Aller au contenu

Etienne Daho - Après le Blitz... EDEN!


Messages recommandés

  • 1 mois après...
  • 2 semaines après...
  • 4 semaines après...

C'est une réédition ok mais pas du foutage de gueule ! Déjà on peut avoir les bonus a part, sans racheter l'album ! 12 titres dont 4 inédits, des remixes, des versions alternatives et 6 titres avec le groupe Unloved dont 1 chanson de Noël inédite ! De plus pour l'achat du vinyle 4 autres suppléments sont offerts ! En tout : 16 titres en plus ! Merci Monsieur Daho 😊

Lien vers le commentaire

Interview croisée avec Biolay dans Les Inrocks :

 

Révélation

Autour de leur triple actualité concomitante (duo avec Isabelle Adjani, reprise de Taxi Girl et tournée hexagonale), Benjamin Biolay et Étienne Daho, les deux meilleurs chanteurs pop français de leur génération, échangent dans une discussion rare et exaltante.

Il y a quinze ans, Benjamin Biolay faisait déjà équipe avec Elli Medeiros pour reprendre Les Bords de Seine d'Étienne Daho sur le tribute Tombés pour Daho.

Aujourd'hui, BB et l'égérie Elli chantent en chœur Cherchez le garçon, le tube ultime de Taxi Girl sur un disque en hommage à Daniel Darc (disparu l'hiver 2013) réalisé par Frédéric Lo, le musicien qui le remit miraculeusement en selle avec le chef-d'œuvre Crèvecœur (2004). Étienne Daho y interprète Je suis déjà parti, dans une reprise en forme d'hommage bouleversant à DD, avec lequel il avait chanté La Ville en duo complice à la fin des années 1980. Autant de ramifications entre le chanteur de Tombé pour la France et son Benjamin (Biolay) - ils ont fait paraître leur premier album à deux décennies d'écart -, qui figurent tous deux au générique du nouvel album inespéré d'Isabelle Adjani, qui paraît quarante ans après celui composé par Serge Gainsbourg, autre figure tutélaire pour les deux artistes pop français.

L'un et l'autre sont en tournée hexagonale cet automne et finiront triomphalement l'année à l'Accor Arena devant 15 000 personnes - une première pour Daho comme pour Biolay, qui, bizarrement, n'ont encore jamais collaboré ni même chanté ensemble. Mais quelque chose nous dit, à l'aune de la fin d'une conversation amicale qui aurait pu durer des heures, que ces deux Capricorne, qui partagent la même obstination, la même mélomanie, la même ambition, pourraient se retrouver un jour à l'ombre des studios et réaliser de concert quelques étincelles.

 

 

Parmi votre actualité commune, vous serez, à dix jours d’intervalle en décembre, pour la première fois sur la scène de l’Accor Arena. Comment appréhendez-vous ce challenge en point d’orgue de vos tournées respectives ?

 

Étienne Daho — Ah chouette, la place sera chaude. [rires]

 

Benjamin Biolay -J'aurais préféré que ce soit l'inverse pour venir t'espionner. Pour les producteurs, l'Accor Arena est un passage symbolique, mais qui nous fait naturellement peur parce que ce n'est pas notre terrain de jeu habituel.

 

Oui, c'est l'Olympia plutôt que l'Accor Arena…

 

Étienne Daho -J'ai fini par me laisser convaincre. Peut-être parce que mon dernier album s'y prête. J'avais d'abord envie que ce soit une fête, sans pour autant imaginer Bercy.

J'ai tourné longtemps autour de l'idée parce que cette salle ne paraissait pas me correspondre. Et, tout à coup, c'est devenu un challenge et, depuis que j'ai accepté, une obsession. J'y pense depuis des semaines et des mois. Ça va être une expérience, qui est aussi excitante que stressante.

 

Benjamin Biolay -Étienne est un personnage central dans mon Bercy, car mon tourneur, Pierre-Alexandre Vertadier, est son ancien manager. À chaque fois, il me répétait sans cesse : “Ah, tu es comme Étienne Daho qui ne veut pas faire Bercy !” [rires] Après avoir enfin dit oui, que vois-je dans la rue : une affiche pour Daho à Bercy.

