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[Invité Woody. A]

Le jeu d'un acteur de sitcom AB Productions qui récite, plutôt. Et quand bien même on lui accorderait un "phrasé théâtral",ça n'a justement pas sa place ici. Quant à la prétention, elle suinte de tous les effets de manche de la réalisatrice, des chansons aux effets esthétiques juste loupés en passant par les moments ridicules comme celui où Valou se tape un 3000 mètres steeple dans l'hosto en attendant que son fils passe un scanner. Non vraiment, je respecte ceux qui ont aimé mais je m'interroge.

 

Tiens donc, c'est justement ces effets de style qui permettent d'ancrer le film dans une sorte de légèreté, enfin légèreté, je dirais plutôt un rejet du pathétique, montrer l'impulsion plutôt que l’abattement, cette force qui monte (la guerre en soi); puis se mettre à courir jusqu'à l'épuisement lorsqu'on meurt d'angoisse, j'ai pas trouvé ça particulièrement dissonant, et sur fond de Vivaldi (l'Hiver de surcroît) j'ai trouvé ça plutôt juste.

Par contre oui, certaines chansons "chantées" étaient largement dispensables, notamment celle où les deux parents amoureux se répondent à distance, ça c'était un peu nase, puis la chanson est nulle, là oui, ça faisait vraiment pâle imitation d'un film d'Honoré.

 

Après je me rends bien compte que c'est une différence de point de vu et d'appréciation. Bon ça...

[Shiva*]

ça faisait vraiment pâle imitation d'un film d'Honoré.

 

Bingo !

En gros un cinéma pas crédible, empesé, faussement poétique à l'origine, alors la copie...

[Spencer]

Tiens donc, c'est justement ces effets de style qui permettent d'ancrer le film dans une sorte de légèreté, enfin légèreté, je dirais plutôt un rejet du pathétique, montrer l'impulsion plutôt que l’abattement, cette force qui monte (la guerre en soi); puis se mettre à courir jusqu'à l'épuisement lorsqu'on meurt d'angoisse, j'ai pas trouvé ça particulièrement dissonant, et sur fond de Vivaldi (l'Hiver de surcroît) j'ai trouvé ça plutôt juste.

L'intention ne m'avait pas échappé, mais j'ai vu de la lourdeur insupportable là où tu as perçu de la légèreté. On part d'une situation tellement dramatique qu'il aurait fallu soit insuffler au film une fantaisie constante et maîtrisée (à la Roberto Benigni), soit assumer la part de drame et diriger les acteurs en conséquence.

 

Le film a constamment le cul entre deux chaises. Cette scène où tous les proches réagissent à l'annonce du diagnostic est ce que j'ai vu de plus surdramatisé depuis... euh toujours ? Qui réagit comme ça, franchement ? Comment y croire et ressentir leur douleur ?

Quant aux acteurs, ça fait 3 fois que je le dis mais ils sont tous consternants. Même la pédiatre n'est pas foutue d'aligner ses 3 lignes de texte avec un ton adéquat.

 

Bref, on ne sera jamais d'accord

[Invité Woody. A]

Bingo ! En gros un cinéma pas crédible, empesé, faussement poétique à l'origine, alors la copie...

CE moment là. Spécifiquement.

 

Je comprends tout à fait ton propos mais je n'y adhère pas du tout, j'ai du mal à me signifier ce que les gens (et certains critiques) mettent derrière le mot "bobo". Depuis un certain temps, j'ai l'impression qu'on met un peu tout et n'importe quoi derrière ce terme... Sans parfois analyser ce qu'il y avait de vraiment intéressant dans l'"oeuvre" elle même. C'est un jugement que je trouve toujours un peu superficiel (sans te viser personnellement, naturellement, je fais des généralités).

 

Cette scène où tous les proches réagissent à l'annonce du diagnostic est ce que j'ai vu de plus surdramatisé depuis... euh toujours ? Qui réagit comme ça, franchement ? Comment y croire et ressentir leur douleur ?

 

C'est étonnant quand même la différence de perception. Je vois bien ce que tu veux dire, mais c'est justement ce qui m'a touché, j'ai pas cherché de procédé d'identification, d'imprégner le moment dans une certaine réalité... après peut-être que je me laisse berner par une intention "esthétisante", mais ça a fonctionné...

