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lundi 04 mai 2015 13:28

Que devient... Amine, depuis les tubes "Sobri" et "J'voulais" ?

Par Julien GONCALVES | Rédacteur en chef
Enfant des années 80 et ex-collectionneur de CD 2 titres, il se passionne très tôt pour la musique, notamment la pop anglaise et la chanson française dont il est devenu un expert.
Voix emblématique du courant Raï'n'B grâce au tube "Sobri" avec Leslie, Amine a séduit en solo avec le hit "J'voulais" avant de disparaitre pendant de longues années. De retour, l'artiste a accepté de répondre aux questions de Pure Charts sur le succès passé, ses relations avec Leslie, ses projets avec son single "Senorita" et l'album "Casablanca", ainsi que la naissance de son enfant. Que devient Amine ? Réponse.
Crédits photo : DR
" J'ai disparu d'un coup "
Force est de constater que le chanteur Amine s'est éloigné des projecteurs depuis plusieurs années. Pourtant, il a été l'une des voix d'un courant musical très populaire au début des années 2000 : le Raï'n'B, mélange de raï et de R&B. Entouré des producteurs Kore & Scalp (K-Reen, Rohff, Leslie, Willy Denzey...), Amine a d'abord fait sensation sur les refrains du titre "Ronde de nuit" de Gomez et Dubois en 2003.

Mais c'est sur la compilation "Raï'n'B Fever" l'année suivante que l'artiste marocain a explosé grâce au hit "Sobri" enregistré avec Leslie (Top 2 en mai 2004), mais aussi "Just Married" avec Relic (Top 28) ou encore "Le génie" avec La Fouine. Rapidement, Amine a démarré une carrière solo grâce à l'album "Au delà des rêves", paru en décembre 2005, défendu notamment par le tube "J'voulais" (numéro un durant quatre semaines). Mais après l'insuccès de son deuxième disque "Autour d'eux", en 2009, Amine a disparu. Pourquoi ? « Ça a été un grand mystère pour tout le monde parce que j'ai disparu d'un coup. C'est très simple, il y a eu la naissance de mon fils » a-t-il confié à Pure Charts.

" Je ne regrette rien "
En effet, Amine, aujourd'hui âgé de 33 ans, est devenu papa : « Ça a été quelque chose de très important pour moi. J'étais confronté à un choix. Soit je continuais sur ma lancée, soit je m'occupais de mon fils. Etre père c'est un événement, ça fait tout drôle, qui change ta vie. Je ne voulais pas être absent. Les premières années sont importantes. J'ai pensé à lui avant de penser à moi ». Aujourd'hui, l'artiste assure aller très bien et être prêt à revenir pour faire danser le public.

Un public qui l'a peut-être oublié... « Je suis conscient. Mais dans mon métier, les choses peuvent se rattraper. Ok j'ai disparu des médias, de la radio. Mais je reviendrai comme je suis revenu la première fois, avec la bonne musique. Les instants que tu passes avec ton enfant, ils ne se rattrapent pas. J'ai essayé de penser comme un adulte. J'ai fait ce choix et je ne regrette rien. Ca m'a permis de comprendre la vie » a-t-il confié avec optimisme.

Souvenez-vous de "Sobri" de Leslie et Amine :



" Etre comparé à Kendji ? Je le prends bien "
Et avec son nouvel album "Casablanca", attendu courant 2015, Amine ne s'est pas reposé sur ses acquis. « J'ai commencé avec des sonorités arabes, car à ce moment-là, c'était facile pour moi, je maîtrisais le sujet. Ça m'a laissé le temps de pouvoir m'exercer sur d'autres styles » a analysé le chanteur, de retour avec le single "Senorita". « Le texte a donné naissance à un titre estival. C'est un hymne à la femme et le titre le plus festif de l'album. Il n'est pas représentatif de l'album. On me reconnaîtra plus sur le reste. J'aime la prise de risque, être artiste c'est prendre des risques, amener quelque chose de différent » a-t-il confié, balayant les comparaisons avec les tubes de Kendji.

« Je le prends super bien. Kendji, c'est un super artiste. Je le respecte énormément même si je ne le connais pas. Je suis d'origine marocaine, et au Maroc, on est vachement influencé par l'Espagne. En plus, je suis fan du Barça ! (Rires) L'Espagne est un pays très proche du mien. Et le nom "Casablanca" existe car il y a eu les Espagnols qui se sont installés au Maroc » a rappelé Amine, serein. D'ailleurs, « "Senorita" a été fait il y a deux ans donc bien avant Kendji ».


" Leslie, c'est ma frangine pour la vie "
Tandis qu'un « super clip "filmographique" » sera proposé en exclusivité sur Pure Charts cette semaine, Amine, qui vit à Paris après un « petit décrochage au Maroc parce que ma vie de famille était là-bas à ce moment-là », ne prévoit pas de duos sur son disque. Pas même avec Leslie, alors qu'ils sont restés en contact : « Leslie je la vois tout le temps. On ne s'est jamais perdus de vue. Je bosse avec Kore, qui est son mari. C'est mon ami et elle c'est ma frangine. Ce sera à vie. Rien n'a bougé. Mais Leslie est sur des projets persos, elle est très investie. Elle va être maman bientôt. Donc elle se concentre sur sa grossesse. Ça se passe très bien d'ailleurs, elle est en super santé. Etant papa, je sais ce que c'est ».

