lundi 04 juillet 2011 16:00

Sinclair en interview

Alors que son nouvel album est en bacs depuis le mois dernier, c'est à l'occasion de l'annonce officielle de sa grande tournée 2012, que nous avons rencontré Sinclair, afin de faire le point sur sa carrière, et parler de ses projets. Entretien avec un homme serein, très honnête et humain, bien loin de l'image arrogante que le grand public a de lui. A 40 ans, Sinclair passe aisément l'épreuve du temps, avec la bonne attitude.


Salut Mathieu (ndlr : Sinclair de son patronyme Mathieu Blanc-Francard), n'est-ce pas trop difficile d'enchainer les interviews et de toujours répondre aux mêmes questions (Thierry CADET et Bridget UGWE, rédacteurs) ?
Sinclair : Non, c'est bien. Je suis de plus en plus performant dans mes réponses (sourire).

« Cette espèce de chose un peu sombre. L'enfer, rien n’allait »
Pour commencer, bravo car je trouve ce nouvel album éponyme très réussi, et truffé de tubes.
Merci, je suis ravi d'entendre ça (sourire) ! C'est un disque qui ressemble à mon premier album, mais avec vingt ans d'expériences et du vécu. Après "Morphologique" et sa tournée, qui était une période très sombre de la vie, l'enfer, rien n'allait, je ne savais pas où j'allais, je ne savais pas ce que je voulais, j'étais en pleine révolution intérieure, d'où des musiques très sombres : j'ai eu une coupure. Je me suis dit que je n'étais plus capable de faire ça. J'ai donc fait autre chose, de la télé, de la musique de films. C'est normal que le disque n'ait pas marché. Je n'ai pas été victime de quoique ce soit, c'est juste ce que je rayonnais à l'époque. Cette espèce de chose un peu sombre.

L'épisode "Nouvelle Star" justement, avec le recul, qu'en penses-tu ?
Je ne savais pas pourquoi j'y allais, ni ce que j'allais y trouver, mais une chose est sûre c'est qu'il fallait que j'y aille.
« J'ai continué à avancer, mais dans la glu »
. Et ce que j'ai trouvé c'est simple, c'est que je me voyais à travers le poste. J'avais besoin de me confronter à moi-même, et c'est passé par là pour moi, par la télévision. Je me suis dit que je pouvais être marrant, sympa, etc. Je m'étais perdu dans cette histoire de disques, de concerts, de courses à je ne sais quoi finalement. J'ai accumulé des valoches, mais sans jamais me poser pour faire le tri. C'était de plus en plus lourd. J'ai continué à avancer, mais dans la glu. "Nouvelle Star" m'a permis de gagner en popularité, mais dans l'image, et donc surtout de prendre conscience que la popularité ne faisait pas tout (sourire).



Un vrai besoin de recul ?
Oui, sauf que tu n'as jamais le temps de prendre du recul quand tu fais ce métier, que tu es ton propre boss, que tu alimentes toute cette machinerie. La musique s'est donc perdue en chemin. Et en sortant de la télé, je me suis demandé ce que j'allais faire. J'étais terrorisé à l'idée de reprendre un micro et me remettre devant les gens.

« Je me suis retrouvé ivre mort au milieu des gens »
Est-ce que le fait de juger les autres sur "Nouvelle Star" y a contribué ? Avais-tu la pression du jugement ?
Non, ça c'est le dernier de mes soucis parce que j'ai toujours été exposé au jugement, comme tous les artistes. Ça fait partie de mon métier, et ça ne me gêne pas. C'est d'ailleurs pour ça que j'aime la scène aussi, parce que plutôt que d'être jugé frontalement, je peux me défendre. Sauf que là, j'avais peur d'être confronté à ce que j'avais au fond de moi (silence). Jusqu'au jour où je me suis retrouvé ivre mort dans une soirée, au milieu des gens. Il y avait un groupe qui jouait, et le mec me passe le micro. Je ne voulais pas y aller. J'avais une chouille d'enfer ! Je me suis dit « On va voir que c'est plus moi. Que je suis mort ».