 

Bref, comme tu dis.

[Bruce Wayne]

2011

 

*****

Drive

Black Swan

Le discours d'un roi

The Artist

J. Edgar (sorti en 2011 aux USA)

 

****

 

127h

Scream 4

True Grit

Tintin et le Secret de la Licorne

Mission Impossible 4

 

***

 

Au Delà

Source Code

Limitless

Harry Potter et les Reliques de la Mort Partie 2

Intouchables

Captain America

 

**

Pirates des Caraïbes 4

Tron Legacy

Paul

The Green Hornet

Green Lantern

Super 8

 

*

 

Thor

Battle : Los Angeles

L'élève Ducobu

[de Fleurs]

J'avais raté le débat. Vous vous étiez déjà échauffés avant les nominations des Césars, dis donc. Bande d'haters d'un film génialissime !

Woody A, je viens de découvrir tes messages. Nous boirons ensemble quand Valérie Donzelli raflera tout aux Césars.

[Spencer]

Woody A, je viens de découvrir tes messages. Nous boirons ensemble quand Valérie Donzelli raflera tout aux Césars.

[Jeelian]

Je viens de voir Extrêmement Fort et Incroyablement Près et vraiment je suis sorti de la salle vraiment déçu. Sans faire aucun spoiler, le film commence plutôt bien, est excellemment filmé et enchaîne les plans plaisamment esthétiques... Après la mort du père, la décomposition familiale qui s'en suit était bien traitée et j'ai trouvé ça extrêmement intéressant mais dès que le film part dans les délires de recherche de clés avec le gamin qui sautille en tambourin, de rationalisation à tout-va, de "l'inconnu" qui habite chez sa grand-mère ...

Pire le film s'achève sur une séquence pseudo-émouvante et pas réaliste pour deux sous. Vraiment j'en ressors passablement dégouté parce que le film semblait correct de prime abord.

[Yamaha]

Moi j'ai bien aimé. Sinon tu parle de la scène avec le message et la balançoire?

 

Moi, je suis allé voir Marcy May Martha Marlene avec la soeur des jumelles Olsen, j'ai beaucoup aimé sauf la fin du film qui se veut ouverte donc décevante car pour moi c'est trop facile.

[Drop dead]

Je te souhaite d'adorer Melancholia. Quel film !

Bon je réagis 2 ans plus tard mais j'ai aussi vu le film il y a un bout de temps et je ne comprends pas l'engouement général.

J'ai passé tout la première partie du film à me dire "Ok ils sont barjos, ok elle doit avoir des pouvoirs, ok on verra dans la deuxième partie" et toute la deuxième partie à attendre qu'il lui pousse des ailes dans le dos ou une connerie dans le genre et kedal.

Je comprends bien que tous les éléments d'un film ne servent pas forcément l'intrigue mais j'aimerais qu'on m'explique à quoi a servi ce mariage qui fut aussi étrange qu'interminable.

Je ne l'ai pas vraiment regardé dans des conditions optimales, donc peut être que j'ai raté quelque chose mais j'ai trouvé ça inutilement long.

[Invité Woody. A]

Bon je réagis 2 ans plus tard mais j'ai aussi vu le film il y a un bout de temps et je ne comprends pas l'engouement général.

J'ai passé tout la première partie du film à me dire "Ok ils sont barjos, ok elle doit avoir des pouvoirs, ok on verra dans la deuxième partie" et toute la deuxième partie à attendre qu'il lui pousse des ailes dans le dos ou une connerie dans le genre et kedal.

Je comprends bien que tous les éléments d'un film ne servent pas forcément l'intrigue mais j'aimerais qu'on m'explique à quoi a servi ce mariage qui fut aussi étrange qu'interminable.

Je ne l'ai pas vraiment regardé dans des conditions optimales, donc peut être que j'ai raté quelque chose mais j'ai trouvé ça inutilement long.

 

J'avoue, si tu t'attendais à voir un film de science-fiction, tu as dû etre bien déçu.

Le moins que l'on puisse dire vis-a-vis de ce film, cest que son genre est difficilement définissable. On est à mi chemin entre un réalisme/drame psychologique/tragédie et une fantaisy/science-fiction.

