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BEYONCÉ ACT II COWBOY CARTER (29 MARS 2024) : TEXAS HOLD EM/16 CARRIAGES


Messages recommandés

il y a une heure, Ras2023 a dit :

On ne peut pas être tous d'accord. J'aime cet album, je le trouve pas ennuyeux... Après ça ne veut rien dire, Midnights est une bouse et pourtant il a tout remporté. 🫢


En fait les deux son médiocres et pompeux. Mais leurs artistes respectives sont intouchables pour des raisons obscures donc elles seront systématiquement encensées.

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Quel album quand même ! La première partie est juste magistrale avec pas mal de titres qui peuvent devenir des intemporels de sa discographie : American Requiem / Bodyguard/Daughter m’ont mis une sacrée claque.

 

Ça fait plaisir de l’entendre sur des titres plus organiques , le tout met clairement sa voix en valeur .

 

J’ai plus de mal avec les duos Cyrus et Post Malone et quelques titres à la fin de l’album dénotent pas mal avec le reste de l’album ce qui gâche un peu la fin de l’écoute. 
 

De mon côté cet acte II est supérieur à l’acte I , beaucoup plus mélodique et travaillé , elle peut réussir à capter un nouveau public , du moins élargir celui qu’elle a déjà . 
 

 

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il y a 5 minutes, Cunt a dit :

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Si un gauchiste abonné à Libération passe par ici, pourrait-il poster c'est article ? https://www.liberation.fr/culture/musique/cowboy-carter-de-beyonce-le-cahier-dun-retour-a-la-country-natale-20240329_7FSQ5WW5CJCLPECN4KBLHN66QE/

Ce serait très gentil de sa part. Bien cordialement. 💗

 

 

Révélation

«Cowboy Carter» de Beyoncé, le cahier d'un retour à la country natale

 

Olivier Lamm

 

Avec son nouvel album, le très autobiographique «Cowboy Carter», sorti ce vendredi 29 mars, la chanteuse star née au Texas glisse encore d'un genre à l'autre, en se réappropriant puissamment la country. Un disque qui entend changer la musique de son pays, au mépris des polémiques.

 

D'abord, l'évidence des évidences, que les historiens et critiques n'ont cessé de répéter au fil des décennies. Le «père de la musique country», reconnu en ces termes par le public et ses pairs depuis qu'il est devenu une icône pendant la Grande Dépression, s'appelle Jimmie Rodgers, mais ses pères à lui étaient soit noirs, soit influencés par des musiciens noirs. «La country a répondu à de nombreux besoins. L'un d'entre eux fut, un temps, de permettre à des blancs pauvres du Sud d'écouter les mélodies de la musique des travailleurs noirs tout en gardant leur distance avec la classe des travailleurs noirs pauvres», écrit Nicholas Dawidoff dans son livre In The Country of Country.

 

Les musiciens qui établirent les fondations esthétiques de la musique populaire américaine enregistrée à partir des séminales Bristol Sessions de 1927 - la Carter Family, le père du bluegrass Bill Monroe, Hank Williams -, eurent tous des mentors afro-américains, qui se nommaient Rufus Payne, Arnold Shultz, Lesley Riddle. L'instrument emblématique de la country lui-même, le banjo, est un pont avec l'Afrique, puisqu'il est dérivé de l'ekonting d'Afrique de l'Ouest. Comme l'expliquait le musicien Sam Amidon dans une interview à Libé en 2020, «le banjo a littéralement été importé par les esclaves d'Afrique de l'Ouest. Et il est pour ainsi dire à la base de l'industrie musicale américaine, puisqu'elle est née avec le business des partitions pour banjo, très populaires au XIXe siècle».

 

 

Malgré ça, et en dépit des liens entre le blues et la «hillbilly music», expressions nées de la violence et de la misère sociale, de la joie et de la catharsis, les musiciens noirs furent exclus de l'industrie de la country dès sa fondation dans les années 1920, pour être assimilés à celle des race records, une différenciation arbitraire, raciste et commerciale. De fait, il était inenvisageable pour une grande partie du public blanc de l'Amérique du Nord ségréguée d'acheter des disques de musique jouée et chantée par des noirs - même si une niche d'amateurs succomba rapidement aux qualités des race records. Exclue des ondes radio, des juke-boxes et des hit-parades (une catégorie spéciale fut créée par le magazine de référence Billboard, le «Harlem hit-parade») jusqu'à l'invention de l'étiquette rhythm'n'blues à la fin des années 1940, la musique populaire noire américaine s'est développée comme une altérité puissante, qui ne cessa jamais d'influencer et d'être pillée par la musique populaire blanche (du rock'n'roll à la techno, la liste est longue)...

