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Rihanna | Discographie  

238 membres ont voté

  1. 1. Le Meilleur album de la Miss : ...

    • La fille sage et modèle de A Girl Like Me.
      1
    • La rebelle de Good Girl Gone Bad Reloaded.
      35
    • La Gangsta-rock de Rated R.
      113
    • Le bonbon-rose sur pattes de Loud.
      41
    • On prends des démo de chaque album et on les mixe à la sauce Talk That Talk.
      3
    • Unapologetic
      41
    • Exoticanna, Music Of The Sun !
      3
  2. 2. La meilleure Ballade de Rihanna ...

    • Définitivement Unfaithful (avé qu'a pas r'garder ailleurs, Salope !)
      32
    • La droguée d'amour de Rehab.
      11
    • Take a Bow.
      11
    • La torturée de Russian Roulette.
      49
    • La marche funèbre de Cold Case Love.
      45
    • La gueularde de California King Bed.
      5
    • La névrosée de Farewell.
      6
    • L'auto-tunée de Fool In Love.
      3
    • La merveilleuse ballade piano-voix de Stay.
      44
    • Loveeeeeee Song avec l'autre loutre.
      7
    • J'ai mal aux mains avec vos questions à la con.
      5
    • The Last Song.
      19
  3. 3. Le meilleur Lead est ...

    • I need your Help Bab', SOS !
      7
    • Sors ton parapluie chérie, Umbrella !
      47
    • jouons tous les deux a la Russian Roulette !
      31
    • Only (red haired) Girl In The World !
      18
    • We Found Love, rien que pour son clip !!!
      57
    • Diamonds (avec ses mains de vieille peau).
      72
    • Teenage Bootyshaker, Pon De Replay.
      5
  4. 4. Le meilleur Up ...

    • SOS.
      10
    • Don't Stop The Music !
      17
    • Disturbia.
      44
    • Rude Boy (allez Shaker vos Bootys bitches).
      30
    • Hard.
      40
    • sortez vos fouets, S&M !
      34
    • Only Girl.
      19
    • Where Have You Been.
      21
    • Roc Me Out.
      7
    • Right Now.
      2
    • L'enflammée, Jump !!
      13
  5. 5. Et enfin, tu préfères...

    • Urbannah tkt su² RPZ.
      101
    • Danceanna qui saute partout !
      59
    • Slowanna, tellement magique !
      19
    • Reggaeanna-des-noix-de-coco.
      26
    • Rockanna :)
      32


Messages recommandés

Je ne sais pas l'expliquer, mais depuis quelques jours je suis a fond sur l'album A Girl Like Me. J'irais même jusqu'à dire que je le préfère à Talk That Talk et Loud. :mellow:

 

Il y a cette sensibilité que renvoie l'album, cet aspect beaucoup plus spontané, moins calculé (même s'il l'est, mais moins que ses galettes suivantes) et donc forcément plus identitaires qui me plait. :blush:

 

Puis cette chaleur qu'il dégage et cette fraîcheur, c'est clairement un album fait pour l'été.

Là où Loud prêchait d'abord le chaud (What's My Name, Man Down) puis le froid (Skin, Complicated, LTWYL) ce qui est méga déroutant je trouve.

Puis TTT qui dégage surtout la flemme à dix miles away . :mdr:

 

Puis merde, Final Goodbye quoi :throb:

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Mais qu'est-ce que vous avez tous avec WE ALL WANT LOVE!!!!! J adore cette chanson une de mes chansons préférées de riri ????! Ça n'est pas une grande chanson ni la chanson mais c un petit titre d album sympa pop léger !!!

 

Je vous hais

 

J'ai arrêté d'adhérer à la grosse critique quand j'ai vu que PLEASE DON'T STOP avait une bien meilleure note que BREAKIN DISHES. :(

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  • 1 mois après...

Préambule (2004-2005)

​Été 2004, Nina Sky débarque avec Move Ya Body. Cela devient rapidement ma chanson préférée, hymne ragga très en vogue à l'époque, il surclasse les titres très très similaires du type "Oh les p'tites olives y'a du taboulé" aussi appelé Pull Up de Mr Vegas ou Culo de Pitbull qui sont encore plus proches l'un de l'autre. Nina Sky aura un autre succès, Oye Mi Canto enfin en featuring.. Un an plus tard débarque Pon De Replay, chanson qui je pensais alors était le nouveau single des Nina Sky. Rihanna semblait alors avoir tout d'une One-Hit Wonder comme les Nina Sky, une fille qui a son petit tube de l'été à la sauce ragga dancehall et qui retourne faire le tour des plages l'année suivante.

Music Of The Sun (2005)

Un premier single dans l'air du temps, une jolie adolescente qui se déhanche dans les clubs, Rihanna avait un début de parcours très convenu. Peu de personne aurait parié sur une ascension si fulgurante et une carrière aussi fournie 11 ans après alors que celle qui devait tout exploser devait s'appeler Teairra Mari. Si If It's Lovin' That You Want a pris la relève, le succès ne permettait pas de lui assurer un futur brillant. L'album n'a d'ailleurs pas été construit dans cette optique, loin d'être une catastrophe, Music Of The Sun comporte ses bons moments et ses moments un peu pénibles sur les ballades où la voix de l'ancienne Rihanna un peu criarde a dû mal à nous faire croire à l'éclosion d'une future superstar. Néanmoins l'album comporte quelques bons mid tempos comme le second single If It's Lovin' That You Want, Willing To Wait, That, La, La, La et une bombe Let Me. Rush est le meilleur featuring de l'album et la reprise de You Don't Love Me (No, No, No) n'a rien d'exceptionnelle mais c'est toujours un plaisir d'écouter un classique. Le tout est très ensoleillé parfois frisant l'insolation mais on peut regretter que cet album ne soit pas un EP qui soit plus consistant afin de nous éviter les égosillements sur Now I Know ou le très mauvais cliché Here I Go Again.

Au final, pas une horreur juste un album très voire trop homogène dans ses productions mais très hétérogènes dans sa qualité d'interprétation. Mais ça aurait été dommage de louper la Rihanna qui se coupe les cheveux.

