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Soprano remplit les stades, les coeurs et les soirées télé en famille. Ce mercredi 15 juin, la série documentaire "Soprano : à la vie, à la mort" débarque sur la plateforme Disney+ avec la volonté de raconter « la véritable histoire » du chanteur préféré des enfants en six épisodes de 45 minutes. Ce n'est pas tout à fait le parcours de Saïd - le vrai prénom de Soprano - qui est ici retracé mais son lien avec ses d'amis d'enfance Matéo, Djamal et Mej, qu'il a rencontrés au collège et avec lesquels il a fait les quatre cent coups à Marseille. « La série permet de mieux comprendre pourquoi j'ai écrit telle ou telle chanson, où on en était dans nos vies, dans la société à ce moment-là. Ça contextualise et donne un autre niveau de lecture à mes textes, à mes clips. Et puis, on a tellement la tête dans le guidon qu'on ne se rend pas forcément compte de qui nous arrive. On a regardé le documentaire et on s'est dit : "C'est un truc de fou, notre vie !". C'est notre histoire, mais cette histoire de bande de copains peut parler à tout le monde. Elle aurait pu arriver à des personnes du quartier d'en face » décrypte Soprano dans un entretien pour Télé-Loisirs, heureux d'offrir, via le récit de sa réussite, une certaine histoire du rap en France.

"Je rêvais d'amener la musique le plus loin possible"

S'il est aujourd'hui reconnu pour ses tubes populaires ("Cosmo", "En feu", "Le coach", "Dingue"...) et ses talents de chanteur, Soprano est depuis toujours un enfant du rap ayant affûté ses talents au sein du groupe PSY 4 de la rime. A l'instar de Diam's, qui estime que « personne ne pouvait imaginer le succès du rap aujourd'hui », l'artiste mesure le chemin parcouru depuis l'époque où le hip-hop était une musique de niche : depuis dix ans et l'avènement des plateformes de streaming, c'est le genre le plus plébiscité dans l'Hexagone et dans le monde ! « J'ai vu le rap évoluer et j'ai évolué avec, mais parce que j'ai toujours rêvé d'amener la musique le plus loin possible. J'ai vu l'arrivée des samples un peu piano, puis il y a eu un côté un peu trap, puis c'était l'auto-tune, maintenant tout le monde chante. Ce qu'on appelle aujourd'hui "rap authentique", il y a 40 ans, on nous l'aurait jeté à la figure. Ça a beaucoup changé ! Cette évolution, je la vois à travers ma carrière, à travers le hip-hop mais aussi à travers ma vie » souligne Soprano.

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"Plus jeune, j'ai autant été nourri de rap que de variété"

Face aux puristes qui regrettent parfois le rap engagé des années 90, considéré comme plus spontané, l'interprète de "Venga Mi" se dit fier d'avoir participé à l'émergence de la pop urbaine. « Ça a toujours été mon style. Déjà avec Les PSY 4 de la rime, j'avais ce style. Plus jeune, j'ai autant été nourri de rap que de variété ou de pop anglaise et américaine. Moi, mon repère c'était NAS, Mobb Deep et, aujourd'hui, il y en a pour qui leur repère c'est moi » note l'ex-coach de "The Voice", qui voit dans cette démocratisation à grande échelle du rap un signe d'ouverture : « Il n'y a pas que moi, mais je fais partie de ces artistes qui ont contribué à l'évolution du rap, qui ont fait qu'il soit écouté par le grand public. Et ça, j'en suis très content, très fier ». L'an dernier, à l'occasion de la parution de son album "Chasseur d'étoiles", Soprano se félicitait d'avoir brisé un plafond de verre en rejoignant le programme phare de TF1. « Quand tu vois un noir à "The Voice", tu te dis qu'il a cassé quelque chose » analysait-il au micro de Pure Charts.