A l'exception, s'est-on mis à fantasmer au fur et à mesure qu'on réécrivait l'histoire chez les Wasp, de la country, donc - fait d'un racisme culturel et sociétal qui a rendu bizarre et polémique chaque apparition d'un artiste afro-américain au Grand Ole Opry de Nashville, la grand-messe dominicale de la country depuis 1925 qu'écoutait religieusement un certain Ray Charles. Ainsi Charley Pride, qui emboîta le pas au Géorgien après son révolutionnaire Modern Sounds in Country and Western Music, et monta sur la scène de l'Opry en 1967 pour devenir immédiatement une star ; puis Linda Martell, première chanteuse - et yodleuse - country noire à participer à l'émission en 1970 et dont le formidable Color Me Country reste dans l'histoire culturelle américaine comme une fabuleuse anomalie.

Dolly Parton partout

 

Martell, Pride et Charles sont en quelque sorte les mères et pères du Cowboy Carter que nous offre aujourd'hui la Texane Beyoncé Carter Knowles, mais ils ne sont pas les seuls, puisque Beyoncé est native fière et revendiquée de Houston, ville du monstre sacré Kenny Rogers. Il faut citer aussi Lionel Richie, fou de country depuis l'époque des Commodores, et auteur-compositeur du plus gros hit de Rogers, Lady. Aussi Tina Turner, dont le premier album solo - qui fit un four - ne s'intitule pas par hasard Tina Turns the Country On ! puisqu'il contient dix reprises soft rock de chansons de Kris Kristofferson ou Dolly Parton. Enfin, surtout, Parton elle-même, usine à tubes hallucinante, aventurière de l'industrie musicale américaine qui a bravé les pires épreuves d'un milieu classiste et sexiste pour devenir une icône singulièrement rassembleuse dans l'Amérique post Trump, et dont on oublie un peu souvent qu'elle a composé, écrit et chanté en premier la plus grande ballade de Whitney Houston, I Will Always Love You.

 

Parton est présente à quatre occasions sur Cowboy Carter, qui comprend une reprise sans surprise de Jolene mais la précède d'une merveille midtempo disco funk d'amour saucy titrée Bodyguard, qui ne saurait ignorer la bluette du même titre, avec Kevin Costner à son zénith de sex-appeal et qui fit de Whitney Houston une star de cinéma, une apparition en intro de Tyrant, et une missive titrée Dolly P dans lequel Parton unit la célèbre «Becky» de Beyoncé (personnage de la très badass chanson de séparation Sorry, sur Lemonade) à la rousse la plus illustre de l'histoire de la pop américaine qui lui inspira sa plus célèbre chanson en flirtant avec Carl Dean, son mari depuis 1966. Country, r'n'b, cousins de sang-mêlé.

 

S'approprier espace et territoires de son pays

 

A bien des égards, Cowboy Carter ressemble d'ailleurs à Rockstar, le pachydermique album de Parton paru l'an passé dans lequel la country star s'épanchait longuement sur son amour du rock'n'roll sous toutes ses formes comme une nouvelle manière de s'émanciper - la dernière, sans doute, d'une très longue carrière. A 42 ans, Beyoncé aura d'autres occasions de glisser, et glisser encore d'un genre à un autre (pour rappel, Renaissance s'est construit sur son appropriation de la house et du disco) mais ce pas chassé vers la country est lesté d'un sens politique et intime tout particulier. Recommencement, encore, et retour au bercail, à la «sweet country home», et si Cowboy Carter est un disque de country c'est d'abord au sens de «pays» et paysages, dont les chansons plus ou moins explicitement pittoresques regorgent d'évocations des fleuves et plaines démesurées («tout est plus grand au Texas», Desert Eagle), les trajets en voiture sur l'Interstate 44 et les salles des fêtes des rodéos.

 

A l'ère des identités politiques, la première audace de Beyoncé est de s'approprier espaces et territoires de son pays, au défi de l'histoire (colonisation, esclavage, ségrégation, ghettoïsation) et du danger qu'il y a à parcourir, exister, prendre place dans l'Amérique du Nord, encore en 2024 quand on est femme, et noire, même quand on y est née, même auréolée d'une couronne de superstar. Elevée aux grains de la soul et de la country par une mère louisianaise et un père alabamien, habituée des raouts rodéo de Houston auxquels elle se rendait gamine habillée en costume de cowgirl, Beyoncé fait oeuvre de manifeste parce qu'elle n'en a pas le choix - elle est la plus grande pop star américaine contemporaine, et tâcher de faire tomber les barrières pour sa communauté et son pays est son droit et son obligation. A fortiori à six mois de l'élection présidentielle la plus périlleuse de l'histoire récente.