 

En tant que spectateurs, quels sont vos souvenirs marquants de concerts au palais omnisports de Paris-Bercy ?

 

Étienne Daho -Comme on dit souvent, la taille ne fait pas tout…

C'est la chanson et le répertoire qui créent l'intimité, même avec la personne qui est tout au fond de la salle.

 

Benjamin Biolay -De ce point de vue, le volume de la salle est vraiment très intéressant car j'y ai déjà vu des grands moments d'intimité. Comme si, par l'effet du jeu des lumières, l'artiste était tout seul dans sa piaule. Pour le meilleur show jamais vu là-bas, il n'y avait aucune mise en scène, c'était Stevie Wonder il y a une dizaine d'années.

Quand il chantait, j'avais l'impression d'être juste avec lui. J'y ai aussi vu des concerts fendards comme Kiss. Bref, je ne pensais jamais passer de l'autre côté, c'est pour cela que je suis toujours allé à Bercy l'esprit tranquille. À l'inverse, à l'Olympia ou dans n'importe quelle autre salle parisienne, tu es toujours en train de te projeter en voyant un concert.

 

Étienne Daho -L'an dernier, j'ai vu OrelSan à l'Accor Arena, avec un petit poison déjà dans la tête. Le show était sublime et très spectaculaire. La gestion de l'espace et du monde est quelque chose de très particulier. Par exemple, la largeur de la scène à l'Olympia est idéale.

 

Benjamin Biolay -Oui, c'est comme au Casino de Paris. Le pire, c'est quand tu lèves la tête et qu'il y a plein de gens partout, c'est toujours émotionnellement particulier.

 

Étienne Daho -D'une certaine manière, l'Accor Arena est devenu le nouvel Olympia, comme un passage obligé.

 

Benjamin Biolay -Sais-tu quel est le premier chanteur français à avoir fait Bercy ? Julien Clerc.

 

La scène, c'est devenu du plaisir avec le temps ?

 

Étienne Daho -On m'a lâché sur la scène des Trans Musicales en 1979, puis j'ai chanté l'année suivante sous mon nom. Contre toute attente, j'ai reçu de bonnes critiques alors que j'avais le hoquet et que je chantais une phrase sur deux.

[sourire] Jusqu'au jour où je me suis retrouvé sur la scène de l'Olympia. J'ai toujours aimé ça. C'est un métier qui s'apprend tous les jours. Ce n'est donc pas une question de plaisir, mais d'ouverture. Ton succès est toujours équivalent à l'ouverture que tu mets dans ton attention.

 

Benjamin Biolay -Je suis tout à fait d'accord avec toi.

 

Étienne Daho -Par exemple, je t'ai vraiment senti t'ouvrir sur les derniers albums, comme une volonté enfin assumée.

 

Benjamin Biolay -Ce sont les chansons qui sont sorties de cette manière-là, en congédiant la personne en moi qui était le censeur en chef. Si le moteur, c'est le plaisir, il n'existe pas.

Ce sont les autres qui te donnent du plaisir.

 

Étienne Daho -Un jour, j'avais d'ailleurs posé la question à Jane [Birkin] et elle m'avait répondu qu'elle n'avait jamais pris de plaisir en concert. J'étais sidéré. Après l'un des concerts de sa dernière tournée, où elle était si bien entourée, Jane était venue me voir en sortant de scène : “J'ai enfin pris du plaisir ce soir. ” C'est la plus belle chose que je pouvais entendre de sa part.

 

Benjamin Biolay -C'est le plus beau remerciement qui soit. Et si on approfondit encore le sujet, c'est aussi l'avancée technologique qui nous permet de prendre davantage de plaisir sur scène. Le son dans les retours est bien meilleur que lorsque j'ai commencé il y a vingt-cinq ans. On s'entend enfin. Auparavant, il y avait une espèce de bruit sourd infernal. Et nos musiciens jouaient trop fort sur des amplis à bloc.

Je n'avais pas encore le bagage technique nécessaire pour le leur dire. Les musiciens modernes ont une conscience du chanteur qui est nouvelle. Car, au final, c'est la voix qui fait la mélodie.

 

Vous avez aussi en commun d'avoir essuyé des critiques sur votre voix pendant votre carrière ?

