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Actrice, mannequin, et désormais chanteuse. Lou Doillon a fait ses premiers pas l'an dernier sur la scène musicale avec "Places", un premier album qu'elle a écrit et dont elle a confié la production à Etienne Daho. Et alors qu'elle avait plutôt tendance à signer des flops au cinéma - nos confrères de puremedias.com ont placé son film "Gigola" en tête des plus gros flops de l'année ciné 2011 -, ce fut la consécration. La critique s'est emballée pour ce premier album, et le public aussi. A ce jour, "Places" a en effet séduit plus de 120.000 acheteurs et figurait dans notre sélection des succès de l'année 2012.

Un joli coup pour la jeune femme, fille du réalisateur Jacques Doillon et de la chanteuse Jane Birkin, qui n'avait jusque ici pas été épargnée par la critique. Et il faut avouer que "Places", dans l'ensemble encensé, lui en a tout de même valu quelques unes pas très agréables. En particulier du côté de Libération, qui n'y a pas été de main morte quand il fallu évaluer cet essai musical. Le quotidien a en effet estimé que sa voix était similaire à « un paquet de filles séduisantes sur YouTube », indiquant que la chanteuse était « drôlement jolie. Racée, disons. Dans la vraie vie, une rigolote. Plus que son album, un brin chiant ».

"Je suis atterrée par le déferlement de haine"

Interrogée dans Télérama cette semaine, ce ne sont pas ces critiques que Lou Doillon regrette mais plutôt le climat ambiant sur le net. Quand on lui demande quelle est sa plus grande erreur, la chanteuse et comédienne répond en effet que c'est sur Internet qu'elle se sent la plus vulnérable. Ce qu'elle regrette ? « Ne pas assez me protéger. Je suis atterrée par le déferlement de haine à l'encontre des personnalités publiques sur les réseaux sociaux, et j'en ai moi-même fait les frais. Désormais, tout le monde peut "zapper", "liker", "déliker", vomir et condamner à mort n'importe qui avec son smartphone », lance Lou Doillon.

Un sentiment partagé par de nombreuses personnalités, aussi bien françaises qu'étrangères. Il y a quelques mois, Pink tenait le même type de discours après avoir reçu des menaces de mort pour ses propos sur Chris Brown. Elle avait en effet blagué sur une prestation en playback du chanteur, ce qui n'avait pas plu à ses fans. « Internet a créé des monstres. Il y a des gens qui n'auraient pas les c**illes de vous dire quoi que ce soit en personne, mais mettez-leur un clavier sous les doigts et voilà ce qui arrive. Il y a tellement de haters dans le monde, tant de gens pitoyables. C'était une blague ! Je n'essayais même pas de dire un truc du genre "Je déteste Chris Brown" ! Twitter fait ressortir le meilleur mais aussi le pire chez les gens - et ça vaut pour moi aussi », indiquait-elle.