"Faites attention..." : un concert gratuit dégénère à Châtelet, le groupe s'explique
Samedi après-midi, un concert gratuit du groupe de rap L2B a tourné au fiasco à Châtelet. Alors que l'événement a été annulé, des bagarres ont éclaté, faisant quatre blessés parmi les policiers. Les rappeurs s'expliquent après le fiasco.

CLPress / Capture d'écran France 2
« Ça devait être le concert du peuple » clame-t-il sur les réseaux sociaux. En l'espace de quelques mois, L2B est devenu la nouvelle coqueluche du rap français grâce à son tube "Pélican". Dans la foulée, le trio originaire de Champigny-sur-Marne a écoulé 156.000 exemplaires de son album "Nés pour briller" et multiplié les collaborations avec La Fouine, Soolking ou Rim'K. Un succès que les trois rappeurs auraient dû célébrer ce samedi avec un concert gratuit à Châtelet-les-Halles, dans le centre de Paris, qui a tourné au fiasco. En effet, l'événement initialement prévu pour 800 spectateurs au sein de la Canopée des Halles a finalement attiré plus de 2.000 fans dans les alentours du centre commercial. Selon la Préfecture de Police, « la situation s'est tendue dès 17 heures » peu après l'ouverture des portes. Des vidéos faisant le tour des réseaux sociaux ont fait état d'un public imposant et de mouvements de foule dangereux.

Quatre policiers blessés

Après la prestation de la DJ Surya, la préfecture a préféré annuler l'événement, peu avant 19 heures, pour éviter tout débordement. C'est pourtant à ce moment-là que les tensions ont éclaté. Alors que les forces de l'ordre ont procédé à « la dispersion de la foule », des affrontements ont eu lieu aux abords de la Canopée des Halles et du Jardin Nelson Mandela. Au total, quatre policiers ont été blessés et huit personnes ont été interpellées. « Des individus ont pris à partie les forces de l'ordre, notamment en leur jetant des projectiles » précisent les forces de police, ce qui a entraîné « une réaction immédiate ». La situation s'est apaisée vers 19h50.

Sur les réseaux sociaux, les trois membres de L2B ont pris la parole face à ce concert qui a dégénéré. « Suite à une décision préfectorale, le show à la Place hiphop à Chatelet a été annulé. Cette décision prise indépendamment de notre volonté nous a contraints à ne pas pouvoir chanter malgré notre présence sur les lieux. On est vraiment désolés... On s'attrape au plus vite » a écrit le groupe dans une première story. Avant de prendre la parole en vidéo : « On est vraiment désolés pour ce qui s'est passé. On était là sur les lieux. On était là, preuve à l'appui. Malheureusement, à cause de la préfecture, on n'a pas pu jouer. On se revoit bientôt la famille et merci beaucoup pour tout l'amour que vous nous donnez. Faites attention à vous ».

Ce n'est pas la première fois qu'un concert gratuit draine autant de monde à Châtelet ni même qu'un affrontement de cette ampleur éclate. Il y a tout juste un mois, des débordements avec la police ont eu lieu en marge de l'ouverture à Châtelet d'un restaurant de l'enseigne Krousty Sabaidi, avec la promesse de 1.000 repas gratuits. On se souvient également du récent concert gratuit donné par le rappeur Tiakola à la Courneuve, interrompu à plusieurs reprises à causes de mouvements de foule. 25.000 personnes étaient présentes.

Par Théau BERTHELOT | Journaliste
Passionné par la musique autant que le cinéma, la littérature et le journalisme, il est incollable sur la scène rock indépendante et se prend de passion pour les dessous de l'industrie musicale et de l'organisation des concerts et festivals, où vous ne manquerez pas de le croiser.
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