A Girl Like Me (2006)

Afin de ne pas sombrer dans l'oubli, Rihanna a la bonne idée de ne pas laisser traîner les choses et revenir dès l'année suivante. C'est le moment du début du stanisme maîtrisé, pour le moment. Rihanna revient avec un autre tube, cette fois-ci son statut change, elle n'est plus la One-Hit Wonder de service, elle passe au statut de faiseuse de tubes pour danser. La gentille fille des îles est toujours là mais l'image se dévergonde légèrement, Rihanna a 18 ans désormais. La musique est désormais un hybride entre la musique caribéenne et la musique pop, une version améliorée du premier album avec plus de tubes et un travail vocal légèrement amélioré. Kardinal Offishall a été remplacé par un featuring plus bankable qui donne Break It Off. Les ballades sont légèrement plus abouties avec Unfaithful mais elle excelle toujours le plus dans les mid-tempos, et délivre la meilleure chanson de sa carrière jusque là Kisses Don't Lie qui est la chanson la plus multi-influencée, montrant que Rihanna est une artiste pouvant toucher à plusieurs styles. Le plus grand regret reste la faiblesse de certaines interprétations des ballades, gros point faible de la jeune Robyn Fenty, sur A Million Miles Away où on a la fâcheuse tendance à se souvenir de son Hero ou encore parfois une irritabilité légère sur A Girl Like Me ou Final Goodbye. L'avancée majeure restera tout de même les paroles qui passent du néant, à quelque chose de convenable montrant un vrai désir de sortir du cliché de la fille des îles bonne à dire qu'elle veut endiabler le dancefloor.

L'écart entre le premier album et celui-ci est moins important que celui qu'on lui prête. Il est davantage une update du premier dans son interprétation, plus formatée, des paroles un peu plus fournies et une production plus mainstream. Néanmoins les ficelles restent les mêmes.

Good Girl Gone Bad (2007-2008)


Retour déroutant avec Umbrella, le virage est pris et la musique de la Barbade semble désormais loin. Aujourd'hui sa musique signature, ce titre est pourtant loin d'être l'un de ses meilleurs, mais représente les bases de la Rihanna du futur dans son style et son interprétation. La machine est cependant lancée pour tout écraser, Jay-Z mettant la main à la patte, si le titre brille c'est par sa production atypique, un gimmick entêtant et une interprétation à la limite de la désinvolture. Le reste de l'album reste une magnifique compilation de tubes qui vieillissent plus ou moins bien. Dans les plus périssables on retrouve Push Up On Me, Sell Me Candy ou encore Don't Stop The Music. Cependant l'ensemble bien que très ancré dans son temps ne vieillit pas si mal qu'il n'y parait. Sa force réside dans les productions un peu plus matures telles que Breakin' Dishes, Shut Up And Drive ou Question Existing, des productions plus électriques. La métamorphose s'opère enfin, surtout d'un point de vue vocal, finit la voix nasillarde parfait agaçante, Rihanna va parfois chercher quelques tons plus bas que d'habitude pour le plaisir de tout le monde. Maîtrise vocale en studio résolue, cet album qui ressemble à pot pourri n'en reste pas moins cohérent dans variétés de styles musicaux, beaucoup plus que le second volume Loud. On en viendrait même à pardonner la démo oubliée dans la tracklist, Say It. Rihanna n'oublie pas de rappeler un peu qu'elle est une fille de là-bas avec un Lemme Get That bien placé, et finit l'album en trombe avec une chanson légère Good Girl Gone Bad, la meilleure qu'elle n'ait jamais fait dans ce style.

Gourmande de productions efficaces, et débarrassée de sa manie à irriter sur les ballades, Rihanna explose sur la scène mondiale et devient une référence passant de la petite chanteuse sympathique qui fait quelques tubes à la star mondiale. Néanmoins elle ne s'arrête pas là et continuera avec une réédition très intelligente de son album, bien plus intelligente que ses concurrentes.

Rihanna et son équipe sait qu'elle vient de frapper fort avec son album et ce serait dommage de ne pas en profiter. Quoi de mieux qu'une réédition qui étaient un peu moins légions à l'époque ? Et là où le tour de force est intelligent, c'est qu'il fait preuve d'efficacité avec 3 titres seulement. Un up-tempo, une ballade et un featuring pour élargir ses horizons. Quoi demander de plus ? Take A Bow, loin d'être exceptionnelle remplit néanmoins son rôle de ballade qui permet d'augmenter le cachet de Rihanna tandis que Disturbia parfait un peu plus l'image d'une artiste en pleine mutation, d'une fille fade à une machine de guerre qui va bientôt monter sur un char d’assaut. Visuellement plus intéressante et musicalement plus mature, Rihanna semble être partie vers un quatrième album tout autant remplie de tubes. En attendant, l'album de remixes nous gratifie d'un remix d'Umbrella et Hate That I Love You meilleurs que les originaux. Je dois être dans les 100 qui l'ont acheté en France...

Dark Angels

Rated R (2009)

L'hiver 2009 fut rude, très rude, en pleine crise de stannisme aiguë suite à une prise Good Girl Gone Bad excessive, je cherche désespérément du nouveau. Avalanche de démos, et quelques leaks dont Sexuality qui rend l'atmosphère hystérique, c'était exactement ce qu'il me fallait.

Oui mais voilà, Chris Brown passe par là et balaie ces titres avec lui par même occasion. Adieu Sexuality, Whippin' My Hair, Hatin' On The Club, mon désir de voir The Fire chantée par Rihanna. Ce que je voyais comme une tragédie était en fait la meilleure chose qu'il pouvait arriver musicalement, lentement mais sûrement le meilleur album de Rihanna était en train de naître.

Un soir d'octobre à 23 heures, dans mon lit, je suis informé du leak du titre qui bouleversera mon existence, Russian Roulette. Je cours vers mon ordinateur pour écouter désespéramment le titre sur youtube, un peu en haché vu la qualité pourrie du chargement. Mais peu importe, le résultat fut immédiat :

giphy.gif

Production millimétrée, froide mais pas surjouée. Paroles terriblement bien écrites, interprétation dans le ton, Russian Roulette est devenu LA chanson de Rihanna, une chanson jamais détrônée jusqu'ici. Une annonce pour l'album en marche avec un fond sonore terriblement excitant, il n'en fallait pas moins pour annoncer la couleur :

Le résultant fut déroutant, plus de production hyper-facile, plus de pop teenage mais un album mature qui montre une Rihanna enfin à nue, dans tous les sens du terme. Parfois peu crédible à l'époque, on se rend compte à l'époque que l'on a vu la réelle Rihanna pour la première fois, celle qui fume, se met les mains dans les jambes et que la petite fille aux cheveux longs était partie. Sa voix est plus adulte, la voix de petite fille encore présente sur l'opus précédent est bannie et laisse place à une voix plus sûre, déjà le début le travail de la cigarette (et autres). Ses ballades deviennent pour la première fois de sa carrière, sa vraie force. Mis à part Russian Roulette, Cold Case Love est devenue une de ses références en la matière tant au niveau de l'interprétation que de la production qui va crescendo et montre un réel travail de construction du projet. C'est également la seule fois où visuellement, les clips ont été travaillés et ce pendant toute l'ère. Chaque piste a sa place, même Stupid In Love qui avec le temps tend à se bonifier.