C'est violent !
Oui, très. Mais j'ai quand même pris le micro, et en deux secondes tout est revenu. Je suis sorti de là en me disant que j'étais prêt. Je suis donc retourné en studio, j'ai ressorti tout un tas de musique que j'avais depuis deux ans, et je me suis rendu compte que j'avais un album. Enfin, presque. Parce que toutes les chansons tristes et “complaignantes”, je les ai virées. Ce n'était plus moi. Mon attitude était positive.

La bonne attitude quoi (sourire) ! La luminosité, avec en même temps de nombreux questionnements, une remise en question.
C'est sûr ! Et c'est normal, je ne peux pas non plus arriver comme un gamin de 16 ans, la vie n'est pas que fraiche. Mais l'écriture et la direction des chansons, c'est la lumière. Maintenant si tu fouilles et que tu grattes un peu, tu te rends compte qu'il y a cette couche qui m'appartient. Je viens de la soul, du blues, sauf que j'ai mis sur ce disque tout le côté blues plutôt loin, juste teinté de ce qu'on aimait dans le funk des années 80. Là c'est juste l'envie de chanter, et de sortir la tête de l'eau.

Serait-ce l'album de la rédemption ?
Peut-être. Je suis revenu à la musique avec de nombreuses choses réglées. C'est en tout cas un album très sincère. Tu sais, quand tu en es là, tout ce que je viens de te raconter, t'es dans un état dans lequel tu ne penses vraiment pas à faire un disque. C'est la raison pour laquelle c'est vraiment comme un premier album (sourire). Tu sais que deux albums avant celui-ci ont directement été mis à la poubelle (sourire) ?

Visionnez le clip de Sinclair, "Ça tourne dans ma tête" :


Le disque est co-réalisé avec Volodia ?
Oui, j'ai tout fait en amont chez moi, mais y'a un moment donné où j'ai eu besoin d'un regard extérieur, de quelqu'un qui me dise « Ok ça on garde, ok ça on garde pas ou on modifie ». Volodia n'est pas parti de la base, il est parti de 80% du projet. Il a une écoute populaire que j'aime beaucoup, il a notamment travaillé avec Obispo, Amel Bent... Il est revenu à la simplicité. Il a retiré ce qui était superflu, et comme il chante lui aussi, il m'a aidé au niveau des voix. C'était un travail très intéressant qui m'a permis d'aller au plus précis dans l'efficacité, grâce à Volodia qui était en quelque sorte mon garde-fou (sourire).

Il y a une belle fluidité dans cet album, notamment entre "Rose etc." et "Funky Drama"...
Oui, c'est vrai. Et c'est un peu ce qu'on faisait à l'époque, une chanson en deux parties (sourire). Quoiqu'il arrive, ballades ou non, toutes les chansons sont dans la même énergie.

Pourquoi être revenu en major chez Warner, alors que tu avais choisi le chemin de l'indépendance en 2006 ?
« Je ne retourne pas là-dedans, no way ! »
Parce que c'était le bordel dans les majors, à cause des fusions dues à la crise du disque. Il y a eu de nombreux plans sociaux partout, des effectifs de virés, et toi tu te retrouves au milieu de tout ça, et ça ne marche pas. Le mec qui t'a signé se fait virer lui aussi, c'est un autre qui arrive mais qui ne t'aime pas et qui ne défend pas ton projet... on connait l'histoire. J'ai donc dû me détacher de tout ça pour survivre. En 2004 j'ai fait un procès à EMI pour casser mon contrat, et monter mon label. Deux ans plus tard, je me rends compte de la difficulté que c'est de monter sa propre entreprise dans une industrie en déclin, je me suis dit « Je ne retourne pas là-dedans, no way ». Je ne repars pas avec mon petit camion (sourire). Aujourd'hui, j'ai donc décidé de faire uniquement de la musique, et pas de gérer tout ce qu'il y a autour avec ma petite équipe. Nous étions trois. Nous étions surchargés. J'ai besoin aussi d'être canalisé, qu'on me dise ce qu'il est possible de faire, et ce qu'il n'est pas possible de faire.

