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Il a perdu son dernier combat. Michel Delpech est mort le samedi 2 janvier à l'hôpital de Puteaux, des suites du cancer de la langue et de la gorge contre lequel il se battait depuis plus de trois ans. L'interprète de "Chez Laurette" laisse derrière lui un répertoire immense et des chansons cultes dont "Pour un flirt", "Les divorcés" ou "Le Loir-et-Cher", ce département où l'artiste a passé une partie de son enfance. Un titre au succès fulgurant auquel le président du Conseil départemental du Loir-et-Cher, Maurice Leroy, fait allusion dans un communiqué. « Ses chansons ont accompagné et accompagneront encore des générations de Français. Chacun peut fredonner plusieurs de ses succès » a-t-il déclaré, désignant l'artiste comme un « ambassadeur majeur » de son département. « "Le Loir-et-Cher" reste comme un cadeau intemporel pour notre beau département, une chanson simple, belle, authentique, à l'image du grand artiste que restera Michel Delpech » a-t-il ajouté.

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Il n'est pas le seul homme politique à avoir réagi suite à l'annonce du décès du chanteur par sa femme samedi. Plusieurs membres du gouvernement se sont rapidement exprimés, à commencer par le président de la République François Hollande, adressant dans un communiqué, à ses amis et à sa famille, « ses plus sincères condoléances ». « Michel Delpech est mort sans avoir vieilli. Ses chansons nous touchaient car elles parlaient de nous. De nos émotions comme de nos épreuves. Il avait traduit mieux que personne les années 70. Il n'a jamais été démodé. De "Chez Laurette" au "Loir-et-Cher", il nous avait dit que "Marianne était jolie". Elle pleure en ce début d'année un de ses meilleurs chanteurs » a-t-il écrit, ne tarissant pas d'éloges à son sujet.

Comme l'a également fait Ségolène Royal sur les réseaux sociaux et à l'antenne de RTL. « Il a été précurseur sur la famille, l'écologie, la montagne, la nature. Il était très ouvert sur ses sujets, comme le sont tous les poètes » a expliqué la ministre de l'Écologie à nos confrères. Elle a par ailleurs ajouté sur Twitter : « Michel Delpech est comme son "Rimbaud chanterait. Il a laissé des mots venus du cœur pour ne pas mourir tout à fait" ».

"Une part d'immortalité"

C'est également sur son compte que la ministre de la Justice Christiane Taubira s'est exprimée dans la foulée. « Michel Delpech, la démesure était alors dans l'amour. Sait depuis longtemps qu'il faut regarder les étoiles. Parti parmi elles » a-t-elle posté avec poésie, alors que Fleur Pellerin (ministre de la Culture et de la Communication) a été beaucoup plus consensuelle dans son message : « Très triste de la disparition de Michel Delpech, artiste populaire, dont les mélodies ont imprégné la France et fait chanter des générations ». Peu d'autres personnalités politiques ont réagi suite à cette annonce, hormis François Fillon ou encore Marine Le Pen. La Frontiste a tenu à lui « rendre hommage » : « Être le père d'aussi jolies chansons vous donne une part d'immortalité... ». Mais il est rare qu'un artiste suscite autant de réactions au sein d'un gouvernement, prouvant que la notoriété du chanteur de "J'étais un ange" demeurait intacte.