Album cohérent, paroles personnelles, travail fourni au niveau musical et visuel, cette ère reste aujourd'hui la plus aboutie. Si d'un point de vue commercial, Rated R n'a pas été l'un des meilleurs sur le moment, il est aujourd'hui presque au niveau de Talk That Talk ou Unapologetic. Pas étonnant quand Rated R est l'OVNI dont Rihanna aime bien parfois faire allusion dans ses influences pour les projets futurs (Skin, Red Lipstick, Roc Me Out...) sans jamais se risquer totalement à renouveler l'expérience.

Loud (2010)

Le passage de la lumière à l'obscurité fut déroutant mais terriblement plaisant, mais le passage de l'obscurité au rouge n'aura pas été évident non plus. Only Girl (In The World) apparaît au premier abord comme criard, peu ambitieux mais il est le plus gros grower de Rihanna. Il aura permis de relancer la machine à tubes qu'est Rihanna en un rien de temps, devenant son plus gros succès depuis 3 ans. Très dans l'air du temps, la chanson apporte la fraîcheur qui était peut être nécessaire après une période plus sombre et qui aurait peut être suffocante à long terme. Celui lance un album qui sera décidément le successeur de Good Girl Gone Bad, un disque rempli de tubes. Le tout est terriblement efficace mais sur le long terme, il est moins efficace que son prédécesseur avec des productions bien trop ancrées dans le moment actuel comme S&M qui n'est clairement plus à l'ordre du jour, Raining Men qui semble d'un autre temps. Les ballades réussies de Rated R sont aussi bien loin comme avec Complicated, trop criarde, California King Bed très dispensable. Heureusement certains titres survivent et une fois encore les mid-tempos restent les valeurs sûres avec Fading ou What's My Name, Skin étant elle aussi un des titres qui aura le mieux mieux vieilli et bien loin de l'atmosphère générale de l'album. Mon opinion sur les chansons entre 2010 et 2016 ont pour la majorité totalement changé.

Bien loin de l'atmosphère de l'album précédent, cet album tout de rouge vertu aura eu le mérite de redonner le moral sur l'instant. Pas l'album qui aura le mieux vieilli, mais qu'importe ce n'était pas le but recherché de toute façon.

Talk That Talk (2011)

Revoir ma critique qui date d'il y a 4 ans, qui elle n'est toujours pas périmée.

 

Talk That Talk ou la stratégie commerciale du Yaourt




Rihanna_-_Talk_That_Talk_-_Cover_-_Deluxyaourt11.jpg




Plusieurs mois après le lancement du sixième opus de Rihanna, Talk That Talk, il est temps d'en tirer un bilan sur la stratégie et la commercialisation de cet album qui nous le verrons à une stratégie commerciale proche du yaourt. Retour sur le passé de le produit Rihanna, vache laitière plus connue à travers le monde que la vache Milka et La Vache qui rit.

Il y a six années, en 2005 apparaissait à la face du monde Rihanna avec son premier album Music Of The Sun, si comme tout bon produit commercial il faut du temps pour s'imposer comme une marque référence dans un marché capitaliste impitoyable, elle est rapidement passée du yaourt goût noix de coco et mangue qui se vendaient pas assez bien au yaourt beaucoup plus commercialement abordable. En 2009, Rated R voit le jour, c'est le quatrième opus de la jeune barbadienne. Un album sombre, avec du caractère dont on ne se lasse pas. Malheureusement commercialement parlant, cela n'était pas assez satisfaisant malgré les éloges des consommateurs qui n'hésitent pas à qualifier l'album d'ovni dans la carrière de Rihanna. Sauf que dans l'industrie du disque comme celle du yaourt, il n'y a pas de pitié et seules les ventes comptent. Le yaourt de chocolat est donc rapidement mis de coté pour le yaourt à la vanille qui est beaucoup plus frais, et dont on aime le gout instantanément car c'est doux. Pour s'assurer que les ventes suivent, on décide de réduire drastiquement la limite de consommation qui était bien trop élevée pour Rated R. Car on ne déconne pas chez Def Jam qui emploie la politique "Loud c'est frais mais le lait ça tourne."
Objectif réussi, les ventes ont été multipliées par deux, et comme il est bon de surfer sur la vague du succès, et sur les bonnes recettes on a la brillante idée périmée de sortir le yaourt Choco/Vanille. Quoi de meilleur que de combiner ce qui a été le meilleur commercialement et gustativement ? Une idée de génie appelée Talk That Talk.


Talk That Talk c'est une stratégie commerciale ingénieuse, on prend les bonnes recettes en tirant sur les bonnes ficelles, on écourte un peu plus la limite de péremption, qui avoisine maintenant le jour même de commercialisation voire celle de fabrication. Sur le papier très alléchant car on a du visuel très chocolaté et de la douceur apportée par la vanille. L'avantage est que l'on connait déjà les recettes et que pour faire un yaourt qui va cartonner ça ne prend pas plus de deux semaines et le prix sera un peu plus cher.
Une fois le produit commercialisé, on se rend compte que le caractère du chocolat est parti et que la fraîcheur de la vanille a disparu, laissant place à une remarque niaise "C'est vraiment ça le super yaourt qui devait valoir le coup ?"
Car malheureusement la vanille et le chocolat mélangés n'ont pas vraiment de goût, une mixture digeste mais dont on se passera cependant d'aller en racheter la prochaine fois. Car malheureusement cet album n'a vraiment aucune des qualités de ses prédécesseurs, c'est juste sympa. Pourtant il y avait tous les ingrédients pour que cela fonctionne ! Un éventail de style musicaux entre Watch N'Learn et des sons plus caribéens à Where Have You Been en passant part Red Lipstick, un visuel intéressant, des tubes, du dark mais tellement déjà vu et surtout vu il y a si peu de temps. On en vient à manger plus souvent du chocolat seul car la date de péremption de celui-ci n'est toujours pas dépassé contrairement au nouveau produit.


