everlast Posté(e) 24 avril 2018 Share Posté(e) 24 avril 2018 J'adore cette chanson, elle correspond parfaitement aux quelques images que l'on voit du film. Je ne pense pas qu'elle soit inclue sur la bande-originale par contre, trouvé ça par hasard https://www.youtube.com/watch?v=paU_JQ3Bzwo Lien vers le commentaire
Mickey' Posté(e) 25 avril 2018 Share Posté(e) 25 avril 2018 J'ai enfin vu le film. C'était un moment agréable, un beau film, mais j'en retire pas grand chose. On me l'avait clairement survendu, et j'avais eu le tort de lire quelques avis ici - pensant que je n'aurais pas le temps pour aller le voir. Mon point de vue était un peu orienté donc. Globalement, je partage l'avis de Querelle, de Fumeur de Fleurs, de Shiva* ou de Space O* sur les points négatifs. Sur ce que j'ai aimé, je pense que beaucoup ont déjà tout dit. C'est un beau film, très belles images, belles musiques, il donne envie d'être en été, de revivre un amour de jeunesse, cette tension, ce désir si unique. Sur l'esthétique globale, sur le traitement amoureux, je n'ai rien à redire. Pendant la première partie je me suis pas mal identifié à Elio: la tension intérieure qui se constitue dans le désir de l'adulte fantasmé était très bien traitée, cette.auto-censure, ce déni couplé de désir, ça m'a rappelé le "moi" de mon adolescence qui n'existe plus et c'est une force du film. J'ai vu le film comme un idéal, une longue rêverie: on flâne, on aime, on baise, sans préoccupations matérielles, et juste ce qu'il faut de préoccupations sociales-morales (fuir la bonne, fuir les parents, fuir les gens) pour jouir de l'interdit - on ne peut pas s'embrasser maintenant, ça ne rend le vécu que plus passionnel. Il y a ce qu'il faut d'érotisme - pourquoi vouloir plus ? . Passons au moins bien. Je souhaite d'abord souligner quelque chose qui n'a l'air de choquer personne ici: le décalage entre les scènes en anglais et en français. Chalamet articule vraiment mal en Français, il y a plusieurs scènes où je ne comprenais qu'un mot sur 2. En français, il jouait beaucoup moins bien, je trouve qu'il récitait d'une façon très monotone,il ne semblait pas être convaincu par ce qu'il disait voire ne pas comprendre parfois. Qui plus est, sa copine (Esther Garrel) joue avec les pieds, et vu que la majorité des scènes en français sont avec elle, ça n'aide pas. Enfin, je ne sais pas qui a traduit/écrit les dialogues en français, mais virez-moi cette personne ? Ca pue la traduction quasi-littérale anglais-français digne d'un google trad parfois, exemple quand Elio est à la gare: "Maman je suis à la station(train station en anglais = gare), viens me chercher". Dans le même genre, quand il couche avec sa copine, "tu n'es pas faché contre moi" répété 12 fois m'a gêné - ça ne sonne pas du tout naturel comme formulation vu le contexte de la scène et le contexte social. C'est le genre de détail à la con mais ça casse toute la mimesis pour moi, ça pue l'amateurisme. Les parents, tout a été dit, c'est une bourgeoisie très idéalisée, que je trouve ridicule parfois dans le traitement qui se pense réaliste mais qui tombe dans des travers: à trop vouloir souligner leur intellect, le réalisateur les fait sombrer dans une cuistrerie de mauvais goût. On peut penser à la lecture de l'Heptaméron en Allemand - ce qui n'a aucun intérêt, puisque c'est une œuvre de langue française, ce qu'une vraie bourgeoisie intellectuelle apprécie - ; je pense aussi à la référence pas subtile-gros sabots à Montaigne et la Boétie dans le discours complètement parachuté du père. Il y a un mauvais goût à vouloir à ce point étaler des références ; de ce fait, je ne sais pas si c'est de l'amateurisme - nous devons dépeindre un milieu bourgeois donc employer des références culturelles, quitte à ce que ce soit too much - ou si c'est une forme