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samedi 14 septembre 2013 16:41

Natalia Kills trash et à fleur de peau sur son deuxième album "Trouble"

Par Julien GONCALVES | Rédacteur en chef
Enfant des années 80 et ex-collectionneur de CD 2 titres, il se passionne très tôt pour la musique, notamment la pop anglaise et la chanson française dont il est devenu un expert.
Deux ans et demi après son premier album, qui laissait déjà entrevoir un univers personnel certain et une plume aiguisée, Natalia Kills récidive avec "Trouble". Elle y expose ses cicatrices, sa personnalité trash et ses différentes facettes musicales.
Crédits photo : Pochette de Trouble
La vie n'est pas un conte de fées. Loin de là. Voilà ce que veut nous dire Natalia Kills depuis son premier album "Perfectionnist", qui renfermait les tubes potentiels "Mirrors" ou "Wonderland". Mais la petite protégée de will.i.am a souffert des comparaisons avec Lady Gaga ou Rihanna et a préféré changer de cap sur son deuxième disque "Trouble", sorti cette semaine en digital. Elle y reprend la police utilisée pour l’univers Disney, la saccage et propose sur son opus, produit par Jeff Bhasker (Beyoncé, Bruno Mars...), un constat assez inquiétant de ses problèmes identitaires liés à l'enfance ou revendications. Perdue dans les bulles de champagne et les anxiolytiques, Natalia Kills reste cependant fidèle à elle-même mais a la bonne idée d'innover.

La chanteuse joue toujours la provocation et ne compte pas s'en éloigner. Les fans ont pu déjà en avoir un aperçu à travers "Controversy", le titre le plus déroutant de l'album. Ici pas de paroles dignes de ce nom, mais une suite de mots plus crus les uns que les autres, pour dénoncer l'état de notre génération qui « couche pour un McDonald's » et vit sous ecstasy. Le tout dans une ambiance inquiétante, soulignée par une production maîtrisée. Il est encore et toujours question d'une jeunesse décadente dans "Rabbit Hole", tandis qu'elle crie aussi notre génération perdue dans le percutant et entêtant "Television", où la réalité rejoint malheureusement la fiction, même si elle regrette que les problèmes ne s'effacent pas aussi vite que dans les histoires racontées sur le petit écran.


Un album plus paisible, en apparence


Passés ces morceaux incisifs, souvent lo-fi, parfois dans la surenchère, autant dans le fond que dans la forme, comme le sulfureux "Problem", le reste de "Trouble" se veut plus délicat... en apparence. Car si les mélodies se calment, la plume de Natalia Kills continue d'appuyer là où ça fait mal. C'est le cas sur le single "Saturday Night", sans doute l'un des morceaux les plus réussis du projet, où elle évoque la violence conjugale via le point de vue d'un enfant. Elle campe une Clyde lucide mais amoureuse dans "Daddy's Girl", qui accroche l'auditeur dès l'introduction très soul de "Rich Girl" de Hall & Oates.

Car si elle reste trouble, Natalia Kills est aussi pleine d'espoir. Il suffit de lire entre les lignes de "Boys Don't Cry", dans lequel elle campe une amante dangereuse, distante et sans limites, du puissant "Watching You", ou quand elle en appelle au ciel pour l'aider à arrêter de s'autodétruire dans "Stop Me". Mention spéciale aux coups de cœur "Marlboro Lights", et son piano hanté, et "Devils Don't Fly", qui évoque avec vulnérabilité une overdose.

Avec ce deuxième album, Natalia Kills installe un peu plus son univers dark et son talent d'auteur en proie à ses démons. Mais elle peut parfois franchir la ligne et devenir une caricature trop dramatique d'elle-même. Cependant, le disque est un petit bijou de pop, à la fois trash et à fleur de peau.


Pour en savoir plus, visitez nataliakills.com et sa page Facebook.
Écoutez et/ou téléchargez l'album "Trouble" de Natalia Kills sur Pure Charts.

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