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C'est le feuilleton cinématographique de l'année. Bouleversée par l'éclatement de la pandémie mondiale de coronavirus (Covid-19) qui a provoqué la fermeture des salles de cinéma, la sortie sur grand écran du film "Mulan" de Niki Caro, très attendue par les fans de l'univers Disney, a été déplacée, repoussée puis encore décalée. Alors qu'elle devait initialement être projetée sur le sol français le 25 mars dernier, l'épopée de l'héroïne chinoise incarnée par Liu Yifei ne sera finalement pas diffusée au cinéma ! Inquiet pour les retombées économiques de ce film à gros budget (200 millions de dollars), Disney a préféré rapatrier le long-métrage sur sa plateforme Disney+, au grand dam des exploitants qui comptaient sur ce blockbuster très attractif pour inciter le public à revenir dans les salles désertées. Mais là encore, rien n'est simple. Aux Etats-Unis, "Mulan" sera proposé en avant-première sur le service VOD contre un surcoût financier de 30 dollars. En Europe, ce tarif a été fixé à 21,99 euros, qui s'ajoute aux 6,99 euros de l'abonnement mensuel. La France aurait du logiquement suivre le même chemin. Pourtant, Variety annonce dans ses colonnes que l'Hexagone aura le droit à un traitement particulier.

Une date de sortie inconnue

"Mulan" ne sortira pas le 4 septembre sur Disney+ comme dans le reste du monde. Dans l'attente des précisions de la firme aux grandes oreilles, son arrivée sur la plateforme demeure inconnue. Cet énième report aura toutefois un avantage : le remake du dessin-animé de 1998 sera disponible sans surcoût - hormis le prix initial de l'abonnement au service. « Mulan sera accessible prochainement en streaming pour l’ensemble des abonnés à Disney+ » confirme Disney France à Numerama. Pourquoi un tel traitement de faveur ? Il semblerait que face à la grogne des acteurs du marché, Disney songerait pour la France à proposer une sortie au cinéma limitée, dans une centaine de salles pour une séance unique, afin de ne pas bousculer la chronologie des médias spécifique à notre pays : une sortie traditionnelle au cinéma empêcherait "Mulan" d'apparaître dans le catalogue Disney+ avant... 36 mois ! Cette solution alternative pourrait donc permettre à la fois aux fans de découvrir le film sur grand écran, occasionnant un boost non négligeable dans les recettes des exploitants, et à la multinationale de proposer dans la foulée le long-métrage sur sa plateforme afin d'en booster le nombre d'abonnés. Affaire à suivre...