Sachant que du petit camion, tu passes au quinze semi-remorques de Jean-Claude Camus qui nouvellement te produit scéniquement (sourire)...
Oui, grâce à Warner, mon label. Car c'était une espèce de package ; en signant avec eux, je signais avec le tourneur qui leur était affilié, voilà. Mais j'avais besoin de ça. Avec mon ancien producteur, on a fait des trucs supers, mais on était arrivés au bout. Avec "Morphologique", il y a quand même eu deux Zéniths. Je veux préparer un vrai show qui pète sa race. On peut faire un set d'une heure quarante-cinq qui envoie. Une grosse formation, deux claviers, du monde, du son dans tous les sens, du bordel, je veux qu'il y en ait partout (rires) ! Je veux qu'on se dise « Putain ça transpire » ! Je serai notamment au Zénith de Paris le 30 mars 2012, et en tournée en France.

"Ça tourne dans ma tête" me rappelle "Ensemble" ?
Oui tu as raison. Comme un retour aux sources. Mais je n'avais pas de direction particulière, j'ai juste pris les chansons que j'aimais, que je voulais garder, et ce sont les chansons qui ont donné la direction et l'énergie.

Visionnez le clip de Sinclair, "Ensemble" (1999) :


Quels sont cela dit les murs que tu dois encore franchir, ceux que tu cites dans la chanson ?
(long silence). Y'en a plein. Même si je me sens extrêmement serein aujourd'hui, et que je ne me suis jamais senti aussi libre. (silence). Cela dit c'est une très bonne question. Faut que je me repose cette question encore une fois (sourire).

Mais si l'artistique est libre, c'est que l'homme l'est aussi non ?
Oui, tout à fait. J'ai juste maintenant à faire mes preuves dans le succès. Etre serein, et pas nanti (sourire).

« Quand tu t'es pris un gros coup dans la gueule, tu n'en ressors pas toujours indemne »
“Ce qui ne nous tue pas, nous dévore”, merci de ne pas avoir réutilisé cette expression complétement usée, et par ailleurs idiote “Ce qui ne nous tue pas nous rends plus fort”.
(rires) C'est vrai que cette expression n'est pas toujours juste. Quand tu t'es pris un gros coup dans la gueule, tu n'en ressors pas toujours indemne. C'est une grande phrase philosophique tirée d'une expression profonde, mais aujourd'hui la société, la pub etc. te ressort tout de son contexte. Tu ne sais plus où tu en es. Par exemple, quand j'entends John Lennon dans la pub pour la DS3, je ne suis pas sûr que ça lui aurait plu d'être assimilé à ça. Tout est mélangé aujourd'hui, et je ne voulais pas sortir des phrases toutes faites de leur contexte, mais plutôt les tordre. D'ailleurs, pas moi directement, parce que je n'ai écrit aucun texte sur ce disque (sourire). J'ai rencontré deux auteurs qui m'ont compris. Eric Sévigné avec qui j'avais bossé sur des longs-métrages, et Bertrand Soulier. On s'est partagés les chansons. Ils ont compris qu'il fallait que je raconte du positif avec la fluidité des mots.

Quel est la dernière chanson qui a été écrite pour ce disque ?
"Monde idéal". Une chanson qui rassemble toutes mes influences 80's, et qui raconte qu'il faut aller de l'avant et arrêter de re-sucer le passé.

Ecoutez un extrait de "Monde idéal" :


Quel est le tien de monde idéal ?
Des choses simples. Du soleil, des enfants... (rires). Je me vois bien sur la côte Atlantique, avec la mer. Du basique.