 

Étienne Daho -Sur la tournée de Daholympia en 1992, l'ingénieur du son avait eu la riche idée de m'installer deux micros : un micro de chant et un micro hors phase pour éliminer tous les bruits parasites. Se présenter sur scène avec deux micros pour chanter était le pire des messages à envoyer.

 

Benjamin Biolay -D'ailleurs, après cette tournée, j'ai senti en toi la volonté de montrer aux gens que tu savais chanter. J'ai subi le même genre de critiques que toi, alors je me suis dit : “Attention, vous allez voir, oh surprise, je sais chanter !” Dans notre registre musical, on a pris assez cher…

 

Étienne Daho -Pourtant, on n'a pas besoin de s'époumoner ou de montrer ses amygdales pour dire des choses. Certains chanteurs ne sont que dans la technique, alors que la voix, c'est juste l'émotion. La voix, c'est autant la puissance d'Aretha Franklin que la douceur de Leonard Cohen.

 

Benjamin Biolay -Contre toute attente, on chante de manière très timbrée pour avoir ce son-là. Moi, ça m'a toujours étonné de voir des chanteurs en vrai et d'entendre leur niveau vocal. Je ne sais pas si tu as déjà chanté avec Alain Souchon, mais il chante hyper-fort. On ne dirait pas pourtant. L'effet est beaucoup plus subtil et étonnant que la technique qui permet de chanter en vérité. Keren Ann est aussi une chanteuse à voix.

 

Étienne Daho -Le grand truc, c'est d'avoir du coffre tout en chantant doucement. L'exemple parfait, c'est Dusty Springfield. Vocalement, c'est de l'orfèvrerie. Dusty Springfield est la plus grande chanteuse du monde.

 

Vous figurez sur le disque Cœur sacré en hommage à Daniel Darc et avez repris chacun une chanson emblématique de Taxi Girl.

 

Étienne Daho -J'avais d'abord pensé à Aussi belle qu'une balle.

 

Benjamin Biolay -C'est marrant, moi aussi. Et personne ne l'a reprise finalement ? C'est incompréhensible. Quelqu'un a forcément dû se désister. Alors, j'ai choisi Cherchez le garçon en duo avec Elli Medeiros. J'adorais Taxi Girl.

 

Étienne Daho -L'histoire de Taxi Girl, ce sont des drames à répétition dont on ne peut pas parler ici… Je les avais vus en concert avec Stinky Toys.

 

Benjamin Biolay -Tous ces groupes ont changé notre vie.

 

Étienne Daho -Ce sont des groupes qui nous donnaient instantanément envie de faire de la musique, ils étaient tellement inspirants.

 

Benjamin Biolay -Même si c'est un roman de Houellebecq que je n'ai jamais lu, Taxi Girl et Stinky Toys représentaient La Possibilité d'une île. Un îlot où l'on peut faire ce qui nous anime depuis tout petit, entre la musique anglo-saxonne et nos racines francophones. De la fin des seventies à la fin des années 1980, ce sont des années qui changent la vie de la musique française.

 

Étienne Daho -Daniel Darc a emprunté un chemin particulier.

 

Benjamin Biolay -Daniel Darc, c'est notre Dylan français au niveau de la spiritualité.

 

Étienne Daho -J'ai toujours eu la sensation que Daniel était dans son propre film dont il était le héros principal.

 

Benjamin Biolay -Il n'était pas des nôtres, il était un peu hors vie, hors monde. Rien qu'à voir ses tatouages abstraits…

J'avais envie de lui dire : “Achète-toi un T-shirt bleu, ce sera plus simple. ”

C'était un grand artiste.

 

Étienne Daho -Tu te serais tellement bien entendu avec Jacno.

 

Benjamin Biolay -Ah, je l'adorais. Je l'ai croisé dans deux, trois soirées : qu'est-ce qu'on se marrait !

 

Étienne Daho -Quand je t'entends parler, avec ton humour, je pense à Denis [Quilliard, dit Jacno].

C'est impressionnant.

 

Benjamin Biolay -Ah, tu me fais plaisir. Avec Jacno, on était la team vin rouge. [sourire]

 

Étienne Daho -Je pense souvent à lui, en me demandant comment il serait aujourd'hui.

