêve devenu réalité.