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Le New York Magazine n'est pas pour la paix des esprits en cette période de fêtes. Le magazine vient de lancer un pavé dans la marre avec sa nouvelle Une consacrée aux "Nepo Babies", soit "les fils et filles de", dénonçant au passage le favoritisme accordé à bon nombre d'artistes, qu'ils soient acteurs, écrivains, chanteurs, réalisateurs ou mannequins. « Elle a ses yeux. Et son agent » peut-on lire sur cette couverture audacieuse, agrémentée des visages de Lily-Rose Depp, fille de Vanessa Paradis et Johnny Depp, mais aussi de Dakota Johnson, Zoë Kravitz ou Ben Platt, tandis que l'enquête assure qu'« ils ne sont pas seulement abondants, ils prospèrent ». Un sujet épineux qui ne plait évidemment pas à tout le monde, chacun y allant de son petit commentaire sur les réseaux sociaux. Parmi eux ? Lily Allen a tenu à prendre la parole, excédée par la mise en lumière de ce phénomène qui cible l'industrie du divertissement.

"Je ne mérite littéralement rien"

« Les "fils de" dont vous devriez vous inquiéter sont ceux qui travaillent dans les cabinets d'avocats, les banques et la politique, si nous parlons de conséquences dans le monde réel et de priver les gens d'opportunités. MAIS ce ne sont pas mes affaires » a dénoncé Lily Allen dans un premier message sur Twitter, elle qui se sent forcément concernée puisqu'elle est la fille de l'acteur Keith Allen et de la productrice Alison Owen. D'ailleurs, l'artiste, qui s'est mariée en 2020, a tenu à prendre de court les critiques : « Et avant que vous ne me reprochiez d'être moi-même une "fille de", sachez que je suis la première à vous dire que je ne mérite littéralement rien ». Ni une ni deux, ses messages ont mis le feu aux poudres sur le réseau social, ce qui a poussé la chanteuse de "Lost My Mind" à approfondir sa pensée : « Je semble avoir agacé les gens avec mes commentaires sur les "fils de". J'ai presque 40 ans et je suis plus qu'heureuse, en fait je pense qu'il est important de révéler quelle éducation privilégiée j'ai eue et comment cela m'a créé tant d'opportunités ».

Look, I seem to have riled people up with my comments about nepo babies. I am nearly 40 years of age and am more than happy, in fact I think it’s important to disclose what a privileged upbringing I’ve had and how that has created so many opportunities for me,

— Lily A (@lilyallen) December 20, 2022

Mais la chanteuse n'a pas toujours eu ce sentiment là. « Dans la vingtaine, j'étais vraiment sur la défensive à ce sujet, j'avais l'impression de travailler extrêmement dur et que je méritais le succès que j'avais » a-t-elle expliqué ensuite : « J'avais aussi une relation assez tendue avec certains membres de ma famille, il m'était donc difficile de leur attribuer mes succès à l'époque ». Lily Allen a aussi reconnu qu'« il y a un grave manque de représentation dans l'industrie en ce qui concerne la classe et la race » et selon elle, « tout le monde y perd ». Mais elle estime que cette enquête fait des "fils de" des « boucs émissaires » : « Il y a une conversation sociétale plus large à avoir sur l'inégalité des richesses, sur le manque de programmes et de financement, et je suppose que c'était le point que j'essayais de faire valoir, peut-être mal ». Lily Allen a aussi rappelé qu'être "fils ou fille de" n'est pas si évident que ça : « Dans l'enfance, nous aspirons à la stabilité et à l'amour, à l'éducation, nous ne nous soucions pas encore de l'argent ou de la proximité du pouvoir. Beaucoup de "fils de" sont privés de ces choses de base dans l'enfance car leurs parents sont probablement narcissiques ».