Un an seulement sépare "Alive", le précédent album de Jessie J, de "Sweet Talker", le nouveau né. Si l'artiste a laissé s'écouler aussi peu de temps, c'est parce que ce second opus n'a pas rencontré le succès escompté. Les titres extraits n'ont pas brillé en radio, ni "It's My Party" ou "Thunder", ne laissant aucune chance à "Alive" de convaincre. La Britannique a donc pris le taureau par les cornes et invité deux artistes ultra populaires pour enregistrer un lead puissant et annoncer son comeback en grande pompe. C'est avec le titre "Bang Bang", partagé avec Ariana Grande et Nicki Minaj, qu'elle est revenue cet été. Le trio, efficace, a parfaitement joué son rôle dans les pays anglo-saxons, et pourrait même devenir un incontournable en France cet automne.

Pour le reste, "Sweet Talker" est un album long. Trop long peut-être même ! 15 pistes affichées à la tracklist. Néanmoins, plusieurs d'entre elles se détachent, à l'instar du deuxième extrait "Burnin' Up", enregistré avec le rappeur 2 Chainz. On apprécie l'alternance entre un refrain planant et des couplets plus dynamiques. La ballade "Fire", beaucoup plus consensuelle mais bourrée d'émotions, met en relief les limites vocales de l'interprète. On aurait d'ailleurs préféré l'entendre plus souvent chanter de cette façon. En effet, Jessie J envoie du lourd quand elle part dans les aigus, ce qui n'est pas toujours très agréable. Le featuring "Loud" donne d'ailleurs l'impression d'être un battle vocal avec Lindsey Stirling.