Crédits photo : Pochette de l'album Devotion
On ne sait pas grand chose de Jessie Ware, mais sa musique semble déjà tout dire. Des trompettes, une ambiance lounge, quelques percussions.... Bienvenue dans l'univers bien particulier de la chanteuse britannique, qui a commencé à faire parler d'elle en posant sa voix sur quelques titres du DJ électro SBTRKT. Déjà comparée à ses collègues Katy B ou Florence Welch, la demoiselle possède pourtant un répertoire bien à elle et une personnalité musicale solide, qui frappe dès les premières secondes de son premier album "Devotion".
Clairement influencée par le R&B américain des années 80, Jessie Ware propose une multitude de pistes langoureuses, empruntant à la fois à l'aspect dépouillé de l'expérimental et à l'efficacité d'une pop gorgée de soul. Si certains aimeraient déjà voir en elle une nouvelle Lana Del Rey, qui mis à part quelques échos sur son dernier single "Wildest Moments" n'a pas grand chose à voir avec l'artiste, c'est bel et bien la touche populaire qui manque clairement à "Devotion" pour pouvoir séduire un public large.
Mais peu importe, on le sent, ce premier album trusté de mid-tempos n'a pas la volonté de se vendre par camions. Calme, envoûtante, produite avec élégance, la musique de Jessie Ware rappelle les meilleures partitions de Sade, notamment sur les titres "Sweet Talk" et "Devotion", et possède un véritable pouvoir d'attraction, sans donner dans la surenchère. Plus étonnantes, "Still Love Me" et "110%" devraient ravir les amateurs d'urbain chic, mais ce sont véritablement les pistes "Night Light", "Something Inside" (coup de coeur) et "Running" qui restent les moments les plus percutants de "Devotion".
