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Calogero savoure le succès de son dernier album "Centre ville". Entré numéro des ventes physiques et digitales à sa sortie en décembre, ce huitième opus emmené par "La rumeur" et "Celui d'en bas" a permis au chanteur d'ajouter un nouveau disque de platine à sa collection. « Un album, c'est toujours un rendez-vous très intime. Comme un dialogue avec moi-même qui passe par le piano. Mes musiques sont des sortes de confidences. Si je vois un film qui m'a bouleversé, j'en parle en musique. Si je vis une émotion forte dans la journée, je la retranscris en notes. Le soir, avant de me coucher, je prends toujours une de mes guitares. Parfois, une chanson en sort, parfois non. Mais j'ai besoin de ce contact » atteste dans les colonnes de La Depêche du Midi l'artiste, venu interpréter son dernier single "Centre ville" durant la finale de "The Voice" samedi dernier.

"Il y a un ras-le-bol général"

A l'heure où les lieux culturels ouvrent à nouveau leurs portes en ce mercredi 19 mai, Calogero se dit heureux de retrouver un quotidien presque normal : « Je suis content de retrouver mes amis, la vie normale. On n'est pas fait pour vivre isolés. Cela a un côté dangereux : on peut devenir casanier. J'ai vite envie de casser tout ça et de retrouver la vie d'avant ». Pourtant, malgré le succès qu'il rencontre, l'artiste le dit sans détour : il ne remontera pas sur scène de sitôt. Alors qu'il sera aux manettes du nouvel album de Florent Pagny, "L'avenir", attendu en septembre et déjà défendu par le single "L'instinct", le chanteur et rockeur dans l'âme n'a toujours pas planifié de tournée pour défendre l'album "Centre ville". Une volonté de sa part. « Il y a un ras-le-bol général. On a envie de reprendre les concerts. Mais j'ai mis en stand by l'idée de retrouver pour le moment le public sur scène. Je n'ai pas envie de faire des concerts devant un public masqué. Je vois beaucoup de choses qui se font sur le net mais pour moi, un concert ça reste un concert » explique Calogero à La Dépêche.

Pour l'interprète de "On fait comme si", un spectacle musical doit rester « un exutoire, un rendez-vous avec le public ». « C'est la fête, c'est être serré, être ensemble, lever les bras, chanter, frapper des mains. Je ne vois pas comment on peut s'adapter avec une pandémie. Le cauchemar ultime, ce serait qu'on dise que c'est définitif et que le reste de la vie sera comme ça. Non. C'est non » martèle-t-il, lui qui n'avait pas hésité à tacler le gouvernement durant le second confinement pour dénoncer le sentiment d'abandon des artistes. Alors que les festival debout pourront se tenir cet été dans le respect d'un protocole sanitaire impliquant notamment un distance de 4m2 entre deux spectateurs, les fans de Calogero devront donc prendre leur mal en patience : leur artiste favori ne devrait pas reprendre la route avant 2022.