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L'histoire de Soprano n'aura plus aucun secret pour le grand public grâce à la série documentaire "Soprano : À la vie à la mort", disponible dès le 15 juin sur Disney+. « Socialement, c’était important de montrer le parcours de quatre personnes qui viennent des quartiers qui, grâce à leur amitié et à leur passion pour la musique, ont construit ça » explique l'interprète de "Venga Mi" au Parisien, entouré dans cette aventure avec ses amis de toujours Mateo, Mej et Djamal : « Souvent, on me demande comment je fais pour garder les pieds sur terre. Simplement parce que je traîne avec les mêmes depuis le collège ! ».

"Je suis tombé devant les gens, j'avais les larmes"

Au fil des six épisodes de la série documentaire "Soprano : À la vie à la mort", le rappeur préféré des enfants, qui vient de lancer sa tournée des stades "Chasseur d'étoiles Tour", se livre notamment sur sa tentative de suicide, le boycott des médias qu'il a vécu comme une forme de racisme mais aussi sur la mort de son meilleur ami Sya Styles, membre des PSY 4 de la Rime, suite à un cancer. Un événement tragique qui a fait basculer sa vie. « Un jour il m'envoie un mail. Il me dit : "Saïd, pour la tournée, je pense que ça va être un peu compliqué. Je suis malade et il faut que je me repose". Il me dit ça comme ça » témoigne Soprano avec émotion, se replongeant en 2015 lors des préparatifs pour sa tournée "Cosmo". L'inquiétude est forte pour le clan puisque les médecins lui ont détecté « un petit point noir derrière le poumon ».

De son vrai nom Rachid Aït Baar, Sya Styles s'isole du reste de ses proches face à la maladie. « Toute cette période-là, il n'a pas voulu qu'on le voie. On pouvait venir chez lui, taper, il ne nous répondait pas. On n'est pas arrivé à le voir pendant un mois presque » explique Soprano, qui a tout de même pu lui faire ses adieux. En effet, Sya Styles s'est éteint à Marseille en octobre 2015, alors qu'il n'avait que 37 ans. « Je suis tombé. C'est la première et la dernière fois que je suis tombé devant les gens, que j'avais les larmes et tout ça. Même si j'ai eu des proches qui ont disparu, lui c'était mon meilleur ami » confesse l'artiste qui lui a notamment dédié le titre "Roule", saluant une nouvelle fois sa mémoire : « C'est le premier qui nous a appris à nous recentrer, à pouvoir prendre du recul sur les choses, à nous enrichir spirituellement. Tu rentrais chez lui, il y avait de l'encens ! Il était toujours dans le dépassement de soi et la quête du bonheur ».