Benjamin Braxton : (rires) C'est vrai que les premiers singles datent de 2007. C'est avant tout un disque qui regroupe mon univers, et ceux de Hold Up. O2 est un one-shot qui se veut écolo, et qui est plus de la house progressive, que de la dance ou de l'électro. Il y a également de nombreux morceaux encore jamais proposés aux radios, tels que "Save Me" ou "In The Air" par exemple, qui feront donc probablement offices de futurs singles.
Non. Les trois titres de Hold Up, sont introduits par “Benjamin Braxton présente”. Il s'agit donc indirectement de moi, mais plus directement de Kat, la chanteuse du projet. La différence fondamentale avec les autres titres est que Hold Up, est un projet moitié français, et moitié anglais, une esthétique musicale qui nous permet de rentrer dans le format des quotas français.
Qui est Kat ? On murmure que tu aurais rencontré cette jeune fille à Naples, en Italie, alors que tu étais en vacances...
(sourire) Oui, c'est un ami commun qui nous a présentés. Kat est, certes, une jolie plante, mais elle en a dans la tête. Elle suit des études en Sciences-Po, mais saisit avec Hold Up, l'opportunité de s'amuser, et puis qui vivra verra (rires) !
Visionnez le clip de Hold Up, "I'm Free" :
Tu sais plutôt bien t'entourer, déjà en 2007, l'italienne Neja chantait à tes côtés sur "Catwalk"...
Et concernant Neja, avant je mixais ses titres dans les clubs et je les passais en radio, notamment "Restless" en 1999, avant de travailler avec elle, tu imagines (sourire) !
(sourire) Je sais que les styles différents de ces deux projets peuvent en dérouter certains. Mais je les assume tous les deux ! Tu sais, je ne savais pas, étant donné le marché du disque aujourd'hui, si j'allais un jour avoir l'opportunité de publier un disque physiquement, dans les bacs... ce "Hold Up-Arty" synthétise donc ce que j'ai fait jusqu'à présent.
Visionnez le clip de Benjamin Braxton et Neja, "Catwalk" (2007) :
Arty, comme art en anglais, ou artisanat ?
Les deux. J'aime beaucoup ce jeu de mots, car il est vrai que mon album est publié sur mon propre label Sound4label, distribué depuis par la major Warner. Mais ce disque est un peu comme étant mon auto-produit, il y a donc quelque chose d'artisanal dans le fond. Sachant que je travaille mes morceaux à la maison, dans mon home-studio (sourire).
Il y a cependant l'évocation de DJ Center et Heben Music sur les crédits de ton disque...
Oui, parce qu'il s'agit là des crédits de mes anciens titres, à l'époque signés sur d'autres labels que le mien.
Penses-tu que les DJs, soient les nouvelles vedettes de la chanson, des charts ? De toi à David Vendetta, en passant par Junior Caldera, Bob Sinclar, Antoine Clamaran, sans parler du triomphe de David Guetta, chacun y est allé de son succès en club ou en radio, se retrouvant propulsé en tête du Top, et de nombreux magazines...
Je crois surtout que le succès provient de l'avènement des DJs producteurs.
On a tous beaucoup de respect pour eux. Regarde, l'album de Bob Sinclar justement, "Cerrone By Bob Sinclar". Je vais même te raconter une anecdote concernant Jean-Michel Jarre... Dans mes influences, et dans ce qui m'a décidé à passer du classique à l'électro, il y a de lui ! En 1990, je découvre "Calyspo" et c'est une révélation pour moi !

Oui. Mes parents sont professeurs de musique, alors très tôt, j'ai étudié le solfège, le piano et les percussions au conservatoire, avant de me tourner vers les synthés numériques et les nouvelles technologies de création. Dès 1998, je me suis lancé dans la production, proposant un premier vinyle avec le projet Quartier St Laurent sur le label Bio Records. Puis j'ai participé à la compilation "Elektrowave" avec le collectif du label Notorious et co-signé plusieurs titres dont "Alright" ou "Fucking Life", sortis chez Goodlife. Il y a trois ans, j'ai créé mon label, Sound4label, m’inspirant d'artistes tels que Jeff Miles, Jaia, Gino’s, Oxia, Prydz ou encore Blackstrobe.
Sincèrement Benjamin, le succès de David Guetta, ça énerve ou ça motive ?
(rires) Ça motive bien sûr ! Je ne suis pas du genre à être jaloux d'untel ou untel. Je crois que le succès amène le succès, et il ne faut pas oublier que Guetta, installé depuis une dizaine d'années, a ouvert une brèche. Il est un peu l'ambassadeur des DJs français. En cela, on ne peut que le remercier.
De tout ! Aussi bien de la soul, de la funk, du rock, que de l'électro. Tu sais qu'il y a quatre ans, j'ai produit le premier single d'une jeune chanteuse qui s'appelle Shaby. "Plus près de toi" est entré en playlist sur de nombreuses radios, et le titre a même été classé au Top (ndlr : Top 25 en 2006).
Visionnez le clip de Shaby, "Plus près de toi" (2006) :
Que s'est-il passé ensuite pour Shaby ?
Un second single a été proposé, "Ton amie" (ndlr : Top 34 en 2007), mais je n'étais pas d'accord avec le choix du label. Finalement je les ai laissé faire, et ils se sont plantés. La petite était également plutôt mal entourée... C'est dommage parce que ce fût un vrai coup de cœur pour moi, elle avait une voix et un groove incroyable. Je suis sûr qu'elle n'a pas dit son dernier mot...
Parle moi du nouveau single de Hold Up, "Envie de toi", un titre qui fait donc suite à "I'm Free" et dans une moindre mesure à "Stop Me Now" (ndlr : visionnez le clip en fin d'article), qui aura moins marqué les esprits...
En France, mais en Russie, "Stop Me Now", a été n°1 des clubs, c'est un gros tube là bas, et en conservant la version française ! Pour en revenir à "Envie de toi", il s'agit en effet du nouveau morceau de Hold Up, au clip tout chaud que nous venons de tourner. Le titre est idéal pour l'été.
Découvrez le nouveau clip de Hold Up, "Envie de toi" :
Il y a souvent des histoires d'espionnages, de mafias, dans tes vidéos, est-ce un choix de ta part ?
Oui. Je suis un grand fan des films d'espionnages type "James Bond", "Arsène Lupin" etc (sourire).
Le marché du single physique s'effondre, tout ça n'aurait pas vraiment de sens. Il a créé le buzz sur le Web, c'est ce qui a décidé ensuite Warner Music à devenir distributeur de l'album. Il faut faire avec l'industrie du disque actuelle (sourire)...
En effet, O2 souhaite faire prendre conscience à la population que l'écologie est une affaire de tous, et de tous les jours. Eau, plastique, carton sont les matières nécessaires à l'élaboration d'un CD, O2 s'est donc voulu entièrement numérique. Aucun CD n'a été pressé, aucun mailing de presse n'a été imprimé, le minimum de dépense énergétique a été effectué. C'est ma manière de vouloir faire évoluer les choses et de respecter l'environnement. Le clip, réalisé avec une banque d'images déjà existante, je veux dire par là que nous n'avons pas utilisé un hélicoptère pour aller filmer des images inédites et polluer un peu plus par la même occasion, a d'ailleurs été visionné près de 80 000 fois sur YouTube !
Visionnez le clip d'O2, "Walking On A Dream" :
Merci beaucoup Benjamin, de ta gentillesse, ta bonne humeur et ta simplicité...
Merci à toi Thierry, et longue vie à Charts in France qui me soutient depuis le début !