​Le plus frappant dans cet opus est un manque total de cohérence puisque certaines transitions sentent la pate à fixe notamment entre Birthday Cake et We All Want Love qui est totalement ratée et dont les textes sont totalement incohérents. Sur cet album on passe donc du sexe frisant l'indécence et la nymphomanie au message hypocrite de l'amour universel en à peine 1 minute 30. Cela est sans doutes dû à un manque de paroles dans les chansons qui se résument à quelques mots Sexe, Amour et c'est à peu près tout car Rihanna n'a absolument rien à raconter. Puisque les productions sont déjà datées et que les paroles sont inexistantes, on en est rendu à faire le tour de l'album aussi vite qu'un poisson rouge de son bocal. Cependant quelques rares chansons s'en sortent péniblement comme le titre portant le même nom que l'album. Mais cela n'est guère glorieux puisque noyé par les autres chansons, il en devient lui aussi rapidement mis sur la touche après quelques mois. Au final on peut assimiler Talk That Talk comme un prototype de yaourt, on a fait des essais mais non finalisé par faute de temps, malheureusement avec plus de temps cela aurait pu devenir un yaourt à la hauteur de celui à la vanille.


Mais comme tout bon produit marketing, il y a beau marquer arnaque, que l'on est tenté de goûter et de dire "C'est pas mauvais mais bon il y a mieux" mais cela n'empêche que le marché est rude et que parfois il faut laisser la vache à lait se reposer pour qu'elle puisse y faire un meilleur yaourt. En attendant la vache fume du cannabis et peut être que le prochain yaourt sera nous défoncera et nous donnera un sentiment similaire aux effets du cannabis. En voilà une idée novatrice.



Note finale :



12/20

(Car c'est bon quand même les yaourts)


Unapologetic (2012)


J'ai bien attendu mon yaourt goût cannabis, et j'ai bien cru l'avoir sur le coup. Le problème c'est que le rythme de l'album par an a commencé à sévèrement m'user, surtout pour un rendu aussi pauvre que le dernier. J'ai tout de même donné une chance à cet album pour devenir le nouveau bijou à côté de Rated R. Une nouvelle fois le lead single me lance une impression mitigée, le single qui est sympa mais sympa quoi. Diamonds est devenue un énorme tube mais est-ce vraiment ce que j'attendais ? Non. Mais qu'est-ce que j'attendais déjà ? Une pause pour mon yaourt cannabis.

Au départ, j'ai pensé que c'était son second meilleur album, l'ambiance urbaine m'a conquis sauf qu'on se rend compte plus tard que tout est assez illusoire. C'est une amélioration de l'opus précédent avec un peu plus de cohérence pour se recentrer vers une atmosphère urbaine. C'est certes meilleur que les deux albums précédents mais au final, il est juste bon de temps en temps. Certaines chansons sont sympathiques mais est-ce que j'ai envie de les réécouter forcément ? C'est toute la question de cet album. Le baromètre des ballades n'est pas plus indulgent, ce sont une nouvelle fois ses pistes les plus faibles avec Stay qui est finalement peu épique, Loveeeeeee Song dans un autre genre qui est très plate. Les coups de folies réveillent l'album et sont heureusement bien dispersés sur l'album ce qui fait que l'album s'écoute bien sauf à un endroit (Right Now). Phresh Out The Runway reste toujours sympa à écouter, l’enchaînement Numb/Pour It Up est toujours aussi planante et Love Without Tragedy/Mother Mary reste un des titres les plus intéressants de l'après Rated R. Jump qui fut ma chanson préférée de l'album à sa sortie, a toujours mes faveurs mais il manque quelque chose finalement pour le rendre aussi culte qu'espérer.

Finalement le goût cannabis fut plus un arôme qu'autre chose mais heureusement les choses vont changer. On reconnaîtra cependant une chose, c'est peut être l'album de plus sincère de Rihanna (à ne pas confondre avec personnel).

ANTI (2015-2016)

Après un été 2014 où j’espérais, un peu trop, que le nouveau single ne sorte pas avant mon anniversaire, l'automne semblait indiquer un retour imminent de Rihanna. Malheureusement ce fut qu'un extrait d'un single toujours pas commercialisé. C'est en 2015 que sort FourFiveSeconds, un quasi-single loin de ce qu'elle a pu proposer auparavant. On remarque que l'envie première est de jouer sur la crédibilité musicale sur plusieurs tableaux, d'abord avec une légende, un peu fripée certes, des Beatles et le génie auto-proclamé de la musique urbaine. Le rendu est sympathique, épuré même si un peu simple. Musicalement dispensable, d'un point de vue crédibilité intéressant. Cependant le second quasi-single tranche complètement avec le premier, ratchet au possible dans un style Trap, Bitch Better Have My Money est peut être la chanson qui manquait à son album précédent. Si tardivement, visuellement Rihanna trouve enfin sa voie même si ça n'aura pas duré bien longtemps. Une droguée en pleine autodérision. Le troisième non-single, American Oxygen est quant à lui l'hymne manqué, celui qui aurait dû être un classique mais qui a fini comme le plus gros four de sa carrière. Planante, elle manque peut être un peu de crédibilité sachant qu'elle n'est elle même pas américaine.

Ces trois singles oubliés et même pas présents sur l'album semblent avoir été les singles d'un autre album, jamais sorti et dont il fallait cacher la couleur. Dommage car cet album semblait déjà meilleur que les trois précédents. Un parfum de 2009 ?

C'est après une longue attente que Work arrive, une chanson pour twerker, rien d'original mais qui finalement aura permis à Rihanna de revenir écraser le monde par la force du streaming. Une légère frayeur après l'apparition des trois titres précédents. Finalement l'album est bien le goût Cannabis attendu, planant sans prise de tête qui est cohérent sans trop en faire avec une démarche artistique beaucoup plus prononcée que précédemment. Enchaînement de mid-tempos qui est définitivement la marque de Rihanna, aux influences urbaines sans qu'il y ait de faux semblants. Parfois des pistes un peu courtes, rattrapées par un nombre de pistes tout à fait satisfaisant, elle enchaîne les performances vocales nonchalantes qui lui vont si bien et à l'instar de Rated R, il est facile d'y trouver son compte malgré un style cohérent entre la très 90's Kiss It Better, la psychédélique Same Ol' Mistakes, l'émouvante Close To You, la désinvolte Yeah, I Said It ou la jazzy Love On The Brain. On pourra tout de même noter le changement de voix de Rihanna par rapport à ses débuts, beaucoup plus grave et qui donne un Higher totalement différent de ce qu'il pouvait donner sur les deux premiers albums, non n'imaginez pas le résultat si elle avait été chantée en 2006. Rihanna a définitivement troqué son style vocal et ce n'est pas un mal. Au final ANTI est une bonne surprise, et c'est tout à l'honneur de Rihanna qui aurait pu profiter de sa pause pour tenter d'atomiser les charts de ses tubes faciles dont elle a le secret mais a préféré préparer l'aube de ses 30 ans avec un album plus construit, de quoi donner un joli conseil à d'autres artistes de plus de 50 ans. On regrettera néanmoins le peu d’intérêt de la version deluxe, notamment de Pose qui tranche de façon négative avec le reste de l'album.