 

Je dirais que l'intérêt de la première partie réside dans le fait de montrer une famille realiste et les différents caractères présents, et leur modification tout au long de la soirée. On saisi rapidemment les personnalités des protagonistes : le père est un coureur inconstant. Claire est mariée, elle a un enfant, semble être équilibré et une femme accomplie. Le patron de Justine un homme entrepreneur, riche, cupide et exigeant. La mère a une rôle particulier, très important dans l'intrigue et dans l'interprétation qu'on peut donner au film, j'y reviendrai quand j'aborderai le rôle Justine.Justement, le personnage de Justine est celui qui est le plus difficile a cerner. On constate qu'elle ne prend aucun plaisir a assister a son propre mariage, elle se force d'être heureuse simplement parce que la convention le veut.

Or, rapidemment Claire vient nous éclairer sur le comportement de sa soeur, il semblerait qu'elle souffre d'une dépression chronique, la vie lui est a charge. Justine nous donne queleques indices quant a la nature de ce mal, elle sentirait "des choses" qui vont se produire...

Le mariage dans le film, cest en fait l'odyssée intérieure que fait Justine sur la prise de conscience quant a sa mort prochaine. Elle sait qu'elle va mourir, et sa mère aussi semble posséder ce "don"cependant la mère est resignée, elle a compris que c'est la fin du monde et que plus rien n'a de sens (dont le mariage, la vie de famille, le savoir vivre et l'apparence). D'ou la scène insupportable entre Justine et sa mère dans laquelle Justine confie être morte de peur et sa mère qui la renvoit comme elle est venue d'un revers de main. (scène insupportable que reproduira finallement Justine quand sa soeur à la fin du film est à son tour terrifiée).

Le comportement absurde de Justine durant son mariage, c'est en fait une folie passagère qui l'assaille apres avoir compris... Bah qu'elle va inévitablement crever dans quelques heures; alors elle fait n'importe quoi : dit les 4 vérités à son boss, viole un invité, s'isole pour pisser dans le golf,...

 

Apres cette euphorie, on passe à la deuxième partie du film, celle de Claire, qui révèle notamment son angoisse quand la rumeur d'une fin du monde se répand. Alors que Justine est plongée dans un état de véritable ataraxie puisqu'elle semble progressivement assumer sa condition, Claire est submergée par la panique, est incappable, et ce jusqu'à sa mort de se calmer. Elle qui incarnait l'équilibre et la raison ne contrôle plus rien alors que sa soeur, une dépressive avérée assume et même se lie a sa condition (le scène romantique au bord du lac, à poil où elle semble se faire caresser par Melancholia) C'est l'état dans lequel se trouve Justine, elle devient mélancolique, c'est à dire un état théâtral de la tristesse qui explique son attitude un peu onirique et fantomatique.

Bon, c'est mon interprétation.

[Drop dead]

Merci Woody A tu ne m'as pas expliqué les choses à moitié, c'était très plaisant à lire ^^.

Oui donc c'est ce que je pensais. Le côté décalé de la première partie ne vient pas complétement servir l’intrigue. Ça se rapprocherait plus d'un exercice de style. En plus je ne l'ai pas trouvé mauvais, juste que pour une première partie aussi longue et incompréhensible j'avais du mal à saisir le plébiscite. Toutes ces histoires de lunes bleus et ces 10 minutes d'introduction diffusé au ralenti avec cette musique m'avaient quelque peu déstabilisées.

Quand elle était allongée nu dans les bois en regardant la lune bleu par exemple, je m'attendais à ce qu'elle se transforme en loup garou ou quelque chose comme ça, preuve que je n'allais pas dans la bonne direction.

[de Fleurs]

Quand elle était allongée nu dans les bois en regardant la lune bleu par exemple, je m'attendais à ce qu'elle se transforme en loup garou ou quelque chose comme ça, preuve que je n'allais pas dans la bonne direction.

C'est là qu'on peut dire que les séries de MTV ou de la CW (ou True Blood) ont un effet néfaste sur leurs téléspectateurs.

[Drop dead]

 

Rho mais ça va, j'ai dit que je le regardais pas dans des conditions optimales. Je ne comprenais pas le film tout simplement, je me cherchais.

Et je ne regarde pas de séries de la CW et de MTV !

[de Fleurs]

Et Ringer, c'est sur HBO peut-être ?