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samedi 07 juin 2014 13:45

Shaka Ponk au Zénith de son art : "The Pixel Ape", un show bien huilé

Par Jonathan HAMARD | Rédacteur
Shaka Ponk enfonce le clou avec son nouveau spectacle. S'il avait retenu notre attention lors de sa dernière tournée, auréolée d'un prix aux Victoires de la Musique, le groupe nous a convaincus de ses multiples talents hier soir au Zénith de Paris, lors d'un concert de près de deux heures.
Crédits photo : Yann Orhan
Trois ans après le succès de l'album "The Geeks and the Jerkin' Socks" (2011), et quelques mois seulement après la fin de la tournée mémorable qui s'en est suivie, Shaka Ponk a décidé de remettre le couvert. C'est avec l'album "The White Pixel Ape" que Sam, Frah et leurs acolytes ont lancé les hostilités au mois de mars, enchaînant dans la foulée par une première salve de représentations dans des petites salles tel que le Bataclan, où tout le barnum du nouveau show de la bande semblait trop à l'étroit. Taillé pour les Zénith, "The Pixel Ape Tour" témoigne d'une vraie évolution vers une plus grande maturité. Shaka Ponk joue avec textures, tant sur le plan sonore en proposant des introductions à rallonge et des réorchestrations alliant rock et électro, tant sur le plan visuel avec la création d'un véritable univers post-apocalyptique mettant la mascotte Mr. Goz à l'honneur.

Un concert en 3D qui laisse peu de place à l'improvisation


Hier soir au Zénith de Paris, on a découvert un décor réalisé à partir de cubes blancs, dont certains formaient le nom du groupe devant trois écrans géants répartis au centre et de part et d'autre de la scène. Des écrans qui ne sont pas restés noirs très longtemps. En effet, si la totalité du show repose bien évidemment sur la musique et l'ambiance que peuvent mettre des titres comme "I'm Picky" et "Wanna Get Free", les images projetées, en 3D et d'une qualité à faire pâlir certains réalisateurs de mangas, ne sont pas uniquement là pour meubler.

Elles jouent un rôle essentiel dans la progression du spectacle et sont pleinement exploitées par nos deux chanteurs pour mimer de véritables histoires. Comme pour le titre "Scarify", issu du dernier album. Dos à l'écran central, rouge sang, Sam voit des ailes lui pousser dans le dos. Ange blessée, elle se fait agresser par Frah, qui lui inflige toutes sortes de châtiments. Puis, accrochée au sol par deux tentacules, elle se fait littéralement exploser la cervelle par Frah, qui tire avec un pistolet disparaissant aussi vite qu'il est apparu à l'écran. Une chorégraphie millimétrée parfaitement exécutée. Le rendu est saisissant !

Des standards écartés mais un public réceptif aux nouvelles chansons


Cette cohérence entre le son et l'image, on la retrouve pour chaque tableau, et dès l'entrée avec "Black Listed". Pendant près deux heures, le groupe a enchaîné des titres plus ou moins populaires de son répertoire. Le tube "Let's Bang" a été écarté de la setlist et "My Name Is Stain" n'est clairement pas le titre le mieux mis en valeur. On a privilégié des morceaux plus pêchus comme "Twisted Minda" (2009) et "Shiza Radio" (2011), qui obligent les tribunes à se lever. Finalement, on a entendu peu de chansons du dernier album : "Lucky G1rl", la ballade envoûtante "Last Alone" et le nouvel extrait "Story O' my LF". Pour le final, la chanson "6xLove", avec laquelle Frah a invité le public à la communion avec un certain sex appeal, avait quant à elle le goût du péché. La tentation était trop grande de ne pas se lever pour taper dans les mains devant une fosse en liesse.

Car le spectacle de Shaka Ponk n'est pas qu'un enchaînement de tableaux. S'il maîtrise la technique de la 3D et se montre très créatif, le groupe reste aussi proche de son public. Les interactions ont été nombreuses, notamment lorsque les deux leaders se sont jetés dans la fosse pour se faire porter à bout de bras, et lors de l'apparition de Mat Bastard (Skip the Use), venu reprendre le titre "Te Gusta Me" (2009). Sam s'est même transformée en icône pour le désormais culte "Sex Ball", le meilleur moment du concert. Seule ombre au tableau, les voix, qu'on entend trop peu, au profit d'un brouhaha qui parfois nous laisse circonspect. On se dit malgré tout que tous les ingrédients pour qu'un tel show puisse être montés étaient déjà là en 2011, mais qu'ils ont été mieux travaillés et assemblés dans le bon ordre cette fois-ci.
Pour en savoir plus, visitez tv.shakaponk.com ou la page Facebook officielle.
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