"S'en aller" m'a marqué...
Oui, car pour réussir les choses, il faut dépasser la vie qu'on te donne. Personne ne sait mieux que toi ce qui est bon ou mauvais pour toi (sourire). Et j'ai une théorie un peu folle, c'est que nous sommes tous des n°1, nous étions tous des petits spermatozoïdes, et nous sommes tous ressortis vainqueurs (rires).

Ecoutez un extrait de "S'en aller" :


Le titre peut également évoquer les candidats éliminés de "Nouvelle Star", ou les ex-gloires du programme...
C'est pas faux (sourire).

« Nous étions tous des petits spermatozoïdes »
Je t'avoue que j'avais peu de rencontrer quelqu'un d'arrogant, avec de l'aigreur...
Je comprends. Et justement c'est la télé qui m'a permis de prendre conscience de ma vraie nature aussi. Je ne suis jamais plus honnête que quand je me marre. Je me suis vu différemment. J'avais compris en deux saisons, je n'y suis donc pas retourné. Je n'allais pas enchainer une troisième année, juste pour l'argent. L'appel de la musique se faisait déjà suffisamment sentir (sourire).

Ce qui est drôle c'est qu'ils ont choisi un Sinclair en second avec Marco Prince...
Oui, et ça nous a fait marrer. On s'est appelés et je lui ai dit « Vas-y, tu vas bien te marrer ».

"La petite liste" et "Dangereuse" parlent de ton rapport aux femmes, mais à l'écoute des chansons, on a le sentiment que le plus dangereux des deux n'est peut-être pas celui qu'on croit, et que tu pourrais bien l'être toi aussi, dangereux (sourire)...
C'est possible (sourire). On sous-estime le pouvoir d'une femme amoureuse.
« Dans ma tête c'est la guerre ! »
Mais justement, les auteurs qui ont écrit mes textes ont bien compris qui j'étais, et ce qu'il y avait à tirer de moi. Si j'avais écrit ces textes-là, on ne l'aurait pas compris. J'avais besoin de quelque chose de solaire, d'ironique parfois, de recul en quelque sorte. J'ai eu besoin de gens qui traduisent ce que je suis, parce que là comme ça j'ai l'air clair, mais dans ma tête c'est la guerre ! Récemment cela dit, artistiquement ou personnellement, j'ai rencontré le changement, l'évolution.

Ecoutez un extrait de "La petite liste" :


« Amanda n'est pas sur l'image »
Avec Amanda Sthers notamment ?
Oui. J'ai appris plein de choses. On travaille ensemble et du coup je réalise des choses que je n'avais jamais fait avant. "Dangereuse" traite des femmes fortes, de caractère, et je sais que cette chanson l'a fait sourire évidemment (sourire). C'est le côté des chansons 50's/60's, c'est un peu "Mad Men" dans l'idée, les petites nanas qui portent la culotte (rires). Amanda n'est pas sur l'image. Moi qui ai passé du temps avec des nanas qui étaient sur l'image, ça change.



Emma De Caunes était-elle sur l'image ?
Oui, elle est comédienne (sourire). C'est une nana super, mais elle est comédienne (sourire). On a vécu des choses formidables. Mais c'est du passé.

Je t'ai vu dans "Objet trouvé", un court-métrage de Benoît Pétré avec Alysson Paradis. D'autres envies de cinéma ?
(rires) Quel acteur ! Je déteste faire ça. Je suis une plaie sur un tournage. Je me mets à transpirer, c'est l'horreur. Je ne suis que dans la spontanéité, ce qui m'a aussi souvent joué des tours (sourire), mais dès qu'il faut intellectualiser, ou faire semblant, je ne peux pas. Même dans les clips c'est difficile pour moi. J'ai besoin d'inventer les choses à l'instant. Le reste ça me fait chier.