 

Benjamin Biolay -Mais il se serait grillé aussi à force de trop parler, car il n'en ratait pas une. Jacno aurait mérité d'être belge, il serait un Dieu là-bas. Et qu'est-ce qu'il était beau.

 

Étienne Daho -Jacno avait vraiment tout.

 

Autre hasard du calendrier automnal, vous chantez en duo avec Isabelle Adjani sur son nouvel album attendu depuis… 1983.

 

Étienne Daho -J'ai dû chanter Samouraï il y a quinze ans.

Je pensais d'ailleurs que le disque ne sortirait jamais. En fait, je l'avais croisée dans un hôtel rue de Rivoli et elle m'avait demandé de chanter en duo. Le jour où je suis allé en studio, Isabelle n'est jamais venue. J'ai donc chanté seul…

 

Benjamin Biolay -Moi aussi… J'ai souvent vu Isabelle Adjani, mais pas le jour de l'enregistrement, il y a deux, trois ans. Souvent, les gens pensent que les duos sont mieux enregistrés à deux, mais je préfère être seul sans l'autre artiste pour créer comme une troisième voix.

 

Étienne Daho -C'est un projet qui paraissait être tombé aux oubliettes, je suis donc agréablement surpris que son album paraisse enfin.

 

Benjamin Biolay -Je n'ai pas entendu non plus la version finale, j'avais écouté quelques titres à l'époque au studio de Pascal Obispo. J'étais stupéfait par le casting, du chanteur de Bauhaus à David Sylvian…

 

Étienne Daho -Le premier album d'Isabelle Adjani vieillit très bien.

 

Benjamin Biolay -Oui, c'est l'un des Gainsbourg au féminin qui traverse le mieux les années, à côté des deux chefs-d'œuvre absolus de Jane Birkin, Baby Alone in Babylone et Amour des feintes.

 

Étienne Daho -J'aime bien Lost Song aussi, mais mon disque de Jane préféré reste Di Doo Dah.

 

Benjamin Biolay -J'ai tellement saigné Baby Alone in Babylone, tout comme Pop Satori, un autre chef-d'œuvre absolu qui était l'un de mes premiers vinyles. Je me souviens encore de cet été 1986 à Sète où je ne faisais qu'écouter ton disque en boucle. Je le connais par cœur. Ce sont des disques d'une époque qui te montrent le chemin à suivre dans la vie. Pop Satori reste donc pour moi cet album solaire alors qu'il a peut-être été réalisé en plein hiver.

 

Étienne Daho -En effet, on a fait ce disque à Londres dans le garage de William Orbit, où il devait faire moins 12 degrés. C'était un enregistrement très complexe, car Virgin ne payait pas les musiciens, qui débarquaient dans ma chambre d'hôtel à 7 heures du matin alors que je rentrais à peine de boîte de nuit. C'est un miracle qu'on ait réussi à finir Pop Satori.

 

Benjamin Biolay -C'est souvent le cas avec les grands albums. William Orbit était déjà très connu ?

 

Étienne Daho -Non, c'était avant qu'il ne travaille avec Madonna. William avait déjà un son, un climat que je voulais attraper.

 

Benjamin Biolay -C'est fou d'imaginer cet album tellement solaire enregistré dans un garage londonien avec une maison de disques qui ne paie pas.

Ce côté solaire de Pop Satori tient aussi à sa pochette très lumineuse.

 

Étienne Daho -C'est une photo prise au Café de Flore, en sortant des Bains Douches, où je pose avec une clope.

Je prenais mon petit-déjeuner au premier étage du Flore, et comme la session photo en studio n'avait rien donné, on a choisi ce portrait qui faisait écho à la chanson Paris, Le Flore.

 

Pour revenir à Serge Gainsbourg, êtes-vous allés visiter sa maison depuis son ouverture en septembre ?

 

Benjamin Biolay -Ah, moi, je n'aimerais vraiment pas qu'on aille chez moi, donc je n'irai pas chez lui.

 

Étienne Daho -J'ai vécu trop de choses dans cette maison pour y retourner. Ça risque de convoquer à nouveau des souvenirs qui sont encore trop remuants.

 

Benjamin Biolay -C'est quand même chez lui.

