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Julien Doré | BICHON |


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http://www.sudouest.fr/2011/09/28/julien-l-exil-dore-a-angouleme-511379-4608.php

 

Julien, l'exil doré à La Nef

 

Julien Doré prépare sa tournée à La Nef depuis lundi. À voir vendredi sur la scène angoumoisine

 

 

Julien Doré, hier, sur la scène de La Nef : « En jouant ici, on a l'impression que les gens viennent un peu chez nous ». Photo Anne lacaud

 

 

 

 

Il ne manque plus que la paire de charentaises à l'entrée des loges. Julien Doré se sent chez lui à La Nef. C'est dans la salle angoumoisine qu'il a préparé et testé sa première tournée post-« Ersatz ». C'est ici encore qu'il a peaufiné son dernier set d'été. Alors que « Bichon » cartonne dans les cœurs, l'ex-Nouvelle Star n'a pas changé des habitudes qui lui vont à ravir…

Depuis lundi, et tout au long d'une semaine qui tient de la mise au vert sportive, Julien Doré et son équipe règlent, avec une précision métronomique, les détails d'un show qui aura forcément du chien. Sexy, décalé et garni jusqu'à la gueule de morceaux qui assoient l'artiste sur un strapontin envié. À mi-chemin entre une « indie pop » extrêmement bien fichue et des élans variétés qui vont puiser leur source dans le meilleur de la chanson des années 1970.

 

 

Disque d'or

« C'est vrai que je commence à être à l'aise à La Nef, glisse Julien Doré. La salle est incroyable, les gens adorables. Mes gars aiment travailler le son et la lumière ici. Vraiment, les conditions sont idéales… En jouant le premier concert ici, on a l'impression que les gens viennent un peu chez nous. Ils déboulent dans l'univers qu'on a travaillé pendant une semaine. Cet univers est encore fragile. Alors, forcément, commencer la tournée par La Nef, ça nous rassure. »

Julien Doré a toujours rangé les certitudes au fond de ses poches. L'artiste s'étonne encore que le public ait à ce point plébiscité son « Bichon », Disque d'or (50 000 exemplaires) avant que la mélodie entêtante de « Kiss Me Forever » ne déboule à la radio…

« Bichon » ou l'album aux élans surréalistes qui l'affranchit définitivement des derniers liens avec la téléréalité : « Mes choix de chansons me paraissaient comme un fil conducteur fragile. Je suis content que les gens aient suivi. Ça m'offre un nouveau démarrage… Comme si le public oubliait que je m'étais mis dans une file d'attente à Marseille et que j'avais gagné ce concours. N'importe qui aurait pu être à ma place, en fait… Alors, oui, le fait de voyager, de faire des dates, c'est un peu comme si j'avais coupé le cordon. Attention, j'ai toujours été fier que les gens aiment ce que j'ai fait à "Nouvelle star". En même temps, je ne voulais pas qu'ils pensent que j'étais né là. Avant cette émission, j'ai galéré des années à composer des chansons et à jouer dans des bars. »

 

 

Julien au Hellfest

 

 

 

Capable d'écrire l'amour en rimes, avec ses hauts, ses bas, ses instants improbables, délicieux, drôles ou tragiques, Doré ne comprendra peut-être jamais pourquoi lui, ex-membre des obscurs Dig Up Elvis, est à ce point désiré par ceux qui occupent depuis des décennies le haut de l'affiche…

Sylvie Vartan lui a déjà réclamé une chanson. Et, récemment, Julien Clerc a souhaité que les mots de Doré soient gravés sur sa vingt-deuxième galette. « Ça, c'est un truc qui fait du bien, s'enthousiasme Julien Doré. Ça se rapproche de l'écriture des musiques de film où tu es cadré par un réalisateur et en même temps profondément libre… Après, que ce soit Sylvie Vartan ou Julien Clerc, je ne pensais pas que mon écriture pouvait les intéresser à ce point. » Julien Doré vit donc son bonheur sans fioritures, au milieu de sa troupe de musiciens et d'amis fidèles… Arman Méliès ou Jérôme Francioli Mr. Green , le copain de lycée et des beaux-arts avec qui il a planché sur « la poésie de l'échec ». Avec qui il a aussi tourné le clip de « L'Été Summer », sorte de prise de bec entre un improbable Don Quichotte et son alter ego Sancho Panza au milieu de la Monument Valley américaine.

 

 

Un clip dans lequel apparaît son amie Marina Hands, croisée au détour du film de Pascal Thomas « Ensemble nous allons vivre une très, très grande histoire d'amour », du côté de Confolens…

Le cinéma justement… Julien Doré renouvellera bientôt l'expérience. Dans un thriller de Frédéric Auburtin et dans une comédie de Martin Le Gall. « Dans cette comédie, je vais jouer le rôle d'un chanteur d'un groupe de heavy metal de province qui veut tenter sa chance au Hellfest, alors que les autres membres souhaitent raccrocher. Ça m'a un peu rappelé Dig Up Elvis. Et c'est aussi pour ça que je me laisse pousser les cheveux. » L'énigme capillaire est résolue, les midinettes sont rassurées…

 

 

Julien Doré + Waterllillies, à La Nef d'Angoulême le vendredi 30 septembre à 20 h 30. Tarifs : 23 à 30 €.