Comment t'es venue la géniale idée de "Rose etc..." ?
« Le reste ça me fait chier »
En fait je n'ai pas eu l'idée du tout. J'ai composé la chanson, et mes proches m'ont dit « Mais tu vas avoir un problème avec les droits de "La vie en rose"... » (sourire). J'ai donc dû par la force des choses, le signer à la Sacem "La vie en rose" car les ayants-droits ne l'ont pas entendu de la sorte. Mais il n'y a jamais de problèmes, il n'y a que des solutions. L'auteur et moi avons donc des parts d'arrangements dessus.

Ecoutez un extrait de "Rose etc..." :


Pour finir, parlons un peu de Soan...
Je veux bien. Je veux bien parce qu'il y a eu tellement de choses absurdes de dites autour de ça. Pour être très honnête, je n'ai jamais rien eu contre ce mec-là. Seulement il était toujours désagréable, et la vérité est que je pense qu'il n'avait pas sa place dans cette émission à ce moment-là. Je pense qu'on s'est retrouvé piégé par le côté « on prend quelqu'un qui va plus te faire du show que de la musique », mais que c'est finalement ce quelqu'un que les gens préfèrent, parce qu'il a plus de vie que les autres.

Ne faut-il pas en avoir pour faire de la musique ?
« Soan c'est musicalement pas super intéressant »
Si, et il est atypique. Mais à l'arrivée les deux sont importants. Et je trouve que chez Soan c'est musicalement pas super intéressant. Le mec avait quelque chose d'intéressant, mais se comportait de manière tellement casse-couilles... Y'a un moment où tu te dis que tu n'es pas là pour valoriser un mec qui n'est pas réellement dans la musique, mais dans l'attitude. Sachant qu'à côté il y a des gens qui avaient plus de talent. Après les discussions se sont envenimées. Mais le mec je lui souhaite que ça marche, de faire des disques et que ça marche. Je m'en fous à un point, et quand je dis que je m'en fous, ce sont des polémiques, ça ne m'intéresse pas.

Soan a déclaré « Sinclair n'a pas les couilles de me dire les choses en face »
(silence). Tu sais je ne l'ai jamais revu depuis l'émission... et puis il s'est assez servi de ses déclarations pour faire parler de lui aussi (sourire)... je n'ai pas besoin de tout ça pour faire parler de moi.

As-tu écouté son premier album ?
Je l'ai survolé. Mais ce n'est pas mon trip. Et j'ai un problème avec sa voix.

Que penses-tu de Camélia Jordana et Leïla ?
Camélia s'en est très bien sortie,
« Camélia aurait dû gagner »
mais je pense qu'elle aurait dû gagner. Concernant Leïla, c'est le risque de ces émissions-là. Tu sais qu’elles peuvent t'emmener très loin, ou pas du tout. Camélia avait une vraie sensibilité. Soan est un mec intelligent, espérons qu'il prenne conscience du chemin à ne pas prendre.

On murmure le fait que tu prépares actuellement une comédie musicale ?
L'idée c'est sur une petite fille qui passe de l'âge d'enfant à celui de 8/9 ans. Cette petite fille doit accompagner son petit frère malade aux Etats-Unis, avec sa mère et son beau-père, laissant à Paris sa vie, ses copains, son père, découvrant un nouveau monde, et notamment des personnages dans sa poche, qui vont l'emmener rencontrer la maladie, la mort, les problèmes de tout à chacun. C'est la vie de nombreux enfants, sauf qu'on ne sait pas comment on doit leur dire. Amanda a donc écrit une histoire pour parler aux enfants de ces problèmes là. Ce sont des enfants qui se parlent entre eux, très cash. Les chansons sont nées de l'histoire, c'est très intense. Ned Grujic met en scène ("Fame", "Hairspray..."), et le casting est en train de se terminer. Musicalement il s'agira d'un mélange 60's, “Beatlesien”, “Blackeyedpeasien”, un vrai spectacle pour enfants, qui chante !

Merci Mathieu.
Merci à vous deux.
Pour en savoir plus, visitez sinclair.fr.
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Revivez la carrière de Sinclair en quelques extraits de clips :


Visionnez l'EPK du nouvel album de Sinclair :

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