Crédits photo : Laurent Galant - Pure Charts
20h, le Trianon s'ambiance péniblement avec la pop torturée de Strasbourg. La salle est à moitié remplie, on comprend ceux qui décident de rester en retrait. Les tympans souffrent mais c'est une bonne façon de se mettre en jambe pour l'arrivée du duo Sexy Sushi. Et le public est au rendez-vous : quelques minutes avant l'entrée en scène, la fosse est pleine à craquer. Crêtes rose fluo, masques de cochon, collier en cuir, le public est déguisé de milles et une manière. On se croirait presque dans une rave. Une odeur d'encens se fait sentir, le rideau s'ouvre et on découvre le duo nantais accompagné d'un imposant monsieur, prosternés devant le public. On assiste alors à une sorte de communion religieuse, trois grandes croix surplombent la scène dont une qui arbore l'inscription "Jardin des Plaisirs". Mitch Silver s'installe ensuite derrière sa machine et envoie la sauce tandis que Rebeka Warrior entonne le fameux "J'aime mon pays".

Rapidement, l'immense bordel prend le dessus. Fin du premier titre, la chanteuse se jette dans le public. Premier bain de foule d'une longue série. Les titres s'enchaînent ensuite, la musique envoyée par Mitch Silver tabasse et la rave party est bel et bien lancée. La salle s'enivre et une dizaine de personnes (quasi dénudées) montent sur la scène. Rebeka Warrior, torse nu, se retrouve au milieu et les grossièretés fusent dans le micro. Une jeune fille refuse de se faire déshabiller, elle est aussitôt jetée dans le public. Le show reprend. Un caddy, poussé par l’imposant monsieur du début, déboule sur scène suivie de près par Rebeka Warrior. On s'attend au pire. De ce caddy surgissent de grandes étincelles, la chanteuse prend son pied et descend dans la fosse, elle arrache un appareil photo pour claquer quelques clichés et reprend ses textes. Notre héroïne semble infatigable !

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Le show continuera comme ça pendant plus d'une heure et demie. Rebeka Warrior est une bête de scène, elle s'amuse avec son public, le charme et le rejette. Tout le monde danse, le temps semble s’être arrêté, on est au Trianon mais on s’imagine davantage dans un champ boueux avec cette életro qui tambourine nos tympans. Au final, ce show de Sexy Sushi est une véritable expérience, visuelle et sonore. Le public présent a pris son pied, tout le monde est reparti épuisé et groggy par l'énorme claque que Sexy Sushi lui a collé. Un univers à découvrir sur scène, lors de quelques festivals cet été ou à l'Olympia, où le groupe est attendu le 5 octobre prochain !