#R9 (2016-?)


Difficile à dire quelle sera la direction prise pour le prochain album, espérons que l'équipe garde la même intelligence musicale que le dernier album pour lui permettre de fidéliser son public malgré un premier tournant, celui de ses 30 ans. La petite fille a tout de même bien grandi et malgré les critiques, elle restera parmi les artistes dont on se souviendra encore dans plusieurs décennies.

 

Je ne résiste cependant pas à vous passer une séquence souvenirs :

 

http://www.chartsinfrance.net/communaute/index.php?/topic/7665-rihanna-music-of-the-sun/

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Préambule (2004-2005)

​Été 2004, Nina Sky débarque avec Move Ya Body. Cela devient rapidement ma chanson préférée, hymne ragga très en vogue à l'époque, il surclasse les titres très très similaires du type "Oh les p'tites olives y'a du taboulé" aussi appelé Pull Up de Mr Vegas ou Culo de Pitbull qui sont encore plus proches l'un de l'autre. Nina Sky aura un autre succès, Oye Mi Canto enfin en featuring.. Un an plus tard débarque Pon De Replay, chanson qui je pensais alors était le nouveau single des Nina Sky. Rihanna semblait alors avoir tout d'une One-Hit Wonder comme les Nina Sky, une fille qui a son petit tube de l'été à la sauce ragga dancehall et qui retourne faire le tour des plages l'année suivante.

 

 

Music Of The Sun (2005)

Un premier single dans l'air du temps, une jolie adolescente qui se déhanche dans les clubs, Rihanna avait un début de parcours très convenu. Peu de personne aurait parié sur une ascension si fulgurante et une carrière aussi fournie 11 ans après alors que celle qui devait tout exploser devait s'appeler Teairra Mari. Si If It's Lovin' That You Want a pris la relève, le succès ne permettait pas de lui assurer un futur brillant. L'album n'a d'ailleurs pas été construit dans cette optique, loin d'être une catastrophe, Music Of The Sun comporte ses bons moments et ses moments un peu pénibles sur les ballades où la voix de l'ancienne Rihanna un peu criarde a dû mal à nous faire croire à l'éclosion d'une future superstar. Néanmoins l'album comporte quelques bons mid tempos comme le second single If It's Lovin' That You Want, Willing To Wait, That, La, La, La et une bombe Let Me. Rush est le meilleur featuring de l'album et la reprise de You Don't Love Me (No, No, No) n'a rien d'exceptionnelle mais c'est toujours un plaisir d'écouter un classique. Le tout est très ensoleillé parfois frisant l'insolation mais on peut regretter que cet album ne soit pas un EP qui soit plus consistant afin de nous éviter les égosillements sur Now I Know ou le très mauvais cliché Here I Go Again.

 

Au final, pas une horreur juste un album très voire trop homogène dans ses productions mais très hétérogènes dans sa qualité d'interprétation. Mais ça aurait été dommage de louper la Rihanna qui se coupe les cheveux.

 

 

A Girl Like Me (2006)

Afin de ne pas sombrer dans l'oubli, Rihanna a la bonne idée de ne pas laisser traîner les choses et revenir dès l'année suivante. C'est le moment du début du stanisme maîtrisé, pour le moment. Rihanna revient avec un autre tube, cette fois-ci son statut change, elle n'est plus la One-Hit Wonder de service, elle passe au statut de faiseuse de tubes pour danser. La gentille fille des îles est toujours là mais l'image se dévergonde légèrement, Rihanna a 18 ans désormais. La musique est désormais un hybride entre la musique caribéenne et la musique pop, une version améliorée du premier album avec plus de tubes et un travail vocal légèrement amélioré. Kardinal Offishall a été remplacé par un featuring plus bankable qui donne Break It Off. Les ballades sont légèrement plus abouties avec Unfaithful mais elle excelle toujours le plus dans les mid-tempos, et délivre la meilleure chanson de sa carrière jusque là Kisses Don't Lie qui est la chanson la plus multi-influencée, montrant que Rihanna est une artiste pouvant toucher à plusieurs styles. Le plus grand regret reste la faiblesse de certaines interprétations des ballades, gros point faible de la jeune Robyn Fenty, sur A Million Miles Away où on a la fâcheuse tendance à se souvenir de son Hero ou encore parfois une irritabilité légère sur A Girl Like Me ou Final Goodbye. L'avancée majeure restera tout de même les paroles qui passent du néant, à quelque chose de convenable montrant un vrai désir de sortir du cliché de la fille des îles bonne à dire qu'elle veut endiabler le dancefloor.

 

L'écart entre le premier album et celui-ci est moins important que celui qu'on lui prête. Il est davantage une update du premier dans son interprétation, plus formatée, des paroles un peu plus fournies et une production plus mainstream. Néanmoins les ficelles restent les mêmes.

 

 

Good Girl Gone Bad (2007-2008)

Retour déroutant avec Umbrella, le virage est pris et la musique de la Barbade semble désormais loin. Aujourd'hui sa musique signature, ce titre est pourtant loin d'être l'un de ses meilleurs, mais représente les bases de la Rihanna du futur dans son style et son interprétation. La machine est cependant lancée pour tout écraser, Jay-Z mettant la main à la patte, si le titre brille c'est par sa production atypique, un gimmick entêtant et une interprétation à la limite de la désinvolture. Le reste de l'album reste une magnifique compilation de tubes qui vieillissent plus ou moins bien. Dans les plus périssables on retrouve Push Up On Me, Sell Me Candy ou encore Don't Stop The Music. Cependant l'ensemble bien que très ancré dans son temps ne vieillit pas si mal qu'il n'y parait. Sa force réside dans les productions un peu plus matures telles que Breakin' Dishes, Shut Up And Drive ou Question Existing, des productions plus électriques. La métamorphose s'opère enfin, surtout d'un point de vue vocal, finit la voix nasillarde parfait agaçante, Rihanna va parfois chercher quelques tons plus bas que d'habitude pour le plaisir de tout le monde. Maîtrise vocale en studio résolue, cet album qui ressemble à pot pourri n'en reste pas moins cohérent dans variétés de styles musicaux, beaucoup plus que le second volume Loud. On en viendrait même à pardonner la démo oubliée dans la tracklist, Say It. Rihanna n'oublie pas de rappeler un peu qu'elle est une fille de là-bas avec un Lemme Get That bien placé, et finit l'album en trombe avec une chanson légère Good Girl Gone Bad, la meilleure qu'elle n'ait jamais fait dans ce style.

