Gojira

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Gojira n'est plus simplement sur le toit de la Conciergerie, mais sur le toit du monde. Depuis sa prestation explosive aux JO, couronnée d'un Grammy Award, tout le monde s'arrache le groupe de metal originaire des Landes. Déjà très populaire aux Etats-Unis, le quatuor a donc pris une nouvelle dimension. La preuve ? Sa plus grosse tournée des arenas françaises est prévue en fin d'année. « On vise plus de 100.000 billets, trois, voire quatre fois plus que pour la précédente » assure Mario Duplantier, le batteur de la bande. De plus, Gojira a été le seul groupe français à participer au concert d'adieu d'Ozzy Osbourne le 5 juillet dernier à Birmingham, quelques jours avant sa disparition. Et ce à la demande de Sharon Osbourne elle-même ! « Elle a dit : "Je veux le groupe des JO" » poursuit le percussionniste, qui n'en revient toujours pas : « En coulisses, partout où on posait nos yeux il y avait une légende. Il y avait tout Guns N'Roses, des membres des Red Hot Chili Peppers, Aerosmith, Queen, Rolling Stones… C'était fou ! ».

"Nous avons marqué l'histoire du metal"

Interrogée par Le Parisien dans les coulisses d'un concert à Carcassonne, seule étape française de sa tournée estivale, la formation s'est confiée sur son prochain album, forcément ultra attendu. Quatre ans après "Fortitude", qui était entré deuxième des charts et certifié or depuis, son successeur est « quasi fini » : « On revient à de gros riffs de guitare et à un son plus metal, mais plus moderne. Il reste deux morceaux à peaufiner. On a voulu aller vite, mais on n'a pas réussi. On y a tellement réfléchi qu'on s'est presque perdu. C'est plus difficile d'accorder nos goûts que quand on avait 20 ans, et c'est normal ».

La sortie de ce huitième opus est programmée pour 2026. Aucune date n'est précisée mais Gojira espère le publier juste avant d'effectuer la première partie de la tournée européenne de Metallica à l'été 2026. « Il n'y a pas d'urgence économique, on vit très bien de notre musique. Le bon côté dans Gojira, c'est qu'on est tous carriéristes mais conscients aussi qu'il faut faire attention à notre vie intime, notre équilibre. On a entre 44 ans et 51 ans et des petites crises individuelles qu'il faut respecter » poursuit Mario Duplantier.

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Pour autant, le groupe qui assure avoir « marqué l'histoire du metal » est conscient d'avoir réussi cet exploit « sans avoir de tubes » : « On ne sait pas écrire de tubes, comme un "Nothing Else Matters" [de Metallica, ndlr] (...) C'est un vaste débat qu'on a entre nous. Doit-on en faire ? Je pense que les gens nous aiment sauvages, avec notre force dangereuse, notre message simple, notre esthétique assez poussée ».