Georges Brassens : une oeuvre à son effigie détruite dans le métro parisien
C'est un "scandale" pour les usagers de la ligne 11. Une mosaïque à l'effigie du chanteur Georges Brassens a été entièrement détruite cet été dans une station du métro parisien. La RATP s'explique.

Bestimage
Les usagers avaient l'habitude de croiser son regard... qui a disparu depuis quelques semaines. Comme nous l'apprend Le Parisien, une mosaïque représentant Georges Brassens a été détruite dans le métro parisien. Affichée depuis la fin des années 80, celle-ci se situait à la station Porte-des-Lilas sur la ligne 11. Deux autres oeuvres attenantes, représentant des lilas, ont également été effacées. Cette destruction inattendue a lieu dans le cadre de travaux de rénovation du lieu, situé à la frontière entre Paris et les Lilas. La RATP précise au journal que la station est actuellement dans « un état dégradé, affectant à la fois le confort et la sécurité des voyageurs » à cause de plusieurs infiltrations d'eaux. Et alors que des travaux de rénovation ont débuté fin juillet, il s'est avéré que « la conservation des fresques s'est révélée incompatible avec les exigences tenant à la préservation de la pérennité des ouvrages et la continuité de l'offre de transport ».

"Le scandale est arrivé"

La RATP se défend en précisant qu'à cause de ces travaux, « la dépose des fresques rendait nécessaire de découper celles-ci par morceaux, ce qui aurait eu pour effet de les altérer sévèrement et ne permettait pas d'assurer la conservation des mosaïques en vue de leur repose ». À la place, elles ont été entièrement détruites. Une véritable déception pour les usagers qui s'étaient pourtant mobilisés pour sauver ce triptyque artistique : une pétition lancée il y a un an pour leur conservation a recueilli près de 10.000 signatures. « Le scandale est arrivé. C'est ce que je craignais : que la RATP profite des beaux jours, du moment où on regarde ailleurs, pour les détruire » peste Sylvain Oerlemans, le président de l'association Racines du 93.

De quoi également énerver Michel L'Huillier, l'artiste derrière ces trois oeuvres désormais réduites en poussière. « Pendant les vacances, ils en ont profité, ils ont tout cassé » déplore celui qui a créé cette mosaïque en clin d'oeil à la chanson "Les Lilas". Toutefois, la RATP assure être entré en contact avec Michel L'Huillier pour qu'il réalise une nouvelle oeuvre en hommage au chanteur à la pipe, ainsi qu'une autre dédiée à « une artiste féminine » qui serait située dans un emplacement à l'abri d'un potentiel dégât. L'artiste dit quant à lui n'avoir pas eu vent de cette proposition mais avoue y voir tout de même « une bonne nouvelle ».

Par Théau BERTHELOT | Journaliste
Passionné par la musique autant que le cinéma, la littérature et le journalisme, il est incollable sur la scène rock indépendante et se prend de passion pour les dessous de l'industrie musicale et de l'organisation des concerts et festivals, où vous ne manquerez pas de le croiser.
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