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Marina & The Diamonds | Electra Heart


Morangos

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Oui, et non. Certes c'est une assez belle proche au niveau artistique, mais connaissant un peu Marina, c'est aussi une très bonne critique de la célébrité. Je pense que les changements radicaux (ses clips, notamment Fear and Loathing) qu'elle opère sur le plan visuel montrent très bien cette idée. Au pire des cas, elle pouvait porter une perruque blonde platine, mais elle a choisi de se couper les cheveux, de les teindre, et de nous le faire voir.

Aussi, la critique de l'Amérique était déjà pas mal présente dans le single Hollywood, surtout quand on sait qu'avant, elle était nommée Hollywood (Infected Your Brain). Après, c'est vrai que ces différents éléments contrastent avec le désir de célébrité que Marina recherche, puisque l'Amérique reste bien évidemment le marché le plus désiré..

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En fait mes propos reposaient plus sur ce qu'elle disait dans cette interview : http://www.thesupersuper.com/fun/music-interview-with-marina-and-the-diamonds/

 

Notamment cette partie :

 

"ALEX KAZEMI: Did you have a more intense pop state of mind writing this record aside from your other material? Did you drink lots of pink cream Soda or have you always embraced the colorful side of pop? “Bubble Gum Bitch” sounds like an American football rally where somebody gets shot.

MARINA & THE DIAMONDS: I guess so, but not in a ‘ok. I wanna go make a big pop record so I can be a big ole pop star!’ type thing. It was more that I love the silliness of pop. The pretense and the media training, the fluff and the pink and the ‘real’ vs. ‘fake’ you. I like to think about what all singers do whe they get home at night. if they’re anything like me, they look like shit, feel like shit and go binge on sweet ‘n salty popcorn whilst sitting on the kitchen counter."

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L'acte se prolonge sur un mid-tempo intitulé « Valley of the Dolls » et comme son titre l'indique, il témoigne de l'errance artistique et médiatique d'Electra. Il s'agit d'un bon morceau, avec une bonne interprétation, de bonnes paroles et un bon rythme, mais qui reste un peu trop lisse et sans réelles surprises pour l'album. Il s'agit selon moi d'une de la piste la plus faible de l'album.

 

Allez, je me permets d'utiliser le gif

 

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Je n'arrive pas à concevoir ce titre comme le plus faible de l'album. L'ambiance m'a scotché à la première écoute. Le refrain est magique, envoûtant, entêtant ... Une très grosse surprise pour moi.

En revanche je trouve que Bubblegum Bitcth est trop basique, c'est du déjà vu et ça n'a aucune saveur. C'est fun pour 2-3 hair flips mais pas de quoi se bloquer les cervicales.

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  • 1 mois après...

Après 2 mois d'écoutes, je me rend vraiment compte qu'en dehors de l'écriture, l'album est bien faible comparé au premier, perso. Quand je vois tous ces commentaires élogieux sur ce topic, ça me laisse un brin de marbre. C'est de la pop mainstream sympa, mais ça change pas le monde de la musique, loin de là.

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Après 2 mois d'écoutes, je me rend vraiment compte qu'en dehors de l'écriture, l'album est bien faible comparé au premier, perso. Quand je vois tous ces commentaires élogieux sur ce topic, ça me laisse un brin de marbre. C'est de la pop mainstream sympa, mais ça change pas le monde de la musique, loin de là.

 

On a pas attendu ton commentaire pour le savoir. Ça n'a jamais été la démarche de Marina que de changer le monde de la musique, même avec The Family Jewels. C'est juste un bon album pop mainstream, et on en demande pas plus.

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En attendant, même sans prétention, elle avait réussi a faire de son premier album un très bon album. Son sophomore est tellement décevant à côté... Et dire qu'on demande pas plus à Marina que de la pop mainstream Dr Lukesque, c'est un peu ne pas avoir apprécié le premier album à sa juste valeur, excuse-moi.

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  • 5 mois après...
  • 5 mois après...