 

Intrusion délibérée au pays des «hat acts»

 

On l'a lu et relu depuis la sortie du double single Texas Hold'Em /16 Carriages, Cowboy Carter est aussi une réponse à un affront, celui autorisé par la Country Music Association, organisatrice des Country Music Awards (CMAs), après sa performance à la 50e édition de la cérémonie en 2016, quand Beyoncé interpréta Daddy Lessons, scie country blues extraite de Lemonade, accompagnée des Chicks (ex-Dixie Chicks, trio mégastar rejeté par l'Amérique conservatrice depuis leur prise de position contre George Bush Jr. en 2003, puis qui ont changé leur nom en 2020 pour éviter toute confusion avec le vieux Sud raciste qui continue à brandir le drapeau confédéré). En dépit d'une hausse spectaculaire de l'audience, la séquence avait provoqué un tel tollé médiatique auprès d'une partie du public que les CMA effacèrent l'intégralité des contenus promotionnels liés à la performance sur leurs réseaux sociaux.

 

Cowboy Carter, intrusion délibérée au pays des «hat acts» (et dans les charts Hot Country Sound et Country Airplay du Billboard, six ans après que le Old Town Road de Lil Nas X en fut congédié pour être rapatrié dans le top rap) n'a que peu à voir avec celles de Tom Jones ou La Toya Jackson. «If that ain't country, tell me, what is ?» (Si c'est pas de la country, quoi alors ?) grince-t-elle dans Ameriican Requiem, opulente ouverture postmoderne qui intègre jusqu'au boucan médiatique («There's a lot of chatter in the air») provoqué par ce geste d'immixtion qu'elle entend net et tranchant («But let me make myself clear»). Fait d'armes illico exalté dans Blackbiird, émouvante adaptation du Blackbird des Beatles, grande ballade du double blanc dont Beyoncé fait plus qu'une reprise puisqu'elle y chante sur la bande originale, McCartney à la guitare à moins de 30 ans, avant d'y déployer avec trois artistes emblématiques de la country afro-américaine contemporaine, Tanner Addell, Brittney Spencer et Reyna Roberts, le sous-texte le plus fameux de la chanson. McCartney l'a toujours dit, Blackbird, composée en plein mouvement des droits civiques aux Etats-Unis, raconte, entre autres, le destin d'une femme noire aux Etats-Unis, sur la «long black road».

 

Longue route métaphorique que Cowboy Carter, long de presque 80 minutes, balise de signes plus ou moins codés ou scintillants, Willie Nelson en DJ radio et allié évident (l'icône outlaw country a collaboré au gré de sa très longue carrière avec Ray Charles, Mavis Staples ou Wynton Marsalis), citation de Patsy Cline, première grande dame de la country qui ouvrit la voie aux Tammy Wynette et autres Loretta Lynn (I Fall to Pieces, sur Sweet), ou sample de Chuck Berry (Oh Louisiana), inventeur du rock'n'roll dont Buck Owens dit un jour que «s'il avait été blanc, il aurait été un chanteur de country.»

 

Secouer l'industrie musicale à Nashville et au-delà

 

Mais Cowboy Carter n'est pas un disque de country au sens où il se plierait aux règles stylistiques du genre tel qu'il s'est pétrifié au gré de l'histoire et des pressions de l'industrie. Si la ballade Just for Fun, en duo avec Willie Jones, Two Most Wanted, décalque du Landslide de Fleetwood Mac en duo avec Miley Cyrus, ou Yaya, stomp rhythm'n'blues futuriste construit autour d'un échantillon de Nancy Sinatra (These Boots are Made for Walkin) et d'une citation des Beach Boys (Good Vibrations) n'auront pas de mal à jouer des coudes avec Morgan Wallen ou Chris Stapleton dans les charts country des mois à venir, une bonne partie de l'album a l'air de s'en ficher royalement. Qui peut différencier d'ailleurs à l'ère d'Internet et des plateformes qui ont tout rendu fluide, ce qui est de la country (Zach Bryan ?) de ce qui n'en est pas (Jelly Roll ?). Linda Martell elle-même l'affirme en ouverture de Spaghettii, «les genres, c'est compliqué» - et très clairement, Beyoncé n'est pas là pour conquérir des parts de marché.

