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Jean-Luc Lahaye est sous le feu des critiques. Il y a quelques jours, durant un Facebook Live avec Welcome Magazine, le chanteur revendiquait haut et fort ne pas respecter le confinement imposé par le gouvernement en raison de la crise sanitaire liée à la pandémie mondiale de coronavirus. « Je vis ma vie quasi normalement. Le confinement, je considère que c'est une immense supercherie. Ça ne regarde que moi (...) Je vis ma vie, je sors en bécane. Je mets un masque parce que je joue le jeu du masque mais point barre. Sinon ça ne m'empêche pas de sortir, de voir mes potes et de voir mes enfants » a raconté l'ex-star des années 80, en affirmant agir ainsi au nom du principe de « liberté » : « Pardon pour pour ceux qui veulent rester dans le cadre, j'imagine qu'il y en a. Moi, j'ai toujours fait du hors-piste dans ma vie et m'obliger à rester enfermé chez moi, c'est impossible. Il vaut mieux me mettre en prison si tu veux ». Des déclarations irresponsables qui n'ont pas manqué de créer la controverse, alors que le Covid-19 a officiellement contaminé 129.000 personnes en France et causé la mort de 24.300 malades selon le dernier bilan publié par Santé Publique France.

"On m'a prêté des intentions qui n'étaient pas les miennes"

Face au danger d'un tel discours, Valérie Bénaïm, chroniqueuse de Cyril Hanouna, a poussé mercredi un coup de gueule en direct sur C8. « Quand vous sortez et quand vous décidez par vous-même de vous déconfiner... Vous êtes une bombe à retardement. Peut-être que vous êtes malade et peut-être que vous allez, du coup, rendre malades d'autres personnes. Donc ça ne regarde pas que vous, donc vous êtes totalement égoïste monsieur Lahaye ! » a-t-elle farouchement dénoncé, « très choquée » des propos du chanteur. Joint par Cyril Hanouna et sa bande, Jean-Luc Lahaye a eu l'opportunité de s'expliquer hier soir dans l'émission "Ce soir chez Baba". L'artiste de 67 ans, visiblement surpris de l'ampleur prise par l'affaire, a d'abord tenu à faire savoir que certaines paroles ont été sorties de leur contexte : « On m'a prêté des mots et des intentions qui n'étaient pas les miennes. Je n'ai jamais dit que je roulais vite dans Paris. J'ai dit que je roulais à une certaine vitesse, ce qui ne veut pas dire vite non plus ».

"Je respecte les distances que l'Etat a conseillées"

Passé cet éclaircissement, Jean-Luc Lahaye est revenu sur ses dires pour tempérer les réactions. « Je voulais préciser que je respecte le confinement. Je le respecte et je suis bien placé pour respecter le corps médical pour des raisons personnelles » a t-il assuré, en indiquant qu'il se pliait à tous les gestes barrières recommandés lors de ses sorties : « J'applique les consignes lorsque je sors à moto. Je remplis mon attestation et je rends visite à une de mes filles pour des raisons particulières, chaque jour. Je suis très précautionneux, je roule à moto certes, je suis ganté, masqué et même lorsque je vais dans un commerce, je ne retire pas mon casque. Je respecte les distances que l'Etat a conseillées ». A propos des retrouvailles entre copains qu'il évoquait, l'interprète de "Femme que j'aime" a indiqué qu'elles se faisaient dans le respect de la légalité : « Lorsque je vais voir des potes, c'est en fin de journée lorsque je vais faire 2-3 achats. On s'arrange pour être dans le même quartier à Montmartre à peu près dans la file d'attente des mêmes boutiques. J'ose parfois emmener un thermos avec du thé et on s'échange des gobelets sans boire dans le même. Est-ce que ça c'est pas prendre des précautions ? ».

Peu convaincue par ces explications, Valérie Bénaïm n'a pas pu s'empêcher de souligner l'incohérence entre ce discours et le ton de sa précédente interview. « On a l'impression que vous tenez un double discours » lui a-t-elle fait remarquer. Jean-Luc Lahaye a alors reconnu qu'il était peut-être allé un peu loin dans ses propos. « C'était une interview en vase clos, je me suis un peu lâché » a-t-il conclu.