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Julien Doré se livre en entretien avant de partir en tournée

 

Avant de partir pour une tournée qui l'amènera à Lausanne le 13 octobre aux Docks, Julien Doré se livre en entretien.

 

Après le succès critique et public rencontré par son deuxième album paru au printemps, Julien Doré emmène dès vendredi son "Bichon" en tournée pour des concerts qu’il aime "instinctifs", explique-t-il dans un entretien à l’Agence France Presse.

 

QUESTION: Comment préparez-vous cette tournée, qui débute vendredi à Angoulême?

 

REPONSE: Je la prépare musicalement, mais pas assez physiquement. J’essaye d’être un peu surpris en cadrant au fur et à mesure des concerts ce que je suis capable de faire et jusqu’où je suis capable d’aller. J’aime bien ça, parce que du coup ça reste instinctif et animal. Pour moi, la scène est le champ de liberté du corps que je n’ai pas dans la vie parce que je n’ose pas, que je n’arrive pas à me lâcher dans le sport ou dans ce que je suis humainement.

 

Pour la première fois, je me suis imposé d’écrire une trame presque théâtrale de mise en scène. Ca n’empêche pas l’instinct et l’improvisation, mais le fait de raconter une histoire me permet de choisir plus facilement dans mes deux albums et dans mes chansons en anglais.

 

Q: Qu’avez-vous appris de votre première tournée ?

 

R: J’en ai tiré des leçons techniques, des leçons affectives aussi. C’est la première fois que j’avais un rendu des gens extrêmement fort, quelque chose qui non seulement vous comble mais vous submerge totalement. C’est assez troublant. Quand ça s’est arrêté et que je me suis retrouvé chez moi après la tournée, ça a été étrange. C’est sans doute ça qui a déclenché le fait de parler de choses plus intimes sur "Bichon".

 

Q: Pourquoi avoir attendu six mois après la sortie de "Bichon" avant de partir en tournée, sans passer par la case des festivals de l’été ?

 

R: C’était impossible pour moi de faire des festivals comme premier message du disque. J’ai besoin de faire vivre mes chansons dans des salles fermées pour trouver dans tout ça quelque chose de plus épuré et de plus énergique pour les festivals d’été. J’aurais été assez terrorisé de faire des festivals, où il y a une pression, en jouant de toutes nouvelles chansons. Il faut que les chansons fassent leur propre expérience.

 

Q: L’accueil de "Bichon" par la presse, qui a été très favorable, ne vous rassure-t-il pas ?

 

R: Quand vous n’avez pas construit durant votre adolescence des choses qui vous rassurent sur ce que vous êtes en tant que mec, vous avez une fine base de non-confiance en soi. La musique m’a beaucoup aidé à combattre ça, mais c’est tellement fragile. L’accueil de l’album m’a étonné, mais dans ces chansons je raconte beaucoup, beaucoup de choses et quand je les chante j’ai l’impression de parler. C’est à la fois génial, parce que ce sont mes mots, ma manière de parler, mais se sont des choses tellement personnelles que parfois ça me submerge.

 

Q: Ce second degré que vous utilisez est-il une béquille dont vous aimeriez vous débarrasser ?

 

R: Non, je n’essaie de me débarrasser de rien. Ce que je fais est un mélange de second degré, d’humour, de choses plus sérieuses, mais au final ça reste de l’émotion. Le rire est aussi une émotion après tout.

 

Q: Avez-vous le sentiment que cette démarche est comprise, admise ?

 

R: J’essaye de prendre des risques pour combattre un flux d’informations complètement aseptisé où chaque artiste doit apparaître de telle façon, faire telle chose et exprimer un premier degré "pathos", très lourd, sur la chance qu’il a de faire ce qu’il fait. Il y a une police du premier degré, qui est d’ailleurs un premier degré cynique totalement assumé.

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20 minutes.fr

 

Julien Doré: «J'aurai dû faire des pompes et aller voir un ORL»

 

CULTURE - Echauffé mais pas échaudé par une tournée estivale avec le Ricard Live Music, Julien Doré part vendredi soir en tournée avec un show qu'il imagine comme un «cabaret sexy». Il s’est confié à 20Minutes avant...

 

Vous semblez toujours très à l’aise sur scène. C’est feint ou réel?

Il n’y a que là que je suis à l’aise, que je peux prendre des risques et m’exposer. Dans la vraie vie, je suis très réservé. Sur scène, je peux maîtriser les choses.