 

Étienne Daho -Ce sont des moments fondateurs pour moi, tu sais bien ce que c'est Benjamin quand on débarque à Paris en petit provincial. Soudain, les artistes qui t'ont construit te font ressentir que tu fais partie de leur famille.

C'était monumental de me sentir adoubé par Jane, Serge et les Dutronc.

 

Benjamin Biolay -Je sais bien que si Charlotte a rouvert la maison, c'est qu'elle sait ce qu'elle fait.

 

Étienne Daho -Quand Serge était encore en vie, sa maison possédait déjà un fort caractère muséal.

Il y avait créé un environnement très particulier.

Si je reposais mal mon verre, il le remettait à sa place au centimètre près.

 

Benjamin Biolay -Je peux te poser une question : est-il vrai que Serge vidait tout le temps les cendriers ?

 

Étienne Daho -Oui, surtout que je fumais beaucoup à l'époque.

 

Benjamin Biolay -Comme Victor Hugo dans sa Hauteville House à Guernesey, Serge Gainsbourg était finalement un immense décorateur d'intérieur. Mon rêve serait d'aller au Dakota Building [l'immeuble new-yorkais devant lequel John Lennon a été assassiné].

 

Étienne Daho -J'y suis déjà allé, car j'avais une amie qui habitait là-bas, mais c'est flippant.

Je pensais à Rosemary's Baby [le film a été tourné au même endroit].

 

Benjamin Biolay -Dire que John Lennon s'est fait fumer devant ce bâtiment. À chaque fois que je vais à New York, j'hésite à y aller.

 

Étienne Daho -Je suis davantage fasciné par les endroits que par les gens.

 

Benjamin Biolay -Moi aussi, mais je les regarde de loin.

 

Étienne Daho -J'ai réalisé plusieurs fantasmes de lieux : l'appartement de Syd Barrett à Londres, la villa Malaparte à Capri, où je suis resté trois jours devant en imaginant Brigitte Bardot descendre les escaliers, la maison de Marilyn Monroe à Los Angeles… Je sais que sa maison était à vendre à un moment.

 

Benjamin Biolay -Oui, elle valait 3 millions de dollars. Faut pas le dire, mais j'ai escaladé le mur de la maison un jour pour entrer dans le jardin, le cœur battant, alors que Marilyn y a vécu peu de temps avant de mourir… Marilyn Monroe, c'est irrationnel chez moi.

 

Dès ton premier album, Rose Kennedy, tu avais d’ailleurs samplé un extrait de sa chanson River of No Return

 

Benjamin Biolay — Marilyn est notre sainte Rita. Elle a tellement souffert dans sa vie.

 

Étienne Daho — Chacun trouve en elle quelque chose qui est en soi.

Elle provoque une telle fascination.

 

Benjamin Biolay — Merveilleuse chanteuse, immense actrice, énorme bosseuse. Quand tu la vois dans le film inachevé Something’s Got to Give

 

Étienne Daho — C’est sans doute dans ce film qu’elle est la plus belle.

 

Benjamin Biolay — Sans parler de la scène dans la piscine.

 

Étienne Daho — Le courage insensé qu’il faut pour être aussi abîmée émotionnellement tout en inventant quelque chose de nouveau. Je déteste qu’on la présente comme une victime alors qu’elle a tout créé, notamment contre la puissance de Hollywood.

 

Benjamin Biolay — Ce désir de culture, sa grandeur d’âme, ce parcours incomparable… Tout ce qu’elle a vécu, tout ce qu’elle n’a pas vécu – ce qui est tout aussi important.

 

Étienne Daho — Je suis obsédé de savoir comment elle est morte, j’ai envie de comprendre.

 

Benjamin Biolay — Je suis comme toi, et c’est le seul cas où je peux devenir conspirationniste.

 

Étienne Daho — Son docteur Ralph Greenson a laissé une boîte qui ne pourra être rouverte qu’en 2036 – j’espère que je pourrai vivre jusque-là pour enfin connaître la vérité.

 

Benjamin Biolay — Qu’y a-t-il dans la boîte ?

 

Étienne Daho — Certainement tous les documents autour de la mort de Marilyn Monroe. La date doit correspondre à la disparition des derniers témoins de l’époque. C’était le seul à savoir.

