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Call Me By Your Name - 28 février


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Je l'ai vu et je suis assez partagé.

J'ai globalement aimé le film mais je rejoins cependant certaines des critiques émises par tristan_braxton.

 

Tout d'abord, les points positifs.

La beauté des images est l'un des gros points forts du film, la musique également (Mystery of Love est délicieuse, tout autant que Visions of Gideon qui clôt le film).

La question des sentiments est finalement plutôt bien abordée, du côté d'Elio du moins car du côté d'Oliver, je reste perplexe. Elle ne dure que quelques secondes mais la scène où il appelle sa mère pour venir le chercher à la gare et commence à fondre en larmes m'a fendu le cœur. C'est assez subtil mais on sent qu'Elio ne sait pas trop comment réagir face aux sentiments et à l'attirance qu'il éprouve pour Oliver. Ça peut surprendre mais je n'ai pas été étonné par la plupart de ses réactions tout au long du film, on sent qu'il n'arrive pas à gérer ce qu'il ressent : perso, j'ai déjà vécu ce moment où, d'une façon presque incompréhensible, tu préfères fuir et te tenir à distance parce que affronter tes sentiments de front te terrorise.

Aussi, la tolérance des parents peut surprendre mais cela donne quand même de très jolis moments. Le discours du père à la fin est assez beau mais j'ai préféré toutes les petites allusions au long du film montrant que les parents (surtout la mère d'Elio) comprennent ce qui se passe et encouragent même l'histoire d'amour qui est en train de naître sous leurs yeux. C'est vraiment chouette même si probablement pas très commun (ou crédible ?).

 

Les points négatifs, maintenant.

Là où je rejoins tristan c'est déjà sur le côté long et pompeux du film. Il dure 2h12 et, honnêtement, il ne s'y passe quand même pas grand chose au final. Je comprends qu'il fallait retranscrire la montée du désir puis des sentiments amoureux mais on se retrouve avec une poignée de scènes assez inutiles qui n'apportent pas grand chose à l'histoire.

Je rejoins également Space Oddity* sur le manque du côté charnel. Du peu d'interviews que j'ai vu des acteurs, j'ai l'impression que c'est Armie Hammer qui semblait le plus gêné et ça se ressent clairement dans le film. A l'inverse de Timothée Chalamet, je ne l'ai pas trouvé très convaincant. Certes, on les voit s'embrasser mais il manquait quelque chose selon moi pour croire véritablement en l'attirance d'Oliver pour Elio alors que l'inverse est démontré à plusieurs reprises.

D'un point de vue, cette fois-ci, plus général, je suis aussi un peu agacé par le fait qu'il s'agit, encore une fois, d'un amour gay impossible. Certes, on est ici dans les 80s, c'était une autre époque mais j'ai l'impression qu'au cinéma, les histoires d'amour homosexuelles sont souvent (pour ne pas dire systématiquement) vouées à l'échec. Il y en a toujours un des 2 dans l'histoire qui se retrouve avec le cœur brisé. Je n'irai pas jusqu'à poser la question d'une morale à ça mais c'est quand même assez chiant à force. Ici, c'est adapté de bouquins que je n'ai pas lu donc j'imagine que ça restreint les libertés mais j'aurais peut-être préféré une fin en mode "bon et maintenant, qu'est-ce qu'on fait ?" ce qui aurait permis au spectateur de s'imaginer la suite. Au lieu de ça, on se retrouve avec un Oliver qui annonce à Elio qu'il va se marier mais qu'il se souvient de tout et, sous-entendu, ne regrette rien : coup de poignard dans le cœur et clap de fin en mode gros plan sur un Elio malheureux qui pleure devant un feu de cheminée... Allez-y, spectateurs, chialez maintenant et bon retour chez vous ! OK mais... pourquoi ? Cette fin est quand même très cruelle et assez abrupte, c'est dommage.

 

Pour finir, j'ai cette chanson en tête depuis mon visionnage et j'adore :

 

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J'ai vu le film la semaine de la sortie (le 14 février en Belgique) et je n'ai qu'une envie: le REVOIR ! (vivement la sortie en DVD) ...