 

Gourmande de productions efficaces, et débarrassée de sa manie à irriter sur les ballades, Rihanna explose sur la scène mondiale et devient une référence passant de la petite chanteuse sympathique qui fait quelques tubes à la star mondiale. Néanmoins elle ne s'arrête pas là et continuera avec une réédition très intelligente de son album, bien plus intelligente que ses concurrentes.

 

Rihanna et son équipe sait qu'elle vient de frapper fort avec son album et ce serait dommage de ne pas en profiter. Quoi de mieux qu'une réédition qui étaient un peu moins légions à l'époque ? Et là où le tour de force est intelligent, c'est qu'il fait preuve d'efficacité avec 3 titres seulement. Un up-tempo, une ballade et un featuring pour élargir ses horizons. Quoi demander de plus ? Take A Bow, loin d'être exceptionnelle remplit néanmoins son rôle de ballade qui permet d'augmenter le cachet de Rihanna tandis que Disturbia parfait un peu plus l'image d'une artiste en pleine mutation, d'une fille fade à une machine de guerre qui va bientôt monter sur un char dassaut. Visuellement plus intéressante et musicalement plus mature, Rihanna semble être partie vers un quatrième album tout autant remplie de tubes. En attendant, l'album de remixes nous gratifie d'un remix d'Umbrella et Hate That I Love You meilleurs que les originaux. Je dois être dans les 100 qui l'ont acheté en France...

 

 

Dark Angels

Rated R (2009)

L'hiver 2009 fut rude, très rude, en pleine crise de stannisme aiguë suite à une prise Good Girl Gone Bad excessive, je cherche désespérément du nouveau. Avalanche de démos, et quelques leaks dont Sexuality qui rend l'atmosphère hystérique, c'était exactement ce qu'il me fallait.

 

Oui mais voilà, Chris Brown passe par là et balaie ces titres avec lui par même occasion. Adieu Sexuality, Whippin' My Hair, Hatin' On The Club, mon désir de voir The Fire chantée par Rihanna. Ce que je voyais comme une tragédie était en fait la meilleure chose qu'il pouvait arriver musicalement, lentement mais sûrement le meilleur album de Rihanna était en train de naître.

 

Un soir d'octobre à 23 heures, dans mon lit, je suis informé du leak du titre qui bouleversera mon existence, Russian Roulette. Je cours vers mon ordinateur pour écouter désespéramment le titre sur youtube, un peu en haché vu la qualité pourrie du chargement. Mais peu importe, le résultat fut immédiat :

 

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Production millimétrée, froide mais pas surjouée. Paroles terriblement bien écrites, interprétation dans le ton, Russian Roulette est devenu LA chanson de Rihanna, une chanson jamais détrônée jusqu'ici. Une annonce pour l'album en marche avec un fond sonore terriblement excitant, il n'en fallait pas moins pour annoncer la couleur :

 

Le résultant fut déroutant, plus de production hyper-facile, plus de pop teenage mais un album mature qui montre une Rihanna enfin à nue, dans tous les sens du terme. Parfois peu crédible à l'époque, on se rend compte à l'époque que l'on a vu la réelle Rihanna pour la première fois, celle qui fume, se met les mains dans les jambes et que la petite fille aux cheveux longs était partie. Sa voix est plus adulte, la voix de petite fille encore présente sur l'opus précédent est bannie et laisse place à une voix plus sûre, déjà le début le travail de la cigarette (et autres). Ses ballades deviennent pour la première fois de sa carrière, sa vraie force. Mis à part Russian Roulette, Cold Case Love est devenue une de ses références en la matière tant au niveau de l'interprétation que de la production qui va crescendo et montre un réel travail de construction du projet. C'est également la seule fois où visuellement, les clips ont été travaillés et ce pendant toute l'ère. Chaque piste a sa place, même Stupid In Love qui avec le temps tend à se bonifier.

 

Album cohérent, paroles personnelles, travail fourni au niveau musical et visuel, cette ère reste aujourd'hui la plus aboutie. Si d'un point de vue commercial, Rated R n'a pas été l'un des meilleurs sur le moment, il est aujourd'hui presque au niveau de Talk That Talk ou Unapologetic. Pas étonnant quand Rated R est l'OVNI dont Rihanna aime bien parfois faire allusion dans ses influences pour les projets futurs (Skin, Red Lipstick, Roc Me Out...) sans jamais se risquer totalement à renouveler l'expérience.

 

Loud (2010)

Le passage de la lumière à l'obscurité fut déroutant mais terriblement plaisant, mais le passage de l'obscurité au rouge n'aura pas été évident non plus. Only Girl (In The World) apparaît au premier abord comme criard, peu ambitieux mais il est le plus gros grower de Rihanna. Il aura permis de relancer la machine à tubes qu'est Rihanna en un rien de temps, devenant son plus gros succès depuis 3 ans. Très dans l'air du temps, la chanson apporte la fraîcheur qui était peut être nécessaire après une période plus sombre et qui aurait peut être suffocante à long terme. Celui lance un album qui sera décidément le successeur de Good Girl Gone Bad, un disque rempli de tubes. Le tout est terriblement efficace mais sur le long terme, il est moins efficace que son prédécesseur avec des productions bien trop ancrées dans le moment actuel comme S&M qui n'est clairement plus à l'ordre du jour, Raining Men qui semble d'un autre temps. Les ballades réussies de Rated R sont aussi bien loin comme avec Complicated, trop criarde, California King Bed très dispensable. Heureusement certains titres survivent et une fois encore les mid-tempos restent les valeurs sûres avec Fading ou What's My Name, Skin étant elle aussi un des titres qui aura le mieux mieux vieilli et bien loin de l'atmosphère générale de l'album. Mon opinion sur les chansons entre 2010 et 2016 ont pour la majorité totalement changé.