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Je connaissais Marina & The Diamonds seulement de nom et grâce à CIF, mais je n'avais pas tenté de me pencher sur sa discographie. La claque ! Electra Heart est un coup de coeur musical comme rarement je n'en ai eu. Il n'y a vraiment rien à jeter. Sa voix m'envoûte littéralement, de chaque chanson émane une atmosphère différente, accordant à l'ensemble une dimension théâtrale et terriblement troublante. Au fur et à mesure des écoutes, on découvre un peu plus la saveur des différents titres. Enfin bref, l'album dans son ensemble est pour moi une pépite. Je ne suis pourtant pas friand de pop électro, mais c'est ici si subtil que c'en est divin.

Mes coups de :throb: : Primadonna / Homewrecker / Starring Role / The State of Dreaming / Power & Control / Living Dead / Hypocrates / How To Be A Heartbreaker (Mais aussi Bubblegum Bitch, Lies, Sex Yeah...)

 

Je n'ai pas encore écouté son premier opus, mais j'espère être tout aussi emporté.

 

Et toute l'imagerie de cette ère, les clips, la pochette. Juste parfaite.

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Electra Heart: histoire d'une débacle.

Electra Heart de son petit nom, 2ème album de la talenteuse Marina Diamondis, a.k.a Marina and the Diamonds. Il fait suite à l'excellent et décalé The Family Jewels, qui mettait la jeune artiste à nu, en proie à ses rêves de gloire, ses doutes, ses souffrances, ses joies, ses délires.

Dans ce second album, Marina se met dans la peau d'Electra Heart, son alter-ego qui va connaitre gloire & décadence. Si il est la suite thématique et textuelle de TFJ, l'album déroute par le virage pop-électronique que beaucoup ont considéré, et considèrent encore comme une trahison de la part de Marina.

Ces critiques sont elles justifiées ? Electra Heart, échec cuisant ou réussite brillante ?

 

Globalement, l'ensemble ne semble pas briller. En effet, c'est un gout d'inachevé, de bâclé qui ressort dans un premier temps de cet album. De l'intention, mais tout semble retomber comme un soufflet ; pistes surproduites, marquées par des refrains lourds et pesants. Les textes eux, semblent en deçà de ce que l'on attend d'une Marina: répétitifs, voire insipides.

Mais c'est en s'y penchant de plus près, presque au cas-par-cas, que l'album finit par briller: c'est un diamant un peu sale, non-taillé, qu'il faut entretenir pour qu'il se révèle à sa juste valeur.

 

Oui, il comporte ses ratés, ses bosses qui le rendent si imparfait. L'on pourrait citer Lies, dont le refrain est tellement surproduit qu'il vous réveillerait un mort, qui me permet de faire une transition facile sur Living Dead ; quel dommage, l'instru dark ainsi que les couplets un peu chaotique s'accordent à la perfection. Mais le refrain est probablement l'un des plus irritants que la musique pop ait pu connaître, et c'est tellement dommage car la piste avait beaucoup de potentiel en soi. Enfin, Starring Role est marquante par sa fadeur, une piste insipide qui, sans être mauvaise, n'a rien d'exceptionnelle. A part peut-être le bridge, où elle gagne enfin un intérêt à être écoutée.

 

Cependant, quelques titres pop sympathiques sortent du lot et affinent le diamant ; l'ouverture Bubblegum Bitch qui, sans être aussi efficace qu'un Are You Satisfied ? annonce tout de suite la couleur, celle d'un album bitchy nous présentant la vie de cette fameuse Electra Heart. Cette dernière se révèle à nous dans Primadonna : une vie rêvée de diva, sur une instru tout droit sortie de Teenage Dream. Mais la sauce prend ; l'on succombe à cette sucrerie que l'on prendra plaisir à écouter & réécouter, car dans le fond, on a tous une primadonna en soit #Gayzou. Cette même primadonna qui va s'improviser Homewrecker, c'est à dire briseuse de couple: la fin justifie les moyens vous me direz. La piste s'impose comme un grower ; si le refrain peut être agaçant, notamment par le décallage avec les excellents couplets - à la manière d'un Lies ou d'un Living Dead -, il s'avère finalement agréable à entonner, ou en tout cas, cohérant dans l'ensemble proposé. Enfin, son petit frère Power & Control, qui possède en lui la fibre révolutionnaire, sera un petite hymne que l'on prendra plaisir à entonner dans cette vie mouvementée et surproduite d'Electra Heart qui nous est présentée.

