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jeudi 01 décembre 2011 17:47

La leçon de Paul McCartney à Paris-Bercy

Par Steven BELLERY | Rédacteur
Paul McCartney, en concert hier soir à Paris Bercy, a donné un show de près de 3 heures sans temps mort et d'une exceptionnelle intensité. Pure Charts y était.
Crédits photo : ABACA
Cela arrive rarement. Sortir d'une salle de concert et se dire qu'on a vécu un moment unique que l'on n'oubliera jamais. Il y a bien sûr beaucoup d'artistes qui nous font rêver et qui font de belles tournées. Peu nous font vibrer comme Paul McCartney.

Il est 21 heures quand il monte sur scène. Pas d'intro musicale. Il arrive calmement la basse en bandoulière. L'immense scène – sans décor – est entourée de deux écrans géants rectangulaires de 10 mètres de haut. Bercy l'accueille debout. L'ex-Beatles savoure, s'approche du micro et envoie "Hello Goodbye" en guise d'ouverture. Vêtu d'un pantalon noir et d'une veste bleu cintrée, "Macca" est accompagné de (seulement) quatre musiciens : 2 guitares électriques, 1 batteur et 1 clavier. Il enchaîne avec "Junior's Farm" avant de lancer un « Bonsoir les copains, bonsoir Paris, je vais essayer de parler un petit peu Français ce soir ». Suit une demi-heure très rock, presque électrique. On entend "All My Loving", puis une version enlevée de "Drive My Car". Bercy frissonne, chante. Dans la fosse - remplie comme rarement – on saute en brandissant une affichette où deux mains apparaissent sur "Jet". Des images sixties défilent derrière l'artiste, notamment des archives des Beatles qui se chamaillent en couleur sépia.

McCartney annonce ensuite « une de ses nouvelles chansons ». Le visage stylisé de Barack Obama apparait en fond et le chanteur entonne "Sing the Changes", premier grand moment du concert. Un titre au refrain aérien superbement réarrangé pour le live. L'ambiance s'adoucit pour une séquence nostalgie. Le chanteur interprète alors plusieurs morceaux des Beatles d'affilé : "The Night Before" (pour la première fois en France) ou l'excellent "Paperback Writer" qu'il jouera avec la même guitare électrique qu'il avait utilisé lors de l'enregistrement.

Des images de désert sont projetées. Paul McCartney, qui a tombé la veste, s'installe derrière son piano pour "The Long and Winding Road" avant d'offrir un autre morceau jamais joué en France : "Come And Get It" (écrit pour le groupe Badfinger en 69). D'un groupe l'autre, il reprend alors la douce mélodie de "Nineteen Hundred and Eighty-Five" (des Wings) et "Maybe I'm Amazed", toujours au piano. McCartney, la voix d'une clarté surprenante, attrape une guitare sèche et seul en scène se lance dans une version acoustique de "San Francisco Bay Blues" suivie de trois pépites de l'époque Beatles : "I've Just Seen A Face", "I Will" et le délicieux et tendre "Blackbird". Bercy sifflote, exulte. Près de 18.000 personnes silencieuses en quasi-communion devant ce beau moment guitare-voix.
L'émotion se prolonge avec un titre en hommage « pour mon cher ami John » dit Paul. Il chante alors "Here Today" la planète Terre en arrière-plan puis lâche sa guitare pour… son fameux yukulélé ! "Dance Tonight" résonne et Bercy se réveille !



Vient « a song for the people of France », les fans des Beatles devinent "Michelle". McCartney s'amuse, change de yukulélé, joue avec les harmonies vocales de ses guitariste-choristes, et enchaîne les tubes des Fab Four : "Eleanor Rigby", "Something" (dédié à George Harrison), "Ob-La-Di, Ob-La-Da", "Back in the U.S.S.R" et "I've Got a Feeling".

Il est près de 23h quand Paul McCartney se remet au piano pour une sublime version de "Let It Be", images de bougies en arrière-plan et silence de marbre dans la salle. Ça ne va pas durer. Il reprend alors "Live And Let Die" dans un final surréaliste : au refrain toute la scène s'embrase, des feux d'artifices jaillissent et un mur de feu entoure les musiciens. Le public sursaute, bouche-bée, du moins ceux qui n'ont jamais vu cette scénographie (utilisée depuis quelques années).

Paul fait chanter les filles puis les garçons sur "Hey Jude" derrière un mini piano multicolore. Il quitte la scène mais revient quelques secondes en portant un immense drapeau Français. Deux rappels. Six titres des Beatles dont "Yesterday". Minuit approche, Paul McCartney remercie longuement son équipe, fait monter trois fans sur scène à qui il se présente ainsi « I'm Paul from England ». Un dernier medley puis il quitte la scène. Tranquillement. Il promet « Salut les copains, à la prochaine ! ».

Deux albums en 2012 pour Paul McCartney !


Le chanteur a annoncé sur RTL qu'il sortirait deux albums l'an prochain : un disque jazz et un disque pop. "My Valentine", dont la sortie est prévue le 6 février 2012, « est un album vraiment différent de ce que j'ai pu faire jusqu'ici », a-t-il expliqué ce matin en exclusivité au micro d'Anthony Martin. "My Valentine" est un album « vieux jeu », a-t-il expliqué. « Cela sonnera années 20-40, l'époque ou mon père avait 20 ans. Ce sont des chansons que j'entendais. Ma famille, mes oncles, tout le monde les chantaient. Et il y aura aussi des morceaux que j'ai écrits, mais dans ce style. J'ai travaillé avec Diana Krall, et de très bons musiciens de jazz comme John Clayton. C'est un album très tendre, très intimiste. C'est un album qu'on écoute en rentrant du travail, avec un verre de vin, ou une tasse de thé. De la musique d'ambiance », a-t-il encore précisé.
Quant au disque pop, attendu lui pour le second semestre 2012, Paul McCartney a promis qu'il serait « normal, enregistré en studio ». Alors qu'il vient de composer un opéra classique, Anthony Martin lui a demandé s'il s'éloignait de la pop. La star promet que ce futur disque "ne sera peut-être pas pop, peut-être plus rock, psychédélique qui sait", a-t-il plaisanté.

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