Sur "Casablanca", un album « plus abouti, frais et varié » en référence à sa ville natale, Amine a écrit tous les textes, pour la première fois de sa carrière. « La naissance de mon fils a été une inspiration. J'ai découvert pas mal de choses sur moi-même. C'est un album plus profond, avec un état d'esprit cool. qui tire vers le positif, sur des choses de ma vie personnelle, qu'on a tous vécues, sans trop de mélancolie. Je n'aime pas pleurer dans mes textes, la vie est assez compliquée » a teasé le chanteur.

" Reconquérir le public ? Je n'ai pas la pression "
Si le challenge de revenir au sommet après plusieurs années d'absence est risqué, Amine ne veut pas se mettre de pression : « Je ne me prends jamais la tête avec le truc de se dire "Je dois reconquérir le public". J'ai toujours évité d'aller dans cette peur. Je pense que si tu reviens avec une bonne chanson, le principal est fait. Sans prétention, on a toujours fonctionné en faisant des titres forts, des tubes. Ça fait partie de mon fonctionnement. Ce n'est pas une pression. Quand je fais quelque chose, je le fais au maximum. Je ne le fais pas dans le sens commercial du terme car ça peut altérer ma vision des choses, et ça peut t'amener à faire des choses de moins bonne qualité. Une bonne musique reste une bonne musique ». Et le succès, Amine ne l'a pas vu venir à l'époque : « On ne s'attend jamais au succès. Là, je reste dans le même esprit qu'avec mon premier album. A chaque album, chaque titre que je fais, c'est une remise en question totale. Je ne me dis pas que ça va marcher si ça a marché juste avant. Je me mets dans la peau de quelqu'un qui n'a jamais sorti d'album de sa vie ».

Ecoutez un extrait de "Senorita" d'Amine :
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" Le succès fulgurant, c'est flippant ! "
Mais ce succès a pu lui faire peur : « On a toujours peur de perdre pied. Quand tu as un succès fulgurant, c'est un peu flippant. Ce n'est pas quelque chose de naturel pour un être humain. Bien sûr j'ai eu des moments de flippe. Mais je suis quelqu'un de très entouré par sa famille, mes frangins sont toujours près de moi, mes parents aussi. J'ai toujours eu des personnes autour de moi pour me conseiller, me dire de faire attention... Je pense avoir les pieds sur terre. C'est ce qui me permet de m'exprimer et de faire de la bonne musique ».

Et avec "Casablanca", Amine ne compte pas réitérer les erreurs faites sur "Autour d'eux", paru en 2009 et entré 89ème : « Cet album-là, ça a été un moment... J'en parle jamais... C'était une période qui n'était pas très cool dans ma vie personnelle. Il y a eu pas mal de choses... Et ça s'est répercuté sur l'album. Pour moi, cet album n'a pas représenté ce que je voulais mettre en avant. Il a été altéré par pas mal de complications, sans vouloir rentrer dans les détails. Je prends ça pour une expérience et ça te fait grandir ».

" L'argent ? J'ai tout mis de côté "
Mais ce disque, Amine l'assure : « il n'était pas à la hauteur de ce que je sais faire ». « Il a été fait dans la précipitation, de manière très bizarre. Pour moi, c'est une espèce de parenthèse. J'avais des soucis un peu plus graves à régler, et ça m'a empêché de me concentrer sur cet album. J'étais conscient du résultat. Quand j'ai vu qu'il n'a pas été très bien accueilli, je m'y attendais, donc je n'ai pas été déçu » a accepté de révéler le chanteur. Mais si Amine est serein aujourd’hui, c'est aussi car il a été très raisonnable durant sa période de succès : « J'ai gagné de l'argent mais j'ai beaucoup mis de côté. Pour mes projets qui arrivent ». Lesquels ? « Un projet d'habillement... C'est dans la basket, dans la fringue. C'est en chantier. Ça m'a pris pas mal de temps. Je crée des modèles de Converse personnalisés, que je ferai gagner à l'effigie de "Casablanca" ».

" Je n'ai pas la folie des grandeurs "
Pas de placements particuliers ou de dépenses folles pour Amine à l'époque. « Je suis quelqu'un de simple, qui vient d'un milieu modeste, je n'ai pas la folie des grandeurs. J'en suis fier. Je garde beaucoup d'humilité, je ne suis pas quelqu'un d'impressionnable. L'argent ne m'impressionne pas. C'est un outil qui te permet d'entreprendre. Je ne pense pas que c'est une fin en soi. L'argent peut te causer plus de problèmes que de choses bien » a-t-il lâché durant notre entrevue. Alors qu'il tente actuellement de renouer avec le public français, Amine a assuré qu'il n'a pas été contacté pour participer à des émissions comme "The Voice" ou "Danse avec les stars" : « On ne m'a rien proposé. Mais c'est aussi parce que j'étais au Maroc donc j'étais dans mon coin, au bled. Je passais mon temps à élever mon fils qui vit là-bas ». Le regard vers l'avenir, Amine a conclu avec cette phrase qui résume bien sa démarche : « L'essentiel c'est de rester authentique »

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