 

Au départ, je ne comprenais pas trop non plus la réaction d'Elio (qui semble repousser Oliver après leur premier nuit ensemble) et la réaction d'Oliver qui s'éloigne, à un moment donné d'Elio ...

N'oublions pas qu'on parle d'un sentiment amoureux ! Ca n'a rien avoir avec un sentiment "de pur sexe".

Je suppose qu'Elio, lui même, est "perturbé" et se demande ce qu'il lui arrive , découvrant ses sentiments pour Oliver ... tout comme Oliver, qui lui avoue "qu'il l'aime" depuis le début mais qu'il préférait prendre ses distances parce qu'il ne savait pas trop ce qu'Elio ressentait vraiment pour lui !

Je dirai même, heureusement, que le réalisateur n'a pas trop axé sur le côté "sexe" ... je trouve la découverte de leur sentiment bien amené et je les trouve hyper "convaincants" (se caresser les lèvres, l'échange de leurs regards, cette intensité, cette façon qu'Oliver lui caresse la main sur le balcon, Elio rapproche son pied qu'Oliver et attend pour voir sa réaction ... jusqu'à ce qu'ils cèdent à leur sentiment ... je trouve ça trop beau !

 

Encore une fois, les parents sont géniaux ! Le discours du père est un moment marquant et important du film ! Très juste !

 

La fin est tristement déchirante ! Dès qu'Oliver s'en va, on ressent bien le vide d'Elio ...

Leur conversation téléphonique m'a fendu le cœur jusqu'à ce qu'ils s'appellent par leur prénom et quand Oliver lui dit "Je me souviens de tout" ... cette lueur dans les yeux d'Elio qui semble heureux et "reprendre espoir qu'un jour ..."

 

La scène au coin du feu avec la chanson "Visions Of Gideon" m'a mis les larmes aux yeux, tellement intense, je ne peux l'expliquer ...

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Tout le bruit autour de ce film a fini par m'intrigué. Il est en effet très beau, l'esthétique est irréprochable. C'est poétique, ça sent bon l'été, c'est vraiment un plaisir à regarder. C'est surtout pour ça que j'ai aimé le film je crois, car pour le reste je retiens beaucoup de points négatifs.

Le principal est que j'ai la sensation d'avoir regardé un film muet tant les dialogues sont peu nombreux et courts. On a un film avec beaucoup de longueurs inutiles et des dialogues expéditifs, alors qu'il y aurait tant à dire. Il y a énormément de non dits mais comme par hasard inutile de parler car tout le monde est super intelligent et comprend tout sans avoir besoin de communiquer, n'est-ce pas formidable?

J'ai du mal à évaluer le jeu des acteurs du coup, j'ai pas la sensation qu'ils aient eu vraiment l'occasion de montrer de quoi ils sont capable dans ce film excepté Timothée qui s'en sort bien je trouve.

Pas mal de scènes très clichés m'ont fait lever les yeux au ciel. "Courons dans les champs en riant pour montrer que c'est une scène où les personnages sont heureux", "retourne toi dans ton lit à plusieurs reprises pour montrer que tu es un jeune homme torturé", peut mieux faire. La scène de la pêche m'a également ennuyé, à défaut d'être cliché elle était vraiment dispensable et wtf.

La fin du film relève le niveau, le monologue du père (surement la plus longue prise de parole du film, mon dieu que ça fait du bien) était très beau bien que peu réaliste. La tristesse de Timothée touchante.

je suis très dubitatif à l'idée d'une suite en revanche mais à voir.

 

ps: la BO est magnifique.

 

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Je suis sorti mitigé de la projection.

J'en attendais probablement trop, vu le foin autour du film. D'ailleurs je suis surpris qu'on en parle autant, ce n'est pas, pour moi, un grand film, un film majeur. Le sujet n'est pas particulièrement original, j'ai l'impression d'avoir déjà un peu vu ça. Peut-être pas, il est vrai, entre deux hommes...bref, rien ne m'a paru très nouveau.

