Un pied en Orient et l'autre en Occident, la chanteuse anglo-égyptienne, Natacha Atlas, qui dévoile actuellement un nouvel album, "Mounqaliba", vient de poser ses valises en France, installée à Condom.
«J'ai envie de découvrir cette région que je trouve magnifique» confie-t-elle. «Un région que j'ai découverte après un duo télévisé avec Francis Cabrel en 2006. Si mon nouvel album marche bien en France, j'aimerais rester ici et faire venir mes musiciens de Londres durant un mois pour préparer la tournée. J'adorerais chanter dans la cathédrale de Condom et inviter des musiciens d'ici à m'accompagner» poursuit-elle.
Son nouvel album est porté par l'arabe classique, l'anglais et le français. Un disque sur lequel on notera notamment la présence de la pianiste Zoe Rahman, un ensemble de vingt musiciens turcs,
et un orchestre de chambre unissant les formes occidentales et arabes.
Cet album développe le son acoustique et orchestral amorcé dans Ana Hina (qui obtint un grand succès à sa sortie, en 2007),
via une série de compositions originales et d’interludes évocateurs, auxquels s’ajoute une reprise limpide
du "Riverman" de Nick Drake et une très belle version de "La nuit est sur la ville" interprétée initialement par... Françoise Hardy. Avec "Mounqaliba", Natacha Atlas contemple la marche du monde depuis la ville industrieuse de Londres,
les yeux et les sens grands ouverts par sa profonde connaissance des cultures européenne, arabe, perse et hindi.
Elle rassemble dans ce concept-album une vision hautement interculturelle de notre société
et se fait ambassadrice du monde euro-méditerranéen.
Par ailleurs, Natacha Atlas se produira sur la scène de l'Alhambra de Paris, le 15 novembre, et le 19 novembre prochains au festival Tendances de Le Portel. Sur scène, elle s’entoure pour cette nouvelle tournée de : Alcyona Mick, Simona Abdallah, Patrick Bettison, Louai Al Henawi, et Samy Bishai.
Natacha Atlas, née à Bruxelles le 20 mars 1964, est une chanteuse d'une famille d'origine marocaine. Classée dans la catégorie des musiques du monde selon les médias, Natacha Atlas s'est fixée, fidèle à ses pairs égyptiens du Nubi-chaâbi et du Jeel (musique égyptienne), pour mission de rapprocher l'Orient et l'Occident sur le plan musical, en saupoudrant d'Orient la chanson française, la pop, le rap et d'autres styles. «Je suis issue de ces deux cultures qui ont chacune tant de richesses à apporter à l'autre» déclare-t-elle. Elle obtient ses premiers succès en tant que chanteuse de Transglobal Underground à partir de 1993 et sur l'album "Rising Above Bedlam" (1991) de Jah Wobble. Dans les pays francophones, elle reçoit un solide soutien de la diaspora maghrébine à la recherche d'une musique à son image et plus largement d'un public occidental amoureux de sa musique métissée. Forte de ce public, elle recevra en France la Victoire de la Musique de l'"Interprète féminine de l'année" en 2000, notamment pour son interprétation novatrice et l'orchestration orientalisée de la chanson "Mon amie la rose" (Top 16 en 1999) de Cécile Caulier, interprétée en 1964 par Françoise Hardy.
