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mardi 16 février 2021 17:14

Claude François "une ordure" : le régisseur historique de l'Olympia balance

Par Julien GONCALVES | Rédacteur en chef
Enfant des années 80 et ex-collectionneur de CD 2 titres, il se passionne très tôt pour la musique, notamment la pop anglaise et la chanson française dont il est devenu un expert.
Devenu culte grâce à ses tubes populaires, Claude François a souvent été qualifié de capricieux et tyrannique. Une réputation qui se confirme ! Roger Morizot, le régisseur historique de l'Olympia, balance sur l'attitude odieuse du chanteur et révèle une altercation.
Crédits photo : Bestimage
Tout le monde connaît le mythique Olympia et son fameux directeur Bruno Coquatrix. Mais le public ne sait peut-être pas qui était Roger Morizot. Premier régisseur de la salle de spectacles parisienne, située au 28 boulevard des Capucines à Paris, entre 1954 et 1988, celui que l'on surnomme "Doudou" raconte aujourd'hui les coulisses de l'Olympia dans un livre baptisé "Je les ai tous vus débuter", publié aux éditions de L'Archipel. « Le jour où j'ai passé la porte pour la première fois de ma vie, c'était dans un état… Vous ne pouvez même pas imaginer. À la base c'était une ancienne salle de cinéma. Complètement en perdition, bien entendu, il n'y avait plus rien… » explique Roger Morizot pour Welcome to the Jungle, révélant que les travaux ont été lourds : « On a tout changé, tout refait, et en un an c'est devenu ce que tout le monde connaît aujourd’hui : un véritable symbole du showbiz ».

"Il parlait mal à ses danseuses, il insultait les techniciens"


Dans son livre comme dans l'interview, l'ancien régisseur de l'Olympia se confie sur sa relation avec les artistes comme Charles Aznavour, Edith Piaf ou Léo Ferré, avec qui il avait tissé « une vraie proximité » : « Je les aimais tous et ils le savaient. Ils me le rendaient bien d’ailleurs… Ils me racontaient toute leur vie, me confiaient leur déception amoureuse, leur vie privée, leur joie, surtout leur peine. Et moi je les réconfortais ». Roger Morizot explique qu'il avait deux chouchous : Edith Piaf et Jacques Brel. « Piaf, elle m'appelait "ma petite gueule", elle était toujours après moi. Je connaissais toute sa vie… Elle m’engueulait parce que je ne rentrais jamais dans sa loge. Je lui disais que je n’avais pas le droit. Elle me répondait toujours que j’étais ici chez moi » se souvient-il, avant de se confier sur le grand Jacques : « Brel, lui, était incontrôlable, on ne savait jamais à quoi il pensait, où il allait. Il me jetait toujours un coup d'oeil l'air de dire « moi je les emmerde et je fais ce que je veux ». Ça j'adorais ».



Mais Roger Morizot se rappelle aussi que, parmi les artistes avec qui il travaillait, certains étaient de « sacrées têtes de lard ». Comme Claude François, réputé capricieux et tyrannique, qu'il qualifie même d'« ordure » : « J'ai failli lui mettre des coups à lui. Il parlait mal à ses danseuses, à ses musiciens, il insultait les techniciens… Mais dès qu'il a touché aux gens qui travaillaient à mes côtés je l'ai chopé par le col et je lui ai ordonné qu'il s'excuse auprès d'eux. Il a refusé et il est parti en trombe pour téléphoner à Coquatrix, lui dire que j'avais voulu le frapper ». Une altercation avec l'interprète de "Belinda" qui a valu à celui qui se qualifie de « chef d'orchestre » de l'Olympia d'être convoqué par Bruno Coquatrix. Mais il a finalement eu gain de cause : « Claude François est venu s'excuser devant tout le monde. Il est venu me voir en m'appelant "doudou" de sa voix mielleuse mais je l'ai arrêté tout de suite. Je lui ai dit "Ah non, certainement pas à moi" ». Si tout s'est arrangé, Roger Morizot a toujours eu Claude François « à l'oeil ».

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