 

Car en effet, il ne faut pas oublier qu'Electra Heart, ça n'est pas qu'une succession de titre pop, allant du décevant au sympathique. C'est bien plus que cela, c'est un véritable joyau qui se cache en dessous.

C'est avant tout la vie d'un rêve, tel que le décrit The State of Dreaming. Un hymne à la joie, qui titre son épingle dans un milieu de l'album peu brillant. Ce titre pop à la mélodie épique éblouit par ses paroles, dont on ne sait si elles décrivent une vie qui est illusion, ou au contraire réalité ? Car oui, comme dit, la vie d'Electra Heart n'est pas celle de la Primadonna : Electra Heart, c'est une femme à vif, qui souffre. C'est celle qui est nostalgique de ne pas avoir été une Teen Idle, cette adolescente oisive, rebelle ; cette ballade émeut, sans pathos, dans une simplicité à énumérer un thème ô combien mélancolique qu'est la souffrance d'être un adolescent pas comme les autres. Cette même ambiance que l'on retrouve dans la ballade Valley of the Dolls, où Electra Heart se laisse dépérir. Le coût de la réussite. Hypocrates, ce up-tempo à l'ambiance bohême, semble mener à sa fin Electra Heart: cette dernière prend conscience de n'être qu'une poupée manipulée. Mais Electra Heart finie par être rattrapée par son destin, et par Marina: Fear and Loathing est peut-être la chanson phare de l'album. Electra semble nous parler d'un au delà, où elle se retrouve mêlée à Marina. Le parcours d' Electra Heart la mène vers sa propre fin. Après avoir connu la gloire, la luxure, la décadence, la remise en question, Electra disparait dans ce titre mystique, bilan d'une vie mouvementée, où Marina résonne malgré tout.

 

Ainsi, Electra Heart meurt. Résumons donc cet étrange parcours: c'est une ambitieuse salope, qui se verrait bien diva, mais victime des mensonges, puis briseuses de ménages, qui la mène vers son premier rôle, connaissant une gloire rêvée, qui veut faire vaciller le pouvoir exercée à son égard, qui la rend à moitié morte, puis nostalgique, mais aussi dépressive, avant d'être une énième fois rebelle pour finir par succomber. Une vie donc en apparence superficielle, mais riche. Tel est donc ce diamant; imparfait qui porte en lui une précieuse valeur.

 

Mais Electra Heart nous a légué un insolite héritage.

Elle nous apprend comment être un bourreau des cœurs, dans ce titre sympathiquement Katy-Perryesque qu'est How To Be a Heartbreaker. Elle met en avant ses idées de féministe rebelle dans Sex Yeah, la solitude d'une star pourtant adulée dans Lonely Hearts Club, évoque un idéal amoureux dans le très bon "Family Jewelsien" Buy The Stars, et enfin, elle nous apprend comment bouger son cul comme une salope avec Radioactive qui est la piste de la vie injustement copiée par une chanteuse qu'on ne citera pas ici.

 

Electra Heart est morte et entérée, mais elle nous montre clairement que Marina n'a pas dit son dernier mot.

 

13.5 / 20.

 

 

 

 

Bubblegum Bitch: 12.5 / 20

Primadonna: 13.5 / 20

Lies: 7 / 20

Homwrecker: 14 / 20

Starring Role: 9 / 20

The State of Dreaming: 16.5 / 20

Power & Control: 13 / 20

Living Dead: 8 / 20

Teen Idle: 18 / 20

Valley Of The Dolls: 16 / 20

Hypocrates: 17.5 / 20

Fear and Loathing: 18 / 20

 

Bonus:

Sex Yeah: 16 / 20

Lonely Hearts Club: 14 / 20

Buy The Stars: 14.5 / 20

Radioactive: 18 / 20

How to be a Heartbreaker: 13 / 20.

 

 

 

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