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L'audition choc de Britney Spears face au tribunal de Los Angeles semble enfin faire bouger les lignes autour de l'épineuse question de sa tutelle, au coeur du documentaire "Framing Britney Spears". Fin juin, lors d'une audition rendue publique, l'ex-princesse de la pop a enfin pu parler à coeur ouvert de la souffrance qu'elle vit au quotidien depuis 13 ans à cause de cette mesure judiciaire, mise en place après sa descente aux enfers, et des manipulations de son père Jamie qu'elle dit vouloir traîner en justice pour tout le mal qu'il lui a fait. Durant 24 minutes, la star a trouvé la force de raconter qu'elle avait été forcée de partir en tournée mondiale et qu'on l'avait mise, après un désaccord, sous lithium avant de la placer dans un institut contre sa volonté. « J'ai dit au monde entier "Je vais bien. Et je suis heureuse". C'est un mensonge. J'étais dans le déni. J'étais en état de choc. Je suis traumatisée. Je ne suis pas heureuse. Je ne peux pas dormir. Je suis tellement en colère. C'est insensé. Je pleure tous les jours » a-t-elle témoigné face à la juge, réclamant la fin de sa tutelle sans avoir à subir de nouveaux examens psychologiques. Avec émotion, Britney Spears a notamment révélé qu'elle portait un stérilet pour l'empêcher de tomber enceinte, dans le cadre de cette tutelle qu'elle juge « abusive ».

"J'aimerais pouvoir choisir moi-même mon avocat"

Dans la foulée, alors que les stars comme Mariah Carey ou Justin Timberlake lui ont publiquement témoigné leur soutien, son manager historique Larry Rudolph a posé sa démission en arguant que la chanteuse souhaite prendre sa retraite musicale. « Je serai toujours incroyablement fier de ce que nous avons accompli au cours de nos 25 années ensemble. Je souhaite à Britney toute la santé et le bonheur du monde (...) En tant que manager, je pense qu'il est dans l'intérêt de Britney que je démissionne de son équipe car mes services professionnels ne sont plus nécessaires » a-t-il expliqué dans un courrier adressé à son père Jamie, qui reste son cotuteur pour le moment. Aujourd'hui, c'est l'avocat de Britney Spears qui met les voiles. Dans un document daté du mardi 6 juillet, Samuel Ingham III, avocat commis d'office en charge du dossier depuis 2008, demande au Tribunal supérieur de Los Angeles de le démettre de ses fonctions de représentant légal de Britney Spears.

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Cette décision est sans doute motivée par le récent témoignage de la popstar, dont Samuel Ingham III a appris le contenu explosif en même temps que le reste du monde, comme il a tenu à le souligner face à la juge Brenda Penny : « Ce sont entièrement ses mots ». Britney Spears a elle-même indiqué durant cette audition qu'elle était en point de désaccord avec son avocat. « J'ai le droit d'utiliser ma voix et de me défendre. Mon avocat dit que je ne peux pas » a affirmé l'interprète de "Toxic", avant d'expliquer qu'il l'avait mise en garde : « Mon avocat, Sam, était très inquiet pour moi parce qu'il dit que si je parle, je serais surmenée et je vais devoir retourner en cure. Il m'a dit que je devrais garder ça pour moi (...) J'ai construit une relation personnelle avec Sam, je lui parle trois fois par semaine, mais je n'ai pas vraiment eu l'opportunité de choisir moi-même mon propre avocat. Et j'aimerais pouvoir le faire ».

Face à la justice, Britney Spears a également précisé qu'elle n'avait pas été mise au courant qu'il lui était possible de formuler une requête pour mettre fin à la tutelle, ce qui devrait être faire dans les prochains jours. A la fin de sa prise de parole, Samuel Ingham III avait assuré qu'il démissionnerait si c'était le souhait de sa cliente. C'est désormais chose faite.