 

Bien loin de l'atmosphère de l'album précédent, cet album tout de rouge vertu aura eu le mérite de redonner le moral sur l'instant. Pas l'album qui aura le mieux vieilli, mais qu'importe ce n'était pas le but recherché de toute façon.

 

 

Talk That Talk (2011)

Revoir ma critique qui date d'il y a 4 ans, qui elle n'est toujours pas périmée.

 

 

 

Unapologetic (2012)

J'ai bien attendu mon yaourt goût cannabis, et j'ai bien cru l'avoir sur le coup. Le problème c'est que le rythme de l'album par an a commencé à sévèrement m'user, surtout pour un rendu aussi pauvre que le dernier. J'ai tout de même donné une chance à cet album pour devenir le nouveau bijou à côté de Rated R. Une nouvelle fois le lead single me lance une impression mitigée, le single qui est sympa mais sympa quoi. Diamonds est devenue un énorme tube mais est-ce vraiment ce que j'attendais ? Non. Mais qu'est-ce que j'attendais déjà ? Une pause pour mon yaourt cannabis.

 

Au départ, j'ai pensé que c'était son second meilleur album, l'ambiance urbaine m'a conquis sauf qu'on se rend compte plus tard que tout est assez illusoire. C'est une amélioration de l'opus précédent avec un peu plus de cohérence pour se recentrer vers une atmosphère urbaine. C'est certes meilleur que les deux albums précédents mais au final, il est juste bon de temps en temps. Certaines chansons sont sympathiques mais est-ce que j'ai envie de les réécouter forcément ? C'est toute la question de cet album. Le baromètre des ballades n'est pas plus indulgent, ce sont une nouvelle fois ses pistes les plus faibles avec Stay qui est finalement peu épique, Loveeeeeee Song dans un autre genre qui est très plate. Les coups de folies réveillent l'album et sont heureusement bien dispersés sur l'album ce qui fait que l'album s'écoute bien sauf à un endroit (Right Now). Phresh Out The Runway reste toujours sympa à écouter, lenchaînement Numb/Pour It Up est toujours aussi planante et Love Without Tragedy/Mother Mary reste un des titres les plus intéressants de l'après Rated R. Jump qui fut ma chanson préférée de l'album à sa sortie, a toujours mes faveurs mais il manque quelque chose finalement pour le rendre aussi culte qu'espérer.

 

Finalement le goût cannabis fut plus un arôme qu'autre chose mais heureusement les choses vont changer. On reconnaîtra cependant une chose, c'est peut être l'album de plus sincère de Rihanna (à ne pas confondre avec personnel).

 

ANTI (2015-2016)

Après un été 2014 où jespérais, un peu trop, que le nouveau single ne sorte pas avant mon anniversaire, l'automne semblait indiquer un retour imminent de Rihanna. Malheureusement ce fut qu'un extrait d'un single toujours pas commercialisé. C'est en 2015 que sort FourFiveSeconds, un quasi-single loin de ce qu'elle a pu proposer auparavant. On remarque que l'envie première est de jouer sur la crédibilité musicale sur plusieurs tableaux, d'abord avec une légende, un peu fripée certes, des Beatles et le génie auto-proclamé de la musique urbaine. Le rendu est sympathique, épuré même si un peu simple. Musicalement dispensable, d'un point de vue crédibilité intéressant. Cependant le second quasi-single tranche complètement avec le premier, ratchet au possible dans un style Trap, Bitch Better Have My Money est peut être la chanson qui manquait à son album précédent. Si tardivement, visuellement Rihanna trouve enfin sa voie même si ça n'aura pas duré bien longtemps. Une droguée en pleine autodérision. Le troisième non-single, American Oxygen est quant à lui l'hymne manqué, celui qui aurait dû être un classique mais qui a fini comme le plus gros four de sa carrière. Planante, elle manque peut être un peu de crédibilité sachant qu'elle n'est elle même pas américaine.

 

Ces trois singles oubliés et même pas présents sur l'album semblent avoir été les singles d'un autre album, jamais sorti et dont il fallait cacher la couleur. Dommage car cet album semblait déjà meilleur que les trois précédents. Un parfum de 2009 ?

 

C'est après une longue attente que Work arrive, une chanson pour twerker, rien d'original mais qui finalement aura permis à Rihanna de revenir écraser le monde par la force du streaming. Une légère frayeur après l'apparition des trois titres précédents. Finalement l'album est bien le goût Cannabis attendu, planant sans prise de tête qui est cohérent sans trop en faire avec une démarche artistique beaucoup plus prononcée que précédemment. Enchaînement de mid-tempos qui est définitivement la marque de Rihanna, aux influences urbaines sans qu'il y ait de faux semblants. Parfois des pistes un peu courtes, rattrapées par un nombre de pistes tout à fait satisfaisant, elle enchaîne les performances vocales nonchalantes qui lui vont si bien et à l'instar de Rated R, il est facile d'y trouver son compte malgré un style cohérent entre la très 90's Kiss It Better, la psychédélique Same Ol' Mistakes, l'émouvante Close To You, la désinvolte Yeah, I Said It ou la jazzy Love On The Brain. On pourra tout de même noter le changement de voix de Rihanna par rapport à ses débuts, beaucoup plus grave et qui donne un Higher totalement différent de ce qu'il pouvait donner sur les deux premiers albums, non n'imaginez pas le résultat si elle avait été chantée en 2006. Rihanna a définitivement troqué son style vocal et ce n'est pas un mal. Au final ANTI est une bonne surprise, et c'est tout à l'honneur de Rihanna qui aurait pu profiter de sa pause pour tenter d'atomiser les charts de ses tubes faciles dont elle a le secret mais a préféré préparer l'aube de ses 30 ans avec un album plus construit, de quoi donner un joli conseil à d'autres artistes de plus de 50 ans. On regrettera néanmoins le peu dintérêt de la version deluxe, notamment de Pose qui tranche de façon négative avec le reste de l'album.

 

 

#R9 (2016-?)

Difficile à dire quelle sera la direction prise pour le prochain album, espérons que l'équipe garde la même intelligence musicale que le dernier album pour lui permettre de fidéliser son public malgré un premier tournant, celui de ses 30 ans. La petite fille a tout de même bien grandi et malgré les critiques, elle restera parmi les artistes dont on se souviendra encore dans plusieurs décennies.

 

Je ne résiste cependant pas à vous passer une séquence souvenirs :

 

http://www.chartsinfrance.net/communaute/index.php?/topic/7665-rihanna-music-of-the-sun/

Très belle critique. ??????