 

Ainsi aucun auditeur ne saurait passer à côté du fait qu'elle rappe mieux que jamais sur Spaghettii, justement, et que les grandes deux nouveautés de la Beyoncé chanteuse sur Cowboy Carter sont Daughter, où elle s'improvise belcantiste en italien dans le texte, et Buckiin', où sa voix résonne plus grave et profonde que jamais auparavant. Il ne fait pas de doute que Cowboy Carter, qui convie Willie Jones, Reyna Roberts, Rihannon Giddens et nombre d'acteurs de la country noire actuelle qui font vivre le très politique Black Opry, entend secouer l'industrie musicale à Nashville et au-delà (et le disque a déjà commencé à le faire, démultipliant les écoutes de tous ces artistes sur les plateformes). Non plus que l'album, avec ses qualités énormes et son ambition, va porter le renouveau commercial et artistique de la country très haut dans les mois à venir. Mais ceux qui s'inquiétaient que Beyoncé se mue à l'heure de son huitième album solo en Miranda Lambert peuvent aussi se rassurer - «this ain't a country album, this is a Beyoncé album.» Dont on se dit seulement que le monde ne s'en porterait pas plus mal s'il en venait effectivement à tout changer.

 

Beyoncé, Cowboy Carter (Sony)

 

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J'ai un pote qui m'a dit "je suis deg. Y'a rien qui bouge"

En même temps il s'attendait à des Texas Hold Em x 27 :lol:

 

L'album est vraiment solide. Un peu long, ce qui fait que c'est dur pour moi de l'écouter d'une traite, avec certaines pistes + anecdotiques. 

 

Par contre, sa voix et son songwriting sont à leur apogée. 

 

Mes pistes préférées

American Requiem : sa meilleure entrée d'album. Tellement profonde et belle. 

Blackbird : du miel pour les oreilles. Quelle merveilleuse reprise. 

My rose : aurait mérité + qu'être une interlude. 

Bodyguard : le tube de l'album. Et ma préférée je pense. 

Daughter : like???? Elle défonce tellement tout quand elle sort des sentiers battus. 

Spaghetti : yee-haw but make it thug

Ya Ya : un gros bordel mais on s'ambiance ! Encore une fois c'est quand elle part en live qu'elle est au sommet ! 

Riverdance : j'adore ! C'est fluide et efficace ! 

II Hands II Heaven : envoûtant. 

Tyrant : un côté années 2000 dans la mélodie je trouve. Les violons sont très bien utilisés. 

Sweet Honey Buckin : BAAAAANGER. Pure/Honey du far west ! LOOK AT THAT HORSE LOOK AT THAT HORSE

 

Le reste est très bon aussi mais j'ai moins accroché. Elle arrive désormais à se reinventer. Si elle continue comme ça, ce sera la nouvelle reine de la pop. Tout est fait avec intelligence et subtilité, les multiples références historiques et le visuel léché ... QUEEN BEY. 

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il y a 3 minutes, Aerial a dit :

Daughter : like???? Elle défonce tellement tout quand elle sort des sentiers battus. 

 

Si elle continue comme ça, ce sera la nouvelle reine de la pop. Tout est fait avec intelligence et subtilité, les multiples références historiques et le visuel léché ... QUEEN BEY. 

Haaaaaa Daughter cette merveille ! Décidément, les fans de Mylène ont les avis les plus objectifs du forum 😁

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Il y a 1 heure, Ras2023 a dit :

On ne peut pas être tous d'accord. J'aime cet album, je le trouve pas ennuyeux... Après ça ne veut rien dire, Midnights est une bouse et pourtant il a tout remporté. 🫢

Beyoncé tout comme Taylor Swift sont surcotés ils ont un nom très puissant qui porte leurs projets respectifs mais bon certains ne sont pas prêts pour ce débat 

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il y a 1 minute, FilthyPoP a dit :

Beyoncé tout comme Taylor Swift sont surcotés ils ont un nom très puissant qui porte leurs projets respectifs mais bon certains ne sont pas prêts pour ce débat 

 

C'est surtout qu'on s'en branle non ? J'y trouve du plaisir à les écouter et y a de la place pour les autres que j'écoute aussi

... J'ai pas envie de réfléchir plus que ça 😘

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W MAGAZINE

 

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Citation

 

In Beyoncé’s Country, All Are Welcome

Whether it’s Club RENAISSANCE or the rodeo, the artist creates space for everyone.

 

Photographs by Pamela Hanson
Styled by Sara Moonves and Shiona Turini
Written by Alex Hawgood
March 29, 2024
 

Beyoncé is the ultimate American cowboy.

 

Now, before anyone starts airin’ their lungs, the proof is right there in her blazing displays of bravura, burn-the-breeze grit, and unprecedented levels of Southern swag. This is, after all, the woman who turned keeping a bottle of hot sauce in her purse into a political battle cry.

