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Les temps sont durs et la politique de François Hollande est vivement critiquée face à la crise. A tel point que le Front National est en train de prendre de plus en plus de place dans le cœur des Français, ce qui se traduit évidemment dans les urnes. A l'approche des élections municipales et européennes l'année prochaine, les voix s'élèvent pour dénoncer cette santé impressionnante du parti de Marine Le Pen mais quelques artistes osent se rallier à cette cause, créant ainsi la polémique. C'est exactement ce qui s'est passé pour l'humoriste Jean Roucas, qui a été aperçu à l'Université d'été du FN. Depuis, l'homme se sent exclu du système, évoque une « discrimination professionnelle », notamment suite à l'annulation d'une représentation de sa pièce "Le secret de l'abbé Taillère". « On n'a pas le droit de m'empêcher de travailler parce que j'ai des opinions politiques » s'était-il agacé au micro de la radio RMC.

Invité de l'émission Les Grandes Gueules, il avait poussé un véritable coup de gueule. « On est en train de nous imposer un diktat. Il faut admettre que quand on est artiste, on est obligé d'être de gauche. Eh bien, je réponds non, merde, non » avait lancé l'ancienne star du Bébête Show, émission politique à succès dans les années 80 et 90. Alors que bon nombre de personnes se désolidarisent de Jean Roucas, le chanteur Michel Fugain a tenu à lui apporter son soutien cette semaine dans la même émission de radio. « Il a parfaitement raison. On n'a aucune raison de lui interdire quoi que ce soit » a-t-il affirmé au micro de RMC, pas vraiment dérangé par les préférences politiques de son camarade. « Il a des idées, il les défend, que les gens considèrent qu'elles sont bonnes ou pas bonnes, c'est le problème des gens » a confié l'interprète de "Dans 100 ans peut-être".

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Pour Michel Fugain, il est inconcevable d'« interdire à un humoriste de travailler sous prétexte qu'il défend tel ou tel type d'idées ». Jusqu'ici, ses prises de position ne sont pas vraiment dérangeantes mais ce sont ses déclarations suivantes qui sont en train de créer la polémique. « Le Front national, il avance depuis tout le temps. (...) La question s'est posée il n'y a pas longtemps de savoir si c'est un parti d'extrême droite ou pas » a-t-il rappelé, avançant que le FN est « un parti populiste ». « Je rappelle volontiers que le parti nazi, ça veut dire national-socialiste, d'accord. C'est-à-dire qu'il y avait le mot socialiste dedans » a-t-il ensuite lancé, créant visiblement un flottement dans le studio. Cela va-t-il entacher les ventes de son nouvel album "Projet pluribus" et ses futurs concerts prévus en fin d'année et en 2014 ?