 

Benjamin Biolay -Pat Newcomb [l'attachée de presse historique de Marilyn Monroe] est encore vivante, mais elle n'a jamais rien lâché. Et on ne l'aime pas. Marilyn Monroe est la seule personne qui soit morte et que je rêverais de rencontrer.

 

Étienne Daho -Il faudrait qu'on enregistre un disque des chansons de Marilyn.

 

Benjamin Biolay -De toute façon, il faut un jour faire quelque chose ensemble. Par ailleurs, j'enregistrerai un volume de reprises de Daho, comme j'ai fait pour Trenet. J'en maîtrise déjà cinq ou six. Sur scène, j'ai souvent interprété Le Grand Sommeil et Tombé pour la France en version hard rock qui marchait trop bien.

 

Étienne Daho -Je sais tout ça parce que je te suis, je t'ai à l'œil. [sourire] Votre collaboration semble tellement naturelle et inévitable, et pourtant…

 

Étienne Daho -On s'apprécie beaucoup, mais chacun reste dans son couloir de protection.

 

Benjamin Biolay -Les artisans sont souvent comme ça.

 

Étienne Daho -Je pense qu'on a beaucoup de points communs.

 

Et, pour paraphraser Françoise Hardy, vous êtes du même signe astral : Capricorne.

 

Étienne Daho -La musique est la chose centrale de ma vie.

 

Benjamin Biolay -Pareillement, c'est le seul terrain d'expression où j'ai de l'ambition. On fait le même métier et nous sommes animés par la même pulsion, sachant l'endroit où nous sommes nés.

 

Étienne Daho -Je suis fasciné par ta créativité.

 

Benjamin Biolay -Moi aussi, et nous avons un autre point commun : nous sommes parmi les rares chanteurs à composer et produire des albums pour les autres. Ça prouve aussi notre ambition. Travailler pour les autres n'est pas que de la générosité, c'est aussi essayer de faire à plusieurs la plus belle musique du monde.

Étienne Daho -Il va falloir trouver du temps pour aller en studio ensemble, on ne peut plus revenir en arrière.

 

 

otdd.jpg

r1rh.jpgtpve.jpg

  • Thanks 2
Lien vers le commentaire

 

Citation

 

Sorti au printemps dernier « Tirer la nuit sur les étoiles », le nouvel album d’Etienne Daho, est sans aucun doute l’un des albums pop événementiels de l’année.

 

Enthousiasme sans réserve des média, succès public instantané avec un numéro un des ventes d’albums le jour de sa sortie …. Il était tentant d’en concevoir une édition collector augmentée, généreuse, prolongeant l’expérience…


Cette nouvelle édition Deluxe en 2CD contient les 12 titres de l’album original (CD1) et 16 titres supplémentaires (CD2) parmi lesquels 4 titres inédits, des remixes, des versions alternatives et 6 titres en collaboration avec le très cinématographique groupe électro-pop Unloved, dont une chanson de Noël inédite.


L’ensemble est une édition exceptionnellement riche de 28 titres en tout, pour poursuivre l’aventure autour d’un album déjà majeur dans la carrière de l’artiste.


Etienne Daho sera en tournée partout en France à partir du 4 novembre et à l’Accor Arena de Paris le 22 décembre 2023.


Digisleeve 2 volets - Format fermé : 13,5 x 13,5 cm. Pochette carton 400g. / Poster et Sous-pochette : papier offset imprimé quadri.


CD1 : Les 12 titres de l'album original "Tirer la nuit sur les étoiles"

CD2 : Les 16 titres supplémentaires de l'édition Deluxe.

 

 

Le vinyle n'aura que les bonus

 

Citation

 

Ce vinyle collector propose donc 12 nouveaux titres (l’édition contient uniquement ces suppléments) venant compléter le vinyle original de l’album. 4 titres inédits, des remixes, des versions alternatives et 6 titres en collaboration avec le très cinématographique groupe électro-pop Unloved, dont une chanson de Noël inédite. Enfin, 4 autres suppléments sont offerts en téléchargement pour l’achat du vinyle.


Un vinyle collector exceptionnellement riche qui ravira les fans désirant poursuivre l’aventure autour d’un album déjà majeur dans la carrière de l’artiste.

