samedi 19 novembre 2016 14:00

Lilian Renaud, Justice, Little Mix : 3 albums au banc d'essai

Cette semaine, Pure Charts passe à nouveau en revue trois albums incontournables du moment pour un débrief en quelques lignes. Au programme : Lilian Renaud a "Le coeur qui cogne", Justice revient avec "Woman" et Little Mix joue la sécurité avec "Glory Days". Critique !
Crédits photo : Montage Pure Charts / Pochette des albums

Lilian Renaud | "Le coeur qui cogne"


Petite tension. Gagnant légitime de "The Voice" l'an dernier, Lilian Renaud s'est fait très discret depuis sa victoire. Malgré une infime exposition, son 1er album "Le bruit de l'aube" a séduit 100.000 fans. Et ils devraient à nouveau répondre présent pour "Le coeur qui cogne". Dans la même lignée, et donc sans grande surprise, ce deuxième album, toujours terre à terre, humaniste et plein de bons sentiments, confirme le talent en toute simplicité de l'artiste. C'est comme ça, Lilian, avec sa guitare, ses notes de piano et sa voix puissante, arrive à toucher sans artifice ni surenchère. Il n'y a qu'à écouter "Tu m'as oublié", ballade poignante dédiée à sa grand-mère atteinte de la maladie d'Alzheimer, "La voleuse des rues" ou "Ma savane de France" pour être conquis. Mais, le projet, un peu naïf et en déficit de modernité, manque parfois d'étincelles pour transformer ses chansons folk en tubes fédérateurs. Seul "Les bombes et les roses" va dans ce sens ! Bonne nouvelle : sur cet album, écrit et composé avec Ycare ou Zazie, la voix de Lilian prend de l'ampleur, ses productions s'étoffent et sa plume s'affine. JG

Ça ressemble au premier album de Lilian Renaud
A écouter : "Savoir dire merci", un tube qui s'ignore, "La vie ne perd pas de temps", d'une maturité surprenante, "Tu m'as oublié", "La boussole"
A zapper : "Imagine", trop plat





Justice | "Woman"


Baume au coeur. Cinq ans, c'est long. Mais Justice, duo emblématique de la french touch, le vaut bien. Oubliées les déflagrations à la "Civilization" qui transformaient, dans un maelström de guitares hurlantes, "Audio, Video, Disco" en chaos jouissif. On n'oserait dire que le tandem s'est assagi sur son troisième album "Woman", mais il est clair que Gaspard Augé et Xavier de Rosnay sont passés de l'ombre à la lumière pour offrir une couleur plus vive à leurs compositions. D'une suavité assumée, le projet transpire l'envie d'apporter un peu de chaleur à travers des morceaux solaires, baignés de soul, aux choeurs tout aussi enivrants que réconfortants. D'entrée, les reflets vintage de "Safe and Sound", aux synthés dignes de Giorgio Moroder, donne le ton et les euphoriques "Pleasure", "Randy" ou "Stop" nous plongent dans une sauterie disco-house très agréable à écouter. Malin, Justice assure par avance des moments live de pure frénésie avec "Chorus", chant de gourou perfusé aux amphétamines, et surtout "Heavy Metal", une décoction dantesque qui donne le diable au corps. L'ensemble, composé de dix pistes, pêche toutefois par un manque de surprise, le duo gambadant gaiement dans des territoires qu'il connaît bien, sans parvenir à insuffler le goût du risque qui animait son précédent album... Dommage ! YR

Ça ressemble à l'album d'Ycare qui veut toucher le soleil mais se brûle parfois les ailes, faute d'ambitions nouvelles
A écouter : "Chorus", "Heavy Metal", le tubesque "Randy", "Stop", "Fire"
A zapper : "Alakazam !", trop lisse, "Close Call"




Little Mix | "Glory Days"


Spice up your life. Ok, les Little Mix sont au sommet de leur carrière depuis le carton de leur troisième album "Get Weird". Mais les filles auraient pu faire un petit effort et prendre plus de risques sur "Glory Days", qui se contente d'appliquer inlassablement la même recette. Efficace certes, mais lassant. Il y a le tube évident et un peu opportuniste, avec "Shout Out to My Ex", calqué sur "Ugly Heart" de GRL et évoquant Zayn pour faire couler l'encre des tabloïds et affoler les fans. Sans oublier des titres rétros ("Oops", "Private Show", "Beep Beep"), féministes ("You Gotta Not") et évidemment électro ("Down & Dirty"), un éternel duo avec un artiste masculin à la mode (ici Shawn Mendes