 

Like any true cowboy, she is always on the search for new frontiers. At this point, it’s clear she drinks upstream from the pop herd. Despite having never released a music video for “TEXAS HOLD ’EM” or performed it live, the song is currently topping Billboard’s Hot Country Songs, making her the first Black female artist to reach the No. 1 spot.

She performs with the reckless abandon of the best rodeo roughstock twisters onstage, capturing audiences as if they were something that’s got to be roped in a hurry before they get away. Two thirds into her three-part RENAISSANCE opus, we’ve already witnessed her ride a silver horse named Reneigh while suspended in the air above tens of thousands of fans to close out a world tour for Act I, and grab the Super Bowl by the horns to drop “TEXAS HOLD ’EM” and “16 CARRIAGES,” the first two singles of Act II.

 

Those few times we’ve witnessed her get bucked off her bronc, she always saddles right back up. On Instagram last week, she explained that COWBOY CARTER was “born out of an experience that I had years ago where I did not feel welcomed...and it was very clear that I wasn’t.” But even to those not fully onboard for the ride, she appears larger than life. Sure, the Nashville power brokers continue to waffle over whether a Black woman, even one of the most influential performers of the 21st century—who also happens to be an out-and-proud Texan, no less—fits the cookie-cutter mold of country, a genre where white male crooners have historically called the shots. But the innumerable cowboy hat–wearing line dancers on TikTok who continue to heed her whiskey-soaked call to “take it to the floor now” are proof that country conformity has never been a membership prerequisite for the cowboy way. Besides, Beyoncé told us that “this is a Beyoncé album.”

 

COWBOY CARTER is a reminder: Beyoncé wasn’t born a cowboy. She became one. Growing up in Houston, she was a regular at the famed Houston Livestock Show and Rodeo and quickly became transfixed by riders wrestling bulls beneath bright lights. When Destiny’s Child hit the MTV TRL scene, in the late ’90s, the group blended R&B realness with an authentic Texan twang. (A cover of “Sail On,” a country-flavored ballad written by Lionel Richie for the Commodores, appeared on the group’s 1998 self-titled debut.) She returned to her hometown rodeo four times as a member of Destiny’s Child and a budding solo performer. To promote “Dangerously in Love” in 2004, she rode into the stadium on horseback.

 

Long before yee-haw aesthetics entered the mainstream, Beyoncé was rocking Western getups in the music video for “Bug a Boo,” thanks to her mother, Tina Knowles, a seamstress with Louisiana Creole roots. As Beyoncé put it in a 2016 Council of Fashion Designers of America (CFDA) Fashion Awards speech, designers hardly jumped at the opportunity to dress “Black country curvy girls,” so Ms. Tina took control and dressed the group as rhinestone cowgirls in matching chaps in a rainbow of colors, glitter-trimmed rancher hats, and asymmetrical rawhide crop tops.

In the years that followed, Beyoncé dueted with the country duo Sugarland for a performance of “Irreplaceable” at the 2007 American Music Awards, wore cowboy couture alongside Lady Gaga for the “Telephone” music video in 2010, taught the world “Daddy Lessons” in 2016, and set off a small-business boom on Etsy for silver 10-gallon hats during last year’s Renaissance World Tour. The long, winding path from chewing fashion gravel to being one of the most revered pop stars of our time no doubt informs the trajectory of her current full-circle cowboy moment.

 

Shot by the Texas-born photographer Blair Caldwell, the cover of COWBOY CARTER depicts the singer perched sidesaddle atop a galloping horse. Clad in red, white, and blue rodeo gear, she holds an American flag in one hand and the horse’s reins in the other. Her white cowboy hat seems to barely contain a river of platinum hair, as though she were stuck in perpetual forward motion. Observers were quick to note that the imagery seems to pay homage to an assortment of Black Western iconoclasts—everyone from the legendary Prairie View Trail Riders of Texas to contemporary Black rodeo queens like Khalilah Smith. Beyoncé, it appeared, was once again here to save the day and, this time, nudge country music in new directions.

 

But if anything, this current chapter of RENAISSANCE rhymes off the words of the cowboy poet Paul Zarzyski, another country outlaw whose work exists outside the Nashville machine: “Rodeo, like poetry, can get into your hemoglobin, into the deep helices of DNA, and once there it becomes your metaphorical makeup for life.”

 

https://www.wmagazine.com/culture/beyonce-cowboy-carter-cover-story-photos?utm_campaign=wmag&utm_content=1711729961&utm_medium=owned&utm_source=twitter

 

 

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