Bestimage
L'illustre Françoise Hardy s'est éteinte le 11 juin 2024 à l'âge de 80 ans, après une longue bataille contre un cancer du larynx. La France entière a été bouleversée par la perte de cette icône des années 70 dont les chansons "Message personnel", "L'amitié" ou "Tous les garçons et les filles" ont marqué plusieurs générations. Si Sheila a pleuré son départ, les Enfoirés lui ont rendu hommage sur scène, tandis que Thomas Dutronc a annoncé un projet en son honneur « d'une manière ou d'une autre » : « Peut-être avec un super groupe acoustique et un orchestre de cordes, je ne sais pas encore. J'y pense très fort ». Seul hic ? « Elle n'aurait certainement pas voulu, et m'aurait expliqué que ce n'est pas mon rôle… ». Un an et demi après sa disparition, une chanteuse française se confie sur son amitié forte avec Françoise Hardy, ne parvenant pas à se remettre de son absence.
"Je suis encore dans le déni de sa mort"
Il y a quelques jours, Keren Ann a publié son dixième album "Paris Amour", le premier en totale indépendance. Dans une interview pour Libération, la chanteuse est interrogée sur la ressemblance de ses nouveaux titres avec « les chansons eighties de Françoise Hardy ». L'occasion pour elle de se livrer sur leur lien très puissant. « Je crois que je suis encore dans le déni de sa mort, tellement elle est présente. Je sais que c'est le premier de mes albums qu'elle n'écoutera pas. Je ne saurai pas ce qu'elle en pense, titre par titre, sans concession, comme elle l'a toujours fait » confie Keren Ann, encore marquée par le décès de sa chère amie, à qui elle rendait visite très souvent malgré la maladie : « Je l'ai vue régulièrement avant sa disparition, je lui apportais toujours des livres ».
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Et de livrer au passage une anecdote touchante. « J'ai débarqué une fois avec "La Famille Karnovski" d'Israël Joshua Singer, un pavé de 700 pages. Elle m'a dit : "Arrête, je n'ai plus la force de lire, je ne lis qu'Agatha Christie. Je serai morte avant d'avoir terminé." J'ai insisté en lui disant qu'il fallait l'avoir lu, et trois semaines plus tard elle m'a dit : "Je n'arrive pas à le poser, j'ai presque fini et j'en ai commandé cinq pour les offrir". J'ai eu le temps de lui amener un autre livre que j'aimais, plus récent, mais elle l'a détesté (Rires) » raconte Keren Ann, avant de livrer son plus grand regret : « J'aurais voulu au moins lui faire écouter "La sublime solitude". Je pense que ça lui aurait parlé ».