de parodie - mais ça n'aurait pas de sens dans le film, je penche donc pour le premier cas. Enfin, je suis le seul à trouver que la fin change tout le regard du film ? Oliver passe pour un connard de service, il était en couple, dans une relation sérieuse, il l'a caché à Elio, jeune, naïf, dans la légèreté de son âge. Ça n'efface pas les beaux moments, mais ça laisse un goût amer, comme un sentiment de manipulation. Bon, si on l'avait su dès le départ, le sens du film aurait été différent, mais de ce fait je trouve qu'Oliver passe pour un connard dans son manque de sincérité et qu'on y perd en réalisme des situations sociales - ce qui aurait pu être une révélation torturée passe pour une manipulation un peu foutage de gueule. 1 Lien vers le commentaire
Disappear Posté(e) 25 avril 2018 Share Posté(e) 25 avril 2018 Enfin, je suis le seul à trouver que la fin change tout le regard du film ? Oliver passe pour un connard de service, il était en couple, dans une relation sérieuse, il l'a caché à Elio, jeune, naïf, dans la légèreté de son âge. Ça n'efface pas les beaux moments, mais ça laisse un goût amer, comme un sentiment de manipulation. Bon, si on l'avait su dès le départ, le sens du film aurait été différent, mais de ce fait je trouve qu'Oliver passe pour un connard dans son manque de sincérité et qu'on y perd en réalisme des situations sociales - ce qui aurait pu être une révélation torturée passe pour une manipulation un peu foutage de gueule. Spoiler si tu n'as pas lu le livre: Le livre continue sur plusieurs années après ce qui passe pendant cet été. Si je me souviens bien Oliver explique à Elio que sa copine et lui se séparait et se remettait ensemble régulièrement et que pendant cet été ils étaient séparés, ce qui reste limite vis à vis d'Elio et le mariage qui arrive rapidement après mais au moins il n'a trompé personne. En plus de ça je pense que le mariage a été poussé encore plus rapidement car il n'aurait jamais avoué sa bisexualité à sa famille. Quand ils se revoient les années qui suivent il semble assez heureux avec sa famille mais il est quand même sous entendu qu'il regrette le passé et qu'ils ont encore tous les 2 des sentiments l'un pour l'autre. 2 Lien vers le commentaire
King Space 1er Posté(e) 10 mai 2018 Share Posté(e) 10 mai 2018 Oups https://www.ecranlarge.com/films/news/1017074-call-me-by-your-name-le-scenariste-s-agace-contre-les-conneries-d-un-realisateur-trop-prude Quand le scénariste du film fait l'aveu de ce qu'on a été plusieurs à dire depuis des mois ! 1 Lien vers le commentaire
Raindrops Posté(e) 11 mai 2018 Share Posté(e) 11 mai 2018 Peu importe les raisons, moi j'ai trouvé cette pudeur de bon aloi, ça rendait le film encore plus beau dans son éphémérité. Sans être contre des scènes plus osées, mais là je trouve que ça ne s'y prêtait pas forcément dans ce film. 2 Lien vers le commentaire
aloon3347 Posté(e) 11 mai 2018 Share Posté(e) 11 mai 2018 Oups https://www.ecranlarge.com/films/news/1017074-call-me-by-your-name-le-scenariste-s-agace-contre-les-conneries-d-un-realisateur-trop-prude Quand le scénariste du film fait l'aveu de ce qu'on a été plusieurs à dire depuis des mois ! Il a raison, il y a trop de pudeur c'est vrai mais le film n'est pas raté, cela n'enlève pas la beauté du film Lien vers le commentaire
Mîster Destiny Posté(e) 10 juin 2018 Share Posté(e) 10 juin 2018 J'ai vu le film y a quelque mois, j'avais bien apprécié quoique je l'avais trouvé un poil trop long. jolie progression, la relation sentimentale était très bien tissée. Je finis le livre en ce moment et je remarque des changements ici et là puis la fin n'est pas la même, on en sait un peu plus sur l'avenir d'Elio et d'Oliver, c'est un bon bouquin de vacances. Lien vers le commentaire
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