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La nouvelle a choqué les fans du monde entier : Avicii est mort vendredi dernier, à Mascate, la capitale d'Oman. Le corps du DJ suédois a été retrouvé sans vie, mais les circonstances de son décès restent pour le moment inconnues. Alors que Madonna ou David Guetta lui ont rendu hommage, plusieurs milliers de personnes ont défilé dans les rues de Stockholm pour un ultime adieu à Tim Bergling, le vrai nom d'Avicii. Depuis l'annonce de sa mort, alors qu'il n'avait que 28 ans, les tubes du hitmaker comme "Wake Me Up" et "Levels" ont pris d'assaut les charts du monde entier. En parallèle, le grand public peut découvrir les coulisses de l'incroyable ascension du DJ dans un documentaire sur Netflix, baptisé "True Stories", sorti quelques jours avant l'annonce de sa mort.

"Il était l'ombre de lui-même"

Un hasard du calendrier très troublant car le documentaire de 90 minutes retrace le parcours de Tim Bergling, de ses débuts avec des images d'archives de son enfance à la création de son premier tube "Levels" à son pétage de plombs en plein succès qui l'a conduit à mettre un terme à sa carrière sur scène. « J'ai commencé à mixer en me donnant à 100% sans savoir ce qui allait arriver. Et j'ai continué à 100% tout le temps. Tout, autour de moi, me poussait à faire toujours plus. Je n'ai pas pris le temps de réfléchir, à ce qui ne me plaisait pas dans les tournées. Le seul temps que j'avais, c'était quelques semaines ici et là, et puis je reprenais la route. Et pendant ces courtes périodes, je ne rentrais pas vraiment chez moi. Et ça a duré huit ans. Déjà au bout de quatre ans, quand je rentrais chez moi, je ne m'y sentais plus chez moi. En tout cas, c'est arrivé à un point où je n'ai plus aimé ça. C'était trop ». Ce sont par ces mots que commence le documentaire Netflix", "True Stories".

Des séjours à l'hôpital à répétition

A cause de son rythme infernal, Avicii tombe dans une addiction à l'alcool pour tenir le coup face à la fatigue, ce qui le conduira à se faire hospitaliser à de nombreuses reprises, victime de plusieurs pancréatites. « J'ai vu de nombreux DJ boire. Je connais des DJ qui sont dans le circuit depuis dix ans et qui boivent toujours, à chaque show » raconte le producteur face caméra. Dans le documentaire Netflix, la caméra le suit jusque dans ses chambres d'hôpital. Inflammations du pancréas, éclatement de l'appendice et de la vésicule... « Je me sentais super mal, et la seule solution que j'avais c'était de prendre un traitement ou de résister à la douleur » confie Avicii, alors que l'artiste se met à prendre de plus en plus d'oxycodone et de la kétamine, des analgésiques très puissants. Jusqu'à 20 pilules par jour. Pour assurer ses 800 shows donnés en six ans.

A un moment, la pression était telle qu'Avicii a dû prendre la décision de tout arrêter pour préserver sa santé. « Les fans étaient super-heureux et moi j'étais super-mal. Les concerts n’en finissaient pas. Quand j'avais envie de taper dans un mur, je prenais deux mois pour me détendre et ne rien faire mais même pendant ces périodes, je n'arrivais pas à me détendre. Ma tête continuait à penser au prochain départ en tournée » explique Avicii, sans détour, à bout de forces. « Il était l'ombre de lui-même. Le garçon que je connaissais n'était plus vraiment là » lâche son manager. Des séquences qui, aujourd'hui, font froid dans le dos.