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jeudi 23 mai 2024 13:14

"Ça ne marchera pas" : Larusso raconte la vraie histoire de son tube "Tu m'oublieras"

Par Théau BERTHELOT | Journaliste
Passionné par la musique autant que le cinéma, la littérature et le journalisme, il est incollable sur la scène rock indépendante et se prend de passion pour les dessous de l'industrie musicale et de l'organisation des concerts et festivals, où vous ne manquerez pas de le croiser.
Il y a tout juste 25 ans, la France entière dansait sur le tube "Tu m'oublieras" de Larusso. Néanmoins, le classique a failli ne jamais voir le jour puisque la chanteuse le détestait au départ et personne ne croyait en son succès. Elle raconte l'histoire de ce titre culte dans le nouvel épisode du podcast "Face A" de Purecharts !
Crédits photo : Purecharts
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Si on vous dit tube français des années 90, il y a des chances que votre première réponse soit "Tu m'oublieras". Et c'est logique tant la chanson de Larusso a été l'un des immenses succès de la fin de la décennie, devenant depuis un incontournable des soirées et des karaokés. Ce serait oublier qu'à l'époque, Larusso n'était âgée que de 18 ans et faisait « beaucoup d'enregistrements en studio, des voix témoins ». « Un jour, on me propose "Je survivrai", la version de "I Will Survive" en français, et on me dit qu'elle me va très bien. Ça prend un petit peu » se rappelle la chanteuse dans un nouvel épisode du podcast "Face A" : « Après, on me propose "Tu m'oublieras" que je n'aime absolument pas à la première écoute. J'ai un rejet total de tout : l'ambiance, le texte... Je n'aimais rien. Finalement, je me dis pourquoi ne pas le faire. Donc je l'enregistre ».



"On s'est fait claquer les portes au visage !"


Si elle n'aime ni la version de Régine ni celle de Jeane Manson, ce sont les arrangements signées Luke et Dr. Swing qui la font changer d'avis. Et comme elle au départ, peu de gens croient au potentiel de ce single : « Je suis très mal reçue avec ce titre, qui n'a pas été aimé non plus par les gens du métier. Ils m'ont prédit un avenir très incertain et m'ont gentiment dit que ça ne marcherait jamais. (...) Tout le monde disait que ce n'était pas folichon. On s'est fait carrément claquer les portes au visage ! On nous a dit que ça ne marchera jamais, on n'aimait pas non plus mon style, mes cheveux frisés, rouge, une gamine de 19 ans qui sort de nulle part. C'étaient d'autres codes à l'époque ». Sa chevelure de feu, devenue sa marque de fabrique, est à l'époque pointée du doigt : « Ça passait pas du tout ! (...) On était très mal vues nous les filles aux cheveux frisés et je suis super fière de ce truc-là parce que je sais que j'ai décomplexé plein de nanas ».

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Pourtant, Larusso aura eu raison d'y croire : "Tu m'oublieras" sort en octobre 1998 et devient le gros succès de l'année 1999. Le single s'écoule à 1,2 million de ventes et reste 12 semaines classé numéro un des charts en France. Il devient le deuxième plus gros tube de 1999 derrière le "Mambo No. 5" de Lou Bega. Un succès fou que Larusso analyse de deux façons aujourd'hui : « La mélodie, c'est une espèce de boucle qui est très évolutive, qui monte de plus en plus haut, c'est comme un effort physique. Plus ça va, plus le coeur bat vite. Et puis l'histoire, le texte, cette nana qui aime tellement son mec qu'elle a peur, qu'elle lui dit : "C'est sûr qu'un jour tu me tromperas". (...) Elle a accompagné les gens. Ça les a accompagné les gens dans leur adolescence, leur vie d'adulte. Une chanson c'est un peu comme une béquille, on s'appuie dessus ».



"On ne me prévient pas des dangers du métier"


Ce succès emporte Larusso, qui n'a alors même pas 20 ans, dans un tourbillon médiatique sans précédent auquel elle n'est pas du tout préparée : « Le succès qui tombe comme ça de nulle part, c'est très spécial. Il n'y a pas de mode d'emploi, on est catapulté. (...) Il y a 25 ans, les moeurs n'étaient pas les mêmes. On ne me prévient pas des dangers de ce métier : "On va beaucoup t'aimer mais on va aussi beaucoup te détester. On dira des choses très belles sur toi et on dira des choses très fausses aussi ». Mais aujourd'hui, tout a été digéré avec le temps. « A 19 ans c'est dur, à 42 ans ça me fait ni chaud ni froid. Ce que je fais, c'est que je me ferme sur mes appuis, et c'est ce qui me sauve » résume celle qui estime ne pas s'être sentie boycottée et qui se réjouit d'être estampillée "artiste des années 90" : « Je suis plutôt fière de me dire que plus de 20 ans après, les gens chantent encore, ont un très bon souvenir. Je génère de la sympathie autour de moi et beaucoup d'amour ».

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