Crédits photo : Montage Pure Charts / Abaca
Kesha est désormais face à elle-même. Il y a quelques jours, la popstar américaine embauchait une armée d'avocats en vue de trainer en justice Lukasz Gottwald alias Dr Luke, son producteur. C'est à ce dernier que la chanteuse doit tous ses tubes, de "Tik Tok" à "We R Who We R", en passant par "Your Love Is My Drug". Selon le texte de la plainte déposée au tribunal supérieur de Los Angeles, Dr Luke l'aurait « forcée à prendre des drogues et de l'alcool pour abuser d'elle sexuellement ». Kesha fait état de menaces physiques, d'insultes et de harcèlement moral. Selon la mère de la chanteuse, c'est lui qui serait à l'origine des troubles alimentaires qui avaient contraint la jeune artiste à annuler sa tournée cet hiver. Dans sa déposition, Kesha demande donc à rompre le contrat qui la lie à son tortionnaire présumé.

Des déclarations contradictoires

Mais les déclarations contradictoires de la chanteuse pourraient venir envenimer la situation. D'après le site TMZ, Kesha avait déjà fait une déposition en 2011, dans laquelle elle l'affirmait... l'exact contraire. Interrogée par les enquêteurs, la popstar avait nié toutes relations sexuelles avec son producteur et réfuté les accusations selon lesquelles il l'aurait droguée pour abuser d'elle. Un témoignage aujourd'hui crucial : l'un des avocats de Dr Luke a obtenu du juge traitant de l'affaire dans l'Etat de New York de ressortir cette ancienne déposition pour la confronter à la récente plainte de la chanteuse américaine.

L'avocat de Kesha, Mark Geragos, estime qu'il s'agit là d'une « tentative supplémentaire de rejeter la faute sur la chanteuse et de décrédibiliser son témoignage ». Selon lui, Kesha aurait menti à l'époque car son producteur l'avait menacée de détruire sa vie et sa carrière si elle brisait le silence. De son coté, Dr Luke, qui a rétorqué avec une plainte pour diffamation, assure que Kesha a fabriqué ces allégations de toutes pièces avec l'aide de sa mère Pebe Sebert, dans le but d'obtenir la rupture de leur contrat. Le producteur détiendrait en sa possession des échanges d'e-mails où cette dernière le menace ouvertement de chantage.