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Chanteuse, mannequin et animatrice, Helena Noguerra est actuellement à l'affiche de la pièce "Un dernier rêve pour la route", qui sera joué au Théâtre du Rond Point à partir du 6 juin. L'occasion pour l'actrice d'être au coeur du nouveau numéro du "Figaro La Nuit", où Thibaut Gauthier a suivi Helena Noguerra dans la nuit parisienne dans les deux heures suivant la fin d'une représentation. Au détour de la discussion, l'énorme succès qu'a connu sa soeur Lio dans les années 80 est venu sur le tapis. Lorsque le tube "Banana Split" passe en boucle sur les ondes, Lio vient de souffler ses 17 bougies et sa soeur Helena Noguerra en a seulement 10. « Au début, c'est charmant. Vous avez votre soeur qui sort un disque, c'est super... Et après, arrive ce succès qui était phénoménal à l'époque » débute-t-elle, révélant que cette notoriété « réveille des jalousies » et « des problèmes », notamment à l'école : « Je deviens un objet de curiosité alors que je n'ai rien décidé. Ce n'est pas de mon fait donc c'est compliqué ».

"C'est difficile de trouver sa place"

Malgré ce "Banana Split" aux paroles « sulfureuses », les parents des soeurs Noguerra n'ont pas été choqués : « Ils étaient très libres, ça ne les a pas dérangés ». Ce qui a été « très compliqué », c'est l'arrivée des grosses sommes d'argent dans la famille : « C'est abyssal les changements de statut comme ça, une gamine qui gagne beaucoup d'argent dans une famille modeste. D'un seul coup, ça crée des tensions et une attention. Vous à 10 ans, vous êtes en construction et la lumière est ailleurs... C'est difficile de trouver sa place ». Face à cette situation délicate et les regards incessants à l'école, Helena Noguerra préfère quitter l'école à 15 ans pour se lancer dans le mannequinat : « A 15 ans je faisais déjà 1m79, j'avais un physique qui en imposait, donc c'était compliqué. Pour les autres gamins, ça les agresse ce corps-là au milieu d'eux, ça crée des choses qui vous met des vibrations qui sont très désagréables. Quand je deviens mannequin, mon corps est justifié. Il n'est plus un sujet, il est aimé pour ce qu'il est et il a une fonction. Et plus personne me parle bizarrement. (...) Ça a été bienheureux pour moi de partir à 15 ans en devenant mannequin ».