Crédits photo : Facebook officiel de Romain Dudek
Il faut dire que l'engouement suscité par les médias autour de la disparition de Steve Jobs est sans précédent. Sans précédent, car Steve Jobs n'était ni un historien, ni un Chef d'Etat, ni un artiste. Selon nos confrères de puremedias.fr « Attention à ne pas prendre le livre de Jobs pour un nouveau chapitre de la Bible ! » déclare Michel Grossiord sur Europe 1, "La Croix" surenchérit « Quoi, les Apple Store transformés depuis hier en lieux de culte ? », le quotidien régional "La Montagne" signe l'édito suivant « En encore moins de temps que Jean-Paul II a été béatifié, Steve Jobs a été sanctifié le jour-même de sa mort. Il était visionnaire mais est-ce une raison pour sombrer dans la surenchère ridicule de cette nécrologie interplanétaire », "Les échos" « C'est donc le visage d'un génie créateur, mais aussi celui d'un fossoyeur de l'ancien monde qu'arbore Steve Jobs », pendant que Vincent Parizot, le présentateur de la matinale sur RTL s'étonne « Est-ce exagéré ? Pour être tout à fait honnête, c'est vrai que je me suis quand même posé la question ce matin... » Romain Dudek, ancien ingénieur du son et multi-intrumentiste, dont le cinquième album est en bacs depuis l'an dernier, dévoile actuellement à ce sujet une nouvelle chanson, "Il a ravalé sa pomme", postée sur la Toile. Qu'en pensez-vous ?

Ecoutez la chanson de Romain Dudek pour Steve Jobs, "Il a ravalé sa pomme" :


Déjà, sur son précédent et quatrième album, "Poésie des usines", la chanson "Bernadette n’aime pas les enfants" avait fortement fait parler d’elle. Diffusée sur le Web avec l’appui du journaliste John Paul Lepers, cette cinglante rengaine avait attiré les foudres de la censure. Alors Romain Dudek, héritier des chanteurs engagés des années 60 ? « Il parait que ma mère écoutait du Ferré et du Béranger à fond quand elle était enceinte de moi, confie le chanteur. Va savoir ce que ça peut faire à un nouveau-né ! Personnellement, mes goûts vont plutôt vers Björk, Satie et Massive Attack » déclare-t-il. Influencé tour à tour musicalement par Noir Désir, Mano Solo, Arno ou Trust, Céline et Pierre Desproges pour la verve féroce.

Son dernier opus "J'veux qu'on m'aime", est une galette tendre et énervé à la fois (« les gens m'appellent charbon »), indéniablement sincère, alliant humour ("Tous morts tous égaux") et révolte face à notre société sur laquelle le jeune homme se questionne sans cesse (« j'ai honte de mon pays et de sa politique »). A découvrir (avec à noter, une reprise rock bien sentie du tube de Rita Mitsouko, "C'est comme ça") !