 

Le 1er topic me fait toujours rire quand je lis les avis.

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  • 1 mois après...

Good Girl Gone Bad est un bon album pop, il a un côté années 2000 très plaisant et m'est très sympathique en raison des nombreux singles qu'il contient, tous très efficaces sans tomber dans l'éléctro cheap de ses albums futurs. J'affectionne tout particulièrement Rehab, Umbrella et Take A Bow. Les pistes non-singles ne sont pas marquantes mais l'album en lui-même a une atmosphère plaisante.



Rated R est plus consistant et est peut-être son meilleur album, bien que je le trouve largement surestimé, car il est loin d'être un chef-d'oeuvre. L'ambiance sombre est bien rendue, et l'album observe une certaine continuité et cohérence dans la tracklist. Cependant, les pistes les plus urbaines me plaisent peu, mes préférées étant Russian Roulette, Fire Bomb, Wait Your Turn, Te Amo et Cold Case Love.



Avec Loud, la qualité baisse grandement. Cet album, en plus de n'avoir aucune vocation artistique, vieillit extrêmement mal. Certains singles, qui étaient à l'époque dans la tendance du moment, sont maintenant insupportables : le vulgaire et inaudible S&M, l'indigeste et criarde Only Girl, la criarde Complicated... l'album est à mes yeux très fade et très mauvais. Je ne sauve que Man Down, seule véritable réussite, California King Bed, niaise mais jolie, et à la limite What's My Name, qui fonctionne encore assez bien avec moi.



Talk That Talk est à peu près du même acabit ; l'album est extrêmement peu travaillé, pas du tout abouti et il manque grandement d'authenticité. Comme beaucoup l'ont fait remarquer, la tracklist n'a absolument aucun sens. Les deux premières pistes, You Da One et Where Have You Been, sonnent aujourd'hui extrêmement datées, même si l'intro et l'outro de la deuxième avaient du potentiel. We Found Love est extrêmement basique mais elle trouve grâce à mes yeux, l'excellent clip aidant. Talk That Talk est plutôt réussie dans le genre R'n'B, mais ensuite, catastrophe : Cockiness et Birthday Cake sont des horreurs sans nom, We All Want Love est extrêmement fade et sonne comme une plaisanterie après les deux morceaux précédents, et les pistes suivantes sont aussi mauvaises, jusqu'à Farewell dont la mélodie est plaisante malgré un manque d'originalité déplorable. Drunk on Love est insupportable, et le sample de The xx est même honteux tant la chanson est mauvaise. Roc Me Out rappelle Rude Boy, l'efficacité en moins. Quant à Watch And Learn, je déteste la manie de Rihanna de mettre une chanson qui se veut reggae dans chaque album dans sa période 2010-2012, je trouve cela très peu authentique. Pour conclure, Talk That Talk est un album raté, dont je ne garde que We Found Love, Talk That Talk et Farewell, le reste oscillant entre l'insipide et le déplaisant.



Unapologetic est meilleur, mais son hétérogénéité joue en sa défaveur. Les pistes éléctro-dance sont tout bonnement horribles, excepté Jump. Diamonds est bonne, mais vieillit mal. What Now et Stay sont sympathiques, la seconde plus que la première. J'aime également No Love Allowed et Love Without Tragedy, une des meilleures pistes de sa discographie. Lost In Paradise est affreusement générique mais est d'assez bonne facture. Je sauve donc la deuxième partie de l'album, mais il manque grandement de cohérence et certaines pistes empestent le remplissage.



Anti est un album bien meilleur, il est plus expérimental que les autres et plus éclectique. J'affectionne tout particulièrement les deux pistes 90's, Kiss It Better et Love On The Brain, qui relève du chef-d'oeuvre. Close To You, Desperado, Never Ending ou encore Consideration sont de bonnes pistes également. L'album est très diversifié tout en restant cohérent et abouti, et offre un contenu plus artistique, ce qui manquait grandement aux albums précédents.



Selon moi, Anti > Good Girl Gone Bad > Rated R > Unapologetic > Loud > Talk That Talk. Je n'ai pas encore écouté ses deux premiers albums, mais ils m'ont l'air peu intéressants...


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Un jour faudra m'expliquer comment une chanson qui a 3 ans peut mal vieillir, c'est un truc que je lis souvent ici, j'ai jamais compris.

 

pareil! Ici on a apparement des docteurs en musique capable de définir selon des normes qui leur sont propres si une musique a vieilli ou non, selon quelle rapidité ou si elle va mal vieillir
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Un jour faudra m'expliquer comment une chanson qui a 3 ans peut mal vieillir, c'est un truc que je lis souvent ici, j'ai jamais compris.

 

La date où une chanson commence à lasser et perdre de sa fraîcheur ne dépend pas forcément de la date de sa sortie. Une chanson comme Diamonds, qui reste en tête, dont les gimmicks peuvent être agaçants et qui, de sucroît était matraquée à l'époque, je ne retourne jamais l'écouter car elle m'a totalement lassé. À l'inverse, j'écoute toujours volontiers Love Without Tragedy, issue du même album et qui se conserve mieux. :)

 

Bien entendu, la notion de "vieillir mal" est subjective, mais cela n'est que mon avis...

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Un jour faudra m'expliquer comment une chanson qui a 3 ans peut mal vieillir, c'est un truc que je lis souvent ici, j'ai jamais compris.

 

Je pense qu'il y a une différence entre être lasser d'un titre (car trop écouté, trop entendu à la radio, le titre ne procure plus le même effet) et l'effet daté que peut avoir un titre lorsqu'il est trop ancré dans une période.

Pour ce dernier cas ce sont par exemple les titres très électro-bourrin (Only Girl, Where Have You Been, etc) qui sonnent comme tous les titres de 2010-2012. Un autre exemple, les productions de Timbaland très communes en 2006-2008 (ça se ressent sur Sell Me Candy, bien que j'adore toujours ce titre). Bientôt je pense que ce seront les prods Trap qui sonneront datés.

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Diamonds, une piste électro-bourrin 2010-2012 ? Je ne savais pas.

Quant à WFL / WHYB & co ce sont des sons caractéristiques de leur époque, mais je ne comprends pas pourquoi elles vieillissent "mal". Elles vieillissent c'est tout :P Que ça rappelle une certaine époque ne veut pas dire qu'elles sont mal foutues.

 

Bon après loin, très loin de moi l'idée de défendre la dance de 2010 hein :ph34r:

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