 

 

 

 

Étienne Daho - 1

 

Disque 1

01 Tirer la nuit sur les étoiles - en duo avec Vanessa Paradis

02 Boyfriend

03 Comme deux aimants

04 Les derniers jours de pluies

05 Virus X

06 Respire

07 Le chant des idoles

08 Le phare

09 I’ve Been Thinking About You - en duo avec Jade Vincent

10 30-déc.

11 Les petits criminels

12 Roman inachevé

 

Disque 2

01 Virus X (Sage Version - Yuksek’s Mix)

02 Le Phare (Keefus Ciancia’s Remix)

03 TIrer la nuit sur les étoiles (Yan Wagner’s Radio Remix) - en duo avec Vanessa Paradis

04 Brise larmes

05 Une fille comme toi ne pleure pas

06 Oh ! Pardon tu dormais… (Winter Remix by Yuksek ) - en duo avec Jane Birkin

07 Noël avec toi

08 Love Experiment - en duo avec Jade Vincent

09 Ce qui nous rapproche nous séparera

10 Number On My Phone / Comme deux aimants - en duo avec Jade Vincent

11 Only For You en duo avec Jade Vincent

12 Remember (Keefus Ciancia’s Reminisce Remix) - en duo avec Jade Vincent

13 Boyfriend (Reworked by Almøst Silent)

14 Boyfriend (Pierre - Antoine de Motorbass’ Remix)

15 Le Phare (Délicieux Baiser- Global Network’s Remix)

16 Roman inachevé (Live TV « Le Grand Échiquier »)

 

https://www.fnac.com/a18704025/Etienne-Daho-Tirer-La-Nuit-Sur-Les-Etoiles-Only-For-You-Edition-Deluxe-Limitee-CD-album#omnsearchpos=1

 

Étienne Daho - 1

 

LP 1

01 Virus X (Sage Version- Yuksek’s Mix)

02 Le Phare (Keefus Ciancia’s Remix)

03 Tirer la nuit sur les étoiles (Yan Wagner’s Radio Remix) - en duo avec Vanessa Paradis

04 Brise larmes

05 Une fille comme toi ne pleure pas

06 Oh! Pardon tu dormais… (Winter Remix by Yuksek ) - en duo avec Jane Birkin

 

 

LP2

01 Noël avec toi

02 Love Experiment - en duo avec Jade Vincent

03 Ce qui nous rapproche nous séparera

04 Number On My Phone / Comme deux aimants - en duo avec Jade Vincent

05 Only For You - en duo avec Jade Vincent

06 Remember (Keefus Ciancia’s Reminisce Remix) - en duo avec Jade Vincent

07 Boyfriend (Reworked by Almost Silent)

08 Boyfriend (Pierre - Antoine de Motorbass' Remix)

09 Le Phare (Délicieux Baiser - Global Network's Remix)

10 Roman inachevé (Live TV - Le Grand Echiquier)

 

https://www.fnac.com/a18695895/Etienne-Daho-Tirer-La-Nuit-Sur-Les-Etoiles-Only-For-You-Edition-Limitee-Exclusivite-Fnac-Vinyle-Rose-Vinyle-album#omnsearchpos=3

  • Thanks 2
Lien vers le commentaire
  • 4 semaines après...
Il y a 18 heures, Nikki Finn a dit :

T’aime pas ? Je trouve ce titre plutôt sympa, j’aime la voix de Daho dessus. Bon, ça reste un titre bonus, pas le chef d’œuvre de l’année, c’est vrai 😆

 

Je trouve la chanson fade, la mélodie plate. Ca ressemble à une démo. Aux oubliettes.

  • Like 2
Lien vers le commentaire
  • 2 semaines après...

Je n'attendais rien de la réédition et de ses titres inédits, mais alors après une première écoute je trouve ça insupportable, vaguement psyché, franchement chiant et pété de reverb à donner la nausée. J'espère que ce sera sa dernière collaboration avec Unloved.

Heureusement qu'il y a quelques remixes des titres déjà connus pour remonter (mais pas assez) le niveau. J'ai bien fait d'attendre avant de racheter l'album.

  • Like 1
Lien vers le commentaire
  • Membres qui parcourent ce sujet   0 membres

    • Aucun utilisateur enregistré regarde cette page.
×
×
  • Créer...