 

J'ai trouvé ça long, et cette durée n'est pas justifiée si ce n'est pour donner justement au film ce côté lancinant des Etés chauds et oisifs.

D'ailleurs, je crois que cette oisiveté et le milieu dans lequel tout se déroule, c'est bien ça qui m'a déplu. C'est un enchaînement de clichés. La belle demeure italienne avec une famille d'érudits, qui parlent tous 3 langues, amateurs de musiques classiques, de littérature, archéologue, se prélassant toute la journée en se regardant toujours plein d'amour et de bienveillance, au rythme des repas délicieux où la table est toujours bien dressée et les convives toujours plus incroyables...

Bref, tout ça est tellement artificiel au final. Rien de dépare, personne n'ose trop exprimer un sentiment négatif. Le papa, la maman et le fils se caressent les cheveux en lisant un roman français écrit en allemand que la mère traduit en anglais et ses deux hommes boivent ses paroles...comme une vie rêvée où seuls les intellectuels valent la peine. Les autres peuvent faire à manger et réparer des vélos et rester bien en retrait, merci.

C'est tout cet univers qui m'a empêché de rentrer dans l'histoire qui nous intéresse: la découverte des sentiments et de la sexualité du jeune garçon.

 

D'ailleurs, très belle révélation que ce Timothée, qui porte le film. Armie est assez fade et étrangement peu séduisant (ce qui justifie également mon manque d'intérêt), je dirais presque que le choix de l'acteur est raté.

J'aime beaucoup les scènes où Elio est seul, j'ai retrouvé ce sentiment que l'on a à l'adolescence, de ne pas trop savoir quoi faire de sa peau, de ses désirs, de ses envies, les semaines d’Été où l'on s’ennuie et où les hormones en profitent pour être en ébullition.

Son histoire avec Mariza est presque plus touchante (parfaite Esther Garrel que je découvre) que celle avec Oliver.

 

Les quelques moments qui m'ont touché sont la scène où ils s'embrassent (se lèchent, plutôt) pour la première fois et Elio lui met la main au paquet. Puis la scène d'adieux, à la gare, et quand il craque au téléphone avec sa maman.

Moi qui pleure pour un rien au cinéma ou à la TV, là, j'ai juste tellement pas ressenti grand chose. Et, paradoxalement, je serai très intéressé par une suite.

 

Ah, pour finir: la scène où le père parle à son fils en disant ce que tout jeune garçon homo rêverait d'entendre de la bouche de son papa m'a gonflé justement par ce discours tellement parfait qu'il en est complètement improbable. Sans compter le fait que le père sous-entend avoir eu des envies homosexuelles: était-ce nécessaire?

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Il y a quand même deux scènes où Oliver pratique une fellation, et une autre dans laquelle Elio lui met la main au paquet. Il vous fallait un gros plan de 2 minutes pour pouvoir vous projeter :lol: ?

Je comprends pas qu'on puisse reprocher ceci au film, c'est justement un parti pris que d'aborder l'érotisme par des pieds qui se touchent, des regards ambiguës et contrôlés ou de la chamaillerie de gamins. Le film baigne dans l'érotisme tout du long, c'est juste fait avec beaucoup de subtilité et par le prisme de la pudeur d'un enfant de 17 ans. Leur conivence est si forte que le sexe devient secondaire, c'est ça le sentiment qu'il faut tirer du film.

J'aurais vu aucune cohérence à ce qu'il y ait des scènes de cul explicites à n'en plus finir.

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Ah, c'est ça le problème? Sérieusement? Qu'il n'y a pas assez de scène de cul? Nan mais...

Y'en a assez, on a pas besoin d'en voir plus, c'est pas le sujet et ça n'apporterait rien au film si ce n'est d'être "visible" par un public moins large donc tout le monde y serait perdant.

 

Dites moi, quelqu'un a compris ce que voulait dire cette blessure, ce gros hématome, que se tape Oliver? C'est une métaphore de quelque chose? J'avoue ne pas en avoir compris le sens.

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