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"Et maintenant", "L'important c'est la rose", "Je reviens te chercher", "Nathalie"... Gilbert Bécaud a véritablement marqué l'histoire de la chanson française avec ses classiques et ses performances électriques, lui que l'on surnommait justement "Monsieur 100.000 Volts". Une carrière exemplaire qui, pourtant, semble être aujourd'hui un peu tombée dans l'oubli. En effet, bon nombre de mélomanes se disent déçus de voir que les chansons de Gilbert Bécaud ne passent plus à la radio ou à la télé et ne bénéficient pas, à contrario d'un Joe Dassin repris dans les films et les stades de rugby, d'un nouveau succès populaire. Ces complaintes, elles sont arrivées jusqu'aux oreilles d'Emily, la fille de Gilbert Bécaud.
"Il n'a pas la place qu'il mérite"
Dans un long message publié sur son compte Facebook, celle qui est aujourd'hui la détentrice du droit moral lié à l'exploitation du catalogue de Gilbert Bécaud se désole du manque de considération de son oeuvre. « Souvent, trop souvent, vous nous interpellez pour nous demander "pourquoi on ne l'entend plus à la radio ?", "pourquoi on ne le voit jamais à la télé ?". Je me pose la même question. Je sais. Papa n'a pas la place qu'il mérite au Panthéon de la chanson française » écrit-elle, dépitée. « Seule en charge depuis deux ans » dudit droit moral après « des conflits familiaux qui bloquaient certaines exploitations », Emily décrit son père Gilbert Bécaud comme « une des rares stars mondiales que compte la France » et rappelle que ses chansons ont été reprises en anglais par Frank Sinatra, Elvis Presley ou Bob Dylan. Mais les récents problèmes judiciaires ont peut-être mis à mal la popularité pérenne du chanteur : « Ce que certains médias ont fait passer pour une bataille d'héritiers, alors que sa femme et ses enfants ont toujours été héritiers à parts égales, n'a jamais existé ».
"Son absence pèse lourd"
Malgré des récentes reprises par Anne Sila, Vianney ou Florent Pagny ainsi que des chansons présentes dans les films "L'amour ouf" et "Monsieur Aznavour", Emily Bécaud assure que « son absence dans les principaux médias pèse lourd ». « Je ne programme ni les émissions de radio ni les émissions de télé. Chaque fois qu'on me sollicite, je réponds présente » précise-t-elle, désireuse de continuer à faire vivre l'oeuvre de son père : « C'est à celles et ceux qui font la radio et la télé qu'il faut demander pourquoi on ne l'entend plus. Pas à moi. (...) Aujourd'hui, j'autorise les multiples demandes d'exploitation qui proviennent du monde entier. Je parle de papa à qui veut, même si je ne suis que sa fille et pas une experte en "Bécaulogie" ».
Emily dit d'ailleurs voir en ce droit moral un véritable « devoir ». D'autant plus qu'à l'orée de deux anniversaires importants de Gilbert Bécaud - les 25 ans de sa mort en 2026 et son centenaire en 2027, Emily demande de l'aide au public : « Si vous voulez m'aider, nous aider, c'est aux médias décideurs qu'il faut vous adresser. Avec votre soutien et votre admiration pour papa et son oeuvre, on va y arriver et lui préparer le plus beau des centenaires ».