 

Vous n’aimez pas l’impro?

Si, il en faut. Mais il faut être sûr de ce qu’on tente, être sûr de soi. Tu ne peux pas passer une heure à t’excuser de ne pas être hauteur ou d’avoir peur.

 

On sent que vous vous amusez à essayer de perdre votre public?

Je pique parfois un peu les gens pour les déstabiliser, mais jamais de façon violente. Je peux me permettre un peu de provoc’ parce que les gens savent bien que je les aime. Si il n’y avait pas leurs yeux et leurs oreilles, je ne sais vraiment pas où j’en serai aujourd’hui.

 

Qu’y aura-t-il de nouveau dans cette tournée?

De nouveaux instruments et on va essayer de se mettre un peu en danger avec des chœurs. Ça ressemblera à Fleet Foxes ou aux Frères Jacques, on verra. Et puis moins de blabla. J’en ai eu ras-le-bol de parler.

 

Même pas les blagues pince-sans-rire qui sont votre signature?

De toute façon, je serai incapable de faire deux fois les mêmes blagues. ça me déprimerait complètement. C’est pour ça que les comiques sont tous des gros dépressifs.

 

Qu’avez-vous appris de la scène depuis votre première tournée?

Ma première, je l’ai faite à l’instinct, j’étais tout le temps émerveillé. Là, je l’ai préparé. J’ai passé un mois à écrire le spectacle. je voudrais que ça raconte un peu une histoire.

 

Un show intimiste alors?

Pas du tout. Ce disque, c’est aussi de la danse. Ce sera festif avec un décor de spectacle de mariage, à la frontière du mauvais goût...

 

Vous débutez un sacré marathon…

J’aurai dû me préparer en faisant régulièrement des pompes et j’aurai dû aller voir un ORL. Mais tant pis.

 

Vous ne prenez pas soin de vous?

Si, si. En tournée surtout parce qu’on tombe souvent malade avec la clim’ du bus. J’ai évolué. Quand j’étais aux Beaux-Arts, j’étais fan d’Arno, Nick Cave et Tom Waits. J’étais certain que pour avoir une belle voix, il fallait que je me mette à fumer et à boire du whisky.

 

Vous allez être en tournée pendant la campagne électorale. Ça change quelque chose pour vous?

Je voudrais faire comprendre aux gens, à ma manière, qu’il est très très très important d’aller voter. Je vois que quand on est artiste et qu’on propose qui sort du prédigéré culturel, on est vu de travers. Cette attitude vis-à-vis de l’art est le reflet du comportement des plus hauts rangs de notre pays. ça me fait de la peine.

 

Que peut changer la musique à ça?

Je voudrais que les gens réalisent que la réussite et la chance, ça existe. Qu’on n’est pas condamné d’avance à avoir des vies de merde.

Propos recueillis par Benjamin Chapon

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Invité American Lover

C'est pas plus mal. Un artiste, c'est un artiste, s'il est vraiment talentueux dans son Art, alors il va pas chercher d'autres sujets si éloignés tel que la politique. Surtout que la plupart du temps, les artistes sont loin d'être les plus doués dans ces domaines… quand tu vois ce que Prince pense de la burqua et comment il l'exprime, tu te dis… heureusement qu'il fait de la musique et qu'il est pas doué en musique comme en politique. (d'un autre côté Prince est complètement dans son monde et a une vision très… particulière de notre société).

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C'est pas plus mal. Un artiste, c'est un artiste, s'il est vraiment talentueux dans son Art, alors il va pas chercher d'autres sujets si éloignés tel que la politique. Surtout que la plupart du temps, les artistes sont loin d'être les plus doués dans ces domaines… quand tu vois ce que Prince pense de la burqua et comment il l'exprime, tu te dis… heureusement qu'il fait de la musique et qu'il est pas doué en musique comme en politique. (d'un autre côté Prince est complètement dans son monde et a une vision très… particulière de notre société).

 

Je ne crois pas que Julien Doré parlait de ça.

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Invité American Lover

Bah si…

 

Vous allez être en tournée pendant la campagne électorale. Ça change quelque chose pour vous?

Je voudrais faire comprendre aux gens, à ma manière, qu’il est très très très important d’aller voter. Je vois que quand on est artiste et qu’on propose qui sort du prédigéré culturel, on est vu de travers. Cette attitude vis-à-vis de l’art est le reflet du comportement des plus hauts rangs de notre pays. ça me fait de la peine.

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Bah si…

 

Il fait une réponse de "citoyen". Tu peux y répondre à la question aussi.

Je ne crois pas que Julien Doré va s'insérer dans le débat politique, il va profiter de son exposition pour inviter les gens à voter. C'est plus une "mission" citoyenne (que font les profs alors qu'ils doivent être neutre) que politique.

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Invité
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