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Alors qu'on célébrera le mois prochain les 40 ans de sa disparition, Claude François fait les gros titres de la presse ces derniers jours après le témoignage de Julie Bocquet, qui clame être sa fille cachée. Cette criminologue-psychothérapeute originaire de Belgique a accepté de raconter son histoire dans le documentaire "Claude François le dernier pharaon", diffusé ce samedi 10 février sur Paris Première. Claude François et sa mère biologique, Fabienne, auraient entretenu une relation « suivie d'une dizaine de rencontres » entre 1976 et 1977. Une idylle interdite qui a poussé les parents de Fabienne à faire adopter la petite Julie dès sa naissance. « C'est elle qui m'a retrouvée lorsque j'ai eu 18 ans. Elle est venue chez nous. [Elle m'a dit] qu'elle avait accouché à 15 ans et qu'elle n'avait pas pu me garder. Elle avait vu Claude une quinzaine de fois et elle lui avait fait croire qu'elle avait 18 ans. Mais je ne suis pas sûre à 100% qu'il ait été au courant de mon existence » confie-t-elle dans un entretien accordé à Télé-Loisirs.

"J'avais des doutes"

Mère de deux filles de 11 et 13 ans, Julie Bocquet s'exprime pour la première fois sur cette histoire car elle dit ressentir le besoin d'être « reconnue symboliquement ». Elle se défend de chercher une quelconque notoriété à travers sa démarche. « J'ai eu moi-même 40 ans, j'ai réfléchi sur la vie, j'ai fait une psychothérapie. Là, c'est un peu la tempête, mais j'espère que tout va très vite retomber » assure-t-elle. Mise au courant de l'identité de son père biologique dès sa rencontre avec Fabienne, Julie confie avoir voulu pousser les recherches en 1997 lorsque des magazines ont révélé son existence. « J'ai écrit aux deux fils de Claude François. Mais je n'ai pas eu de réponse. Je pense qu'il étaient choqués par les articles et qu'ils voulaient garder une certaine distance. En 2012, quand le film "Cloclo" est sorti, j'ai voulu en savoir plus. J'avais des doutes, cela me semblait invraisemblable d'être la fille de Claude François. J'ai obtenu, grâce à Fabienne, des preuves scientifiques. Mais si j'ai entrepris toutes ces démarches, c'était à titre personnel et non pour que tout devienne public » affirme cette dernière.

"Je n'ai pas fait ces recherches pour l'héritage"

Aux critiques avançant qu'elle chercherait à obtenir une part de l'héritage très juteux de Claude François, qui a vendu autant de disques après sa mort que de son vivant, Julie Bocquet répond que « ça n'a jamais été le propos » : « Je n'ai pas fait ces recherches dans ce but. De toute façon, aux yeux de la loi, je n'ai de lien qu'avec mes parents adoptifs. Je n'ai donc droit à rien de mes parents biologiques ». Les deux fils de l'icône, Marc et Claude François Jr, se sont d'ailleurs exprimés sur le témoignage de Julie dans un communiqué officiel. « Son récit est bouleversant. Nous comprenons parfaitement sa quête d'identité mais il s'agit là d'une histoire qui nous dépasse tous un peu. (...) Il ne nous appartient pas de juger les motivations de Fabienne. Tant cette dernière que Julie nous ont toujours semblé équilibrées, délicates et courtoises dans leurs approches. Nous n'avons jamais ressenti d'intentions déplacées de leur part et comprenons leurs souffrances et les respectons » ont-ils réagi.