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"Je vomissais de stress" : la chanteuse Anaïs dénonce son ancien groupe

Par Théau BERTHELOT | Journaliste
Passionné par la musique autant que le cinéma, la littérature et le journalisme, il est incollable sur la scène rock indépendante et se prend de passion pour les dessous de l'industrie musicale et de l'organisation des concerts et festivals, où vous ne manquerez pas de le croiser.
Le témoignage de Flore Benguigui contre L'Impératrice a une grande résonnance dans le milieu de la musique. À son tour, la chanteuse Anaïs, derrière le tube "Mon coeur, mon amour", témoigne avoir vécu une expérience similaire avec son premier groupe : "On m'a dit que je n'étais rien sans eux".
Bestimage
Une prise de parole nécessaire. Lors d'une commission d'enquête à l'Assemblée Nationale sur les violences dans le secteur culturel, Flore Benguigui a témoigné de l'enfer subi durant ses neuf années passées au sein de L'Impératrice. L'ancienne chanteuse du groupe électro-funk dénonce des pressions et violences psychologiques constantes, évoque son remplacement express par une nouvelle chanteuse et le manque de considération dont elle a fait l'objet par le milieu de la musique. « Toutes les femmes de cette industrie sont considérées remplaçables et interchangeables, il n'y a qu'à voir la façon dont j'ai été remplacée en quelques semaines pour chanter les chansons et les mélodies que j'ai écrites » déplore la chanteuse de 33 ans : « C'est assez révélateur de la vision de l'artiste féminine qu'a l'industrie de la musique. Pourquoi changer quand on peut pousser les gens à bout et les remplacer en deux secondes, une fois qu'on en a tiré tout ce qu'on voulait ? ».

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"J'acceptais tout..."


Durant son témoignage, Flore Benguigui révèle avoir reçu beaucoup de messages de femmes ayant vécu une expérience similaire. Et suite à ces révélations fortes, Anaïs a souhaité elle aussi réagir. Sur son compte Instagram, la chanteuse du tube "Mon coeur, mon amour" (2005) a repartagé la déclaration de l'ancienne voix de L'Impératrice et révèle s'être retrouvée dans la même situation délicaite. « Moi, mon premier groupe m'a dit que j'étais rien sans eux. J'acceptais tout, mais j'étais sous Viscéralgine [traitement contre les troubles du tube digestif et des voies biliaires, ndlr] et je vomissais de contractions et de douleurs de stress... » affirme celle qui a débuté sa carrière en 1999 avec le groupe Opossum.



Après la séparation de la bande en 2003, suite à 200 concerts et un mini-album, Anaïs s'est ensuite reconstruite en solo et a rapidement trouvé le succès grâce à son premier album live "The Cheap Show", écoulé à plus de 500.000 exemplaires, et le tube "Mon coeur, mon amour". « Deux ans après les avoir quittés, j'étais nommée Découverte Live, seule, aux Victoires de la Musique, pour mon "Cheap Show". F*ck them all ! » affirme-t-elle, la tête haute. Elle remercie enfin Flore Benguigui pour son « courageux témoignage » : « Plein de force et belles nouvelles énergies ».

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