Crédits photo : Capture YouTube
2013 aura été l'année de Robin Thicke. Jusqu'ici, le chanteur américain était pratiquement inconnu du grand public français, et n'avait connu qu'un seul succès populaire aux Etats-Unis avec "Lost Without U", 14ème au Billboard Hot 100 et certifié platine en 2007. Mais tout a changé avec "Blurred Lines", un titre qui a rapidement enflammé les classements, notamment en France, grâce à un clip sulfureux, censuré sur YouTube à cause de ses mannequins présentées seins nus. Numéro 1 pendant six semaines en France, le morceau, enregistré avec Pharrell Williams et T.I., est devenu la deuxième meilleure vente de l'année chez nous avec 290.000 exemplaires écoulés, tandis que six millions d'Américains se sont jetés sur le hit, et qu'il a franchi le cap du million au Royaume-Uni. Un véritable plébiscite, qui n'a pas été sans faire quelques remous.

Car plus le succès du single a grimpé, plus les critiques se sont intensifiées. De nombreuses militantes féministes américaines ont pointé du doigt les paroles du tube planétaire, ainsi que le clip - visionné près de 240 millions de fois - jugé profondément machiste et dangereux. « La phrase "I know you want it / You're a good girl" n’évoque pas franchement la notion de consentement à l’activité sexuelle… » a écrit Lisa Huynh, tandis que Robin Thicke a persisté et signé dans GQ : « "Quel plaisir de dégrader une femme" ». Devant l'ampleur de la polémique, le chanteur a finalement été contraint de faire son mea culpa sur le plateau de l'émission Today Show : « Quand nous avons fait la chanson, nous n'avions rien d'autre que du respect pour les femmes, et ma femme. Je suis avec la même femme depuis que je suis ado ! ».

Regardez le clip "Blurred Lines" de Robin Thicke :



Mais les déclarations de Robin Thicke n'ont pas suffi à éteindre les critiques des féministes. D'ailleurs, le chanteur vient de remporter un nouveau trophée, celui du sexiste de l'année 2013 ! C'est l'association britannique End Violence Against Women, composée de 60 groupes de travail qui oeuvrent contre la violence sexuelle et domestique faite aux femmes, qui lui a décerné le fameux prix, le surnommant au passage "Robin "what a pleasure it is to degrade a woman" Thicke". « Nos plus profondes félicitations vont au très méritant Robin Thicke autant pour ses efforts sexistes que pour avoir créé un rejet de l'utilisation de la femme comme un simple objet pour promouvoir une pop médiocre » a indiqué le communiqué, tandis que l'association lui a offert un bon d'achat pour télécharger le titre "Respect" d'Aretha Franklin...