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« Ça ne finira jamais » a chanté Johnny Hallyday. Il semble qu'il avait raison puisque entre Rohff et Booba, la guerre continue. Il y a un an, le rappeur des Hauts-de-Seine publiait son titre "Wesh Morray", premier extrait de son album "Futur", aujourd'hui écoulé à plus de 120.000 exemplaires. Piqué au vif par quelques punchlines qui lui étaient visiblement adressées, Rohff a repris l'instrumental du morceau pour percuter son rival avec "Wesh Zoulette". Ce fut le point de départ d'une querelle interminable et violente, à laquelle s'est ensuite greffée La Fouine. Alors que l'on pensait l'histoire bouclée, Booba a ressorti les gants de boxe pour tacler à nouveau ses camarades rappeurs, à l'occasion du concert "Urban Peace 3". « La Fouine, c'est pourri. Rohff, il faut qu'il fasse ses preuves » a-t-il lancé au Parisien.

Forcément, une réponse allait arriver de la part d'un de ses adversaires. C'est Rohff qui a dégainé le premier ce week-end dans l'émission "Salut les Terriens", sur Canal+. « Il s'est comporté comme s'il avait vendu des millions d'albums alors qu'il en vend que 100.000 (...) Pour moi, c'est le Mickaël Vendetta du hip-hop. Il n'y a pas plus narcissique que Booba » a-t-il assuré face à Thierry Ardisson, tout en révélant une supposée bisexualité de son rival. De quoi relancer la guerre ouverte entre les deux artistes. A l'occasion de la sortie de son album "P.D.R.G.", l'interprète de "Déterminé" a également accordé une interview à Next Libération. Et il n'a pas hésité à revenir sur l'origine de son inimitié avec Booba, qui ne date pas d'hier. « Le rap game a commencé le jour où l’autre zoulette a voulu sortir son album le même jour que le mien » s'est-il souvenu, faisant référence au "Code de l'honneur", publié en 2008. « Moi, je suis une grande histoire, une galère ; lui s’invente une vie ».

Regardez "J'accélère", le dernier clip de Rohff :



Au passage, Rohff a également donné son avis sur le rap français, qui a connu un regain de popularité auprès du grand public grâce aux succès de Sexion D'Assaut et Maître Gims. « Je ne le kiffe pas, parce que j’ai besoin de sentir qu’il est aussi authentique que moi. Mais quand j’écoute le rap actuel, ça ne me parle pas. Les prods comme les textes ne me touchent pas. Déjà vu » a-t-il déclaré, assurant qu'il n'y avait « rien de nouveau ». Si on pouvait reprocher à Booba d'être sans cesse dans l'égo trip, il a visiblement trouvé un sérieux concurrent. « Les gens peuvent baver pendant des heures, la vérité c’est que j’ai marqué le rap français » ou « Le rap, c’est un don que j’ai, et comme le vélo ça ne se perd pas » ont rythmé l'entrevue de Rohff avec le journaliste. Les auditeurs en jugeront après avoir écouté son album "P.D.R.G.", sur lequel il a dû « satisfaire un peu tout le monde », entre ceux qui « veulent du hardcore, d’autres des choses plus poétiques, d’autres mes tubes ».