Grace est de retour ! On se souvient tous du son d'"Imagine One Day" qui nous avait fait passer un bel été en 2009. Il avait été extrait de son album "Hall Of Mirrors", sorti à l'octobre 2008, et classé n°25 au meilleur de sa forme. Séduits, nous l'avions été par ce premier opus aux tonalités de l'été où musique pop et musique du monde se côtoient. En 2011, elle revient avec un nouveau titre, annonçant un second opus qui paraîtra avant la fin de l'année. "I Know You Can", un titre rythmé et qui ne décevra pas les fans de la première heure et pourrait même charmer de nouveaux auditeurs, vous suivra toute l'été. Rencontre.


Ton premier album, "Hall Of Mirrors" est sorti en octobre 2008, que deviens-tu depuis ces trois années, où en es-tu dans tes projets ?
On a beaucoup tourné, pas mal voyagé avec le groupe et travaillé sur un nouvel album. Son titre est "Grace And The Victory Riders", qui est aussi le nom du groupe car ce nouveau disque, je ne l'ai pas fait toute seule. Il s'est construit sur la route au fil des tournées, des voyages. Il s'agit toujours de mes chansons, de mes compos, mais l'influence m'est beaucoup venue de l’énergie qui s'est développée au cours des live.

A quoi peut-on s'attendre, sera-t-il dans le même style que le précédent ?
C'est le même style dans le sens où ça reste sincère. La musique vient toujours du cœur et c'est toujours acoustique, mais ma vie depuis ce premier disque a beaucoup évolué, s'est étoffée donc ma musique est aussi plus énergique. J’ai reçu plus des autres et cela ne pouvait pas ne pas se ressentir dans la musique. Autrement c'est encore une fois un album métissé, un mélange de toutes les différentes vies que j'ai menées, tous les pays différents que j'ai parcourus, avec des influences folk, soul, musique du monde, reggae, blues... Ce sont des chansons qui parlent de renaissance, qu'elle soit physique ou métaphorique. Des chansons qui marquent des étapes, des changements pour moi et que je pense pouvoir être utile pour d'autres, qui sait ! En fait, je décrirais cet album comme une boîte à outils dans laquelle chacun peut puiser en fonction de ses besoins ! (rires)



En France, tu es surtout connue pour ton hit ‘’Imagine One Day’’. Comment as-tu vécu ce succès, et avais-tu senti que cette chanson pourrait être un tube potentiel ?
C'est vrai que c'est une chanson que j'aime beaucoup et qui me tient à cœur. Mais je n'avais aucune idée que ça allait... Enfin, quelque part on a la possibilité de savoir à peu près tout, l'être humain dispose de plus de cinq sens ! Mais de manière plus terre-à-terre, je ne savais pas et je remercie toutes les personnes qui ont bossé dessus et qui ont contribué à ce succès, vraiment, du fond du cœur. Beaucoup d'artistes font des chansons fantastiques qu'ils n'arrivent jamais à faire entendre donc je suis vraiment reconnaissante. Ça m'a donné envie de travailler plus dur, pour continuer de donner le maximum de moi-même, surtout après avoir réalisé le bonheur qu'une chanson peut apporter dans la vie d'une personne.

Tu baignes dans la musique depuis que tu es toute petite puisque tes parents sont musiciens. Est-ce que chanter était une évidence pour toi ou as-tu jamais envisagé de faire autre chose ?
C'est un peu drôle, tout le monde joue de la guitare dans ma famille et on avait toujours cette habitude de chanter. Parce que parfois, c'est difficile de se faire comprendre avec les mots, de dire ce qu'on a sur le cœur, d'aborder des sujets tabous. Parfois, la musique peut être un véritable véhicule pour dire des choses que l'on n'arrive pas à exprimer autrement, donc ça a toujours fait partie de moi. Mais je ne connaissais pas cet aspect glamour du monde de la musique. J'en avais eu des aperçus, mais ça ne me séduisait pas, j'étais plus attirée par des domaines comme l'humanitaire. L'art, d'une manière générale, a toujours fait partie de moi et je voulais relier ces deux passions et finalement c'est la musique qui est en moi qui m'a fait sortir de mon trou, c'était plus fort que moi. Ça a fait rire les gens à qui quand ils me disaient « Tu vas être chanteuse comme tes parents », je répondais « Mais non ! ». Et finalement ça devait arriver. Aujourd'hui, je ne pourrais pas dire pourquoi exactement, j'apprends au fur et à mesure ma raison d'être. Je suis simplement heureuse de pouvoir à travers la musique accomplir des actions humanitaires. L'année dernière, nous sommes allés au Brésil avec le groupe pour soutenir une population d'indigènes dans la préservation de leur forêt. C'était une expérience transcendante ! Il y avait vraiment une énergie différente pendant le concert que l'on y a donné !

J'ai lu que tu avais déclaré : « Je suis une chanteuse de blues américaine avec des racines en Europe et le cœur en Afrique. » Qu'entends-tu par-là, et ensuite, sais-tu comment est-ce que ton album a été accueilli là-bas ?
J'ai eu de très bons retours de l'Afrique. J'ai été très touchée de ça car je ne suis pas africaine d'origine ! (rires) Je me vois vraiment comme une citoyenne du monde, c'est vrai que je parle de racines européennes car après avoir beaucoup voyagé, j'ai eu besoin de poser mes valises, de me construire quelque part et pour le moment c'est l'Europe. Ce sont des racines du cœur.