Lana Del Rey - Chemtrails Over The Country Club

[Debbie]

Vu la merdasse dans laquelle nous baignons, vu l'obscurité qui entoure l'avenir, je suis cueillie par l'ouverture de l'album :

 

Sun stare, don't care with my head in my hands
Thinking of a simpler time.

 

Aussi forte que l'intro de NFR et Honeymoon.

[Marceau]

L'album est très beau dans son ensemble et marche bien avec les beaux jours, printemps comme été je trouve. Cependant je lui trouve pas mal de défauts si je m'y penche de manière plus détaillée. L'accent mis sur la voix ne me gêne pas, mais du coup musicalement je trouve qu'il souffre d'une certaine paresse. Pris un par un les titres sont plutôt convenus. Certains titres font vraiment redites de l'album précédent (surtout au niveau des mélodies, même si instrumentalement ça reste la même sauce aussi) : Tulsa Jesus Freak, Wild At Heart, Let Me Love You Like A Woman (en plus d'être sans intérêt pour ce dernier). Yosemite me rappelle aussi beaucoup trop The Next Best American Record -et plus largement la partie "organique" de Lust For Life- et bien que joli, il ne me transcende pas. Et d'autres morceaux sont sympas, mais ils n'auraient pas été là qu'ils ne m'auraient pas manqué : Breaking Up Slowly (bien que la mélodie soit efficace) ou For Free.

 

Les 3 grandes surprises de cet album sont pour moi : Dark But Just A Game et son ambiance plus sombre/90's ainsi que ses ruptures très jazzy, Dance Till We Die et son pont bien trop court très Bowie-ish, et sa façon de chanter sur White Dress. Cependant, je ne partage pas l'engouement général pour cette dernière. Bien que j'aime sa façon très aiguë de chanter, je trouve l'instru lente et linéaire. Il n'y a aucun relief et au bout de 3 minutes j'ai envie de la zapper. Mon titre favoris vient, lui, contredire tout ce que je viens de dire, mais je sais pas, je lui trouve quelque chose d'attachant, de beau : Not All Who Wander Are Lost. L'ambiance solaire 70's me plaît énormément. Je suis surpris que le lead n'ait pas fait plus de bruit, au moins en France, par contre. Il est, pour moi, le Video Games/Love de sa collaboration avec Antonoff. La mélodie est efficace, entêtante et l'instru plutôt classique avec tout de même la patte du tandem.

 

Globalement, bien que beaucoup de détails en défaveurs de l'album ressortent, il reste tout de même TRÈS agréable et n'a rien à jeter. Je trouve qu'il n'apporte pas grand chose à sa disco et fait vraiment figure d'extension de Norman Fucking Rockwell! avec un côté moins littoral comme j'ai pu le lire. Mais ça reste un plaisir de l'écouter. Je vais me contenter je pense de le savourer en aléatoire et en entier, il révèlera probablement toutes ses forces de cette manière. En fait il n'est pas assez détaillé pour jouer sur sa subtilité et faire de cette dernière la force de l'album. C'est pour ça que je le trouve paresseux. Pour l'instant je préfère Norman Fucking Rockwell!. Il est un peu plus varié et moins monochrome. Cependant je pourrais les mélanger sans soucis. Je n'aurais pas l'impression de trahir l'artiste. Je risque de me faire descendre, mais à part si des "up-tempo" à la August/Doin' Time ou une exploration plus poussée, entière et secouée de la folk et de la country sont envisagés, j'aimerais que la collaboration avec Jack Antonoff s'arrête là.

[Debbie]

Merci de citer ce titre dont personne ne parle (en répondant au sondage, j'ai lâché un shit car j'ai oublié de le cocher). 

Je fais le pari qu'ilsera un de ceux que j'écoute encore régulièrement dans un an.

 

Sinon, j'ai beau adorer Antonoff, je te suis,  ne serait-ce que pour la sortir de sa routine. Qu'elle nous surprenne, encore.

[El Rey]

Not All Who Wander Are Lost a une des plus belle mélodie de l’album. Merci de le citer. 

[Sreym]

Wild At Heart c’est un peu du réchauffé, mais mon Dieu que c’est bon ?

[Gonzalez]

Pour le moment j'accroche absolument pas...

D'habitude je mets du temps à rentrer dans l'album mais je retiens toujours quelques titres (par exemple California dans le disque précédent)

Là je retiens rien, il y a juste la chanson qui sonne un peu country et White Dress que j'ai retenu (car la première sonne "originale" pour elle et l'autre à cause de sa voix), sinon j'ai l'impression que c'est toujours pareil, et d'un ennui...

A voir avec le temps, mais pour le moment c'est celui où je retiens de moins de titres (aucun quoi)

[Silencio]

Bon ben j'aime beaucoup, j'en suis à ma 2ème écoute.

 

Comme ça rapidement, mes coups de coeur sont wild at heart et yosemite.

Comme un peu dit précédemment, souvent sa voix prend vraiment beaucoup de place, et moins de place donnée aux instruments dans le mixage, si je devais apporter une petite critique.

[buen158]

Voila une artiste dont je n aimais pas la musique, que je trouvais peu authentique, beaucoup trop clichée.

Mais ce qu’elle s est bonnifiée avec le temps! On sent toujours les influences legerement copycat des artistes type Joni Mitchell / Joan Baez / Dylan / Reed / Velvet et toute la (tres bonne) clique 60´s - 70´s qu’elle semble admirer. Et elle commence a en devenir une belle heritiere.

Bref, si à ses debuts les traits me paraissaient beaucoup trop grossiers, sa musique s est vraiment affinée avec le temps. Exit les reverberations vocales pseudo fantomatiques, l’imagerie de l’artiste maudite un peu ridicule, la fausse mélancolie plombante trop appuyée, on sent qu’elle a trouve son style : ce nouvel album, comme le precedent, est delicat, lumineux, « « californien », met en lumiere de tres jolis arrangements sans fioritures, justes, et sa nouvelle maniere de chanter l’est tout autant. 

Si je prefere NFR car moins homogene (et moins « mollasson »), ce Chemtrails est presque du meme acabit. 
Enorme coup de coeur pour Dark But Just a Game (qui me fait presque penser a du Gardot). Je retiens Wild at Heart, Let me Love Like a Woman,  Breaking Up Slowly et Chemtrails aussi.

 

Pas fan de Tulsa Jesus Freak, plus proche de ses 1ers albums que je n aime pas, et Yosemite et son affreuse voix de tete, en plus d être ennuyeuse.

 

Bref, je la compte desormais parmi les artistes à suivre.

[Doodledoo]

Je ne sais pas vous mais je me souviens à l'époque de Lust For Life elle avait parlé du titre "Yosemite" et avait dit un truc du genre "j'ai une voix très haut perché sur un titre Yosemite que je n'ai pas choisis avec des aigus hautes ect..." Moi je n'entend pas ça.. 

 

Elle l'a enlever vous penser ou elle a juste menti ? 

[WVWVWVW]

pour moi ils y sont bien les aïgus de Yosemite, juste avant le refrain "Just like i wanted / No more candle in the wiiiind / etc." après forcément à côté de White Dress ça fait pâle figure maintenent 

[Roméo]

A voir avec un peu plus de recul, mais c'est je pense l'album que je préfère de sa disco.

Pourquoi celui-ci, particulièrement plus qu'un autre (dont son précèdent album salué par la critique)? Je ne sais pas bien encore, mais j'ai pris du plaisir à l'écouter sur quasiment toute sa longueur (ce qui est assez rare pour être souligné). 

[El Rey]

Ce que j’apprécie particulière sur cet album est sa longueur. Elle a tendance à faire des titres assez longs et des albums très remplis.

Sur Chemtrails les titres sont légèrement plus courts et surtout l’album ne comporte que 11 titres. Je trouve le tout très bien dosé, sans longueur superflue. Je prends plus de plaisir à écouter l’album 2-3 fois de suite que les précédents dont la longueur pouvaient me freiner (Lust For Life en tête). 
C’est son album le plus court si on enlève l’EP Paradis et, à chaud, c’est bien plus agréable. 

 

Comme tous ses albums chez moi, Chemtrails se révèle au fil des écoutes. Les mélodies se libèrent, les instru ses révèlent. C’est beau de découvrir un projet en l’écoutant encore et encore. On est tellement moins des titres qui tapent à l’oreille dès la première écoute et dont on se lasse au bout de la dixième.

 

Le titre Chemtrails me fait encore plus vibrer qu’avant la sortie de l’album, sa progression crescendo est parfaite, sa voix est délicieuse et maléfique. 
 

Je l’aime tellement

[Raindrops]

Surtout que ok, Norman Fucking Rockwell est excellent mais on pouvait franchement enlever 2 ou 3 chansons.

[rico1313]

L'album se révèle de plus en plus ... C'est beau, c'est doux... J'aime beaucoup l'ambiance

[Villon]

Mon avis à l'instant T de cet album qui ne sera pas mon préféré, loin de là, surtout après l'éblouissant NFR. Aucun titre ou presque ne m'a foutu de frissons comme sur ses précédents opus. Un bon Lana, mais un petit Lana dans sa discographie. Mais il y a tout de même d'excellentes choses, comme toujours chez elle. 

 

-"White Dress" : j'aime énormément ce titre, l'utilisation inédite de sa voix, mais c'est dommage que ça retombe après le second refrain alors que ça commençait à monter, pour faire une sorte de "Venice bitch" bis. Mais je persiste, pour moi, c'est une chanson de clôture.

-"Chemtrails" : j'aime de plus en plus ce titre, même si c'est un lead peu surprenant et que j'aurais préféré la même fin que celle du clip, avec les choeurs rajoutés. 

-"Tulsa Freak Jesus" : une des chansons les plus efficaces de l'album et sur laquelle je pense que je vais aimer revenir régulièrement. Même si ça aurait pu aller encore plus loin. On dirait qu'ils se sont bridés sur cet album alors que le précédent paraissait plus libre.

-"Let me love you" : j'aime aussi de plus en plus ce titre qui me paraît moins anecdotique que la première fois que je l'ai écouté, il s'intègre bien et même si c'est du Lana en pilotage automatique, c'est très bien fait, surtout la dernière partie.

-"Wild at heart" : effectivement, ça reprend beaucoup "Love song" et "Swan song", mais pour le coup, je préfère ici, "Love song" était la seule que je zappais sur NFR. Ici, c'est plus abouti. La fin est sublime.

-"Dark but just a game" : j'aime beaucoup le côté un peu trip-hop. Un album trip-hop lui irait d'ailleurs tellement bien. Je trouve les refrains plus faibles que les couplets. Et là encore, ils auraient pu aller plus loin pour faire décoller l'ensemble.

-"Not all who wander" : du Lana déjà entendu mille fois, rien de bien spécial à commenter. Ca s'écoute bien, c'est jolo-mignon-poli, mais encéphalogramme plat. Mais il y a du potentiel pour ça se révèle par la suite.

-"Yosemite" : celle qui m'emporte plus, qui peut devenir un classique chez moi. Dommage que les couplets ressemblent trop au refrain de "California". Le refrain est sublimissime.

-"Breaking up slowly" : duo sympathique, mais ça tenait tout seul, sans voix extérieure. Ca m'a gâché un peu le plaisir de l'écoute. Les trois dernières chansons sont vraiment les plus faibles de l'album pour moi.

-"Dance till we die" : ennui profond sur la première partie de la chanson, qu'on a l'impression d'avoir entendu mille fois chez elle. Mais la seconde est bien plus surprenante (on retrouve sa voix de certains unrealised) et sauve l'ensemble.

-"Break free" : reprise sans intérêt, les trois voix sont mal mixées, Lana semble simplement choriste (elle ne commence ni ne termine la chanson d'ailleurs), une clôture vraiment pauvre. Mais c'est rarement son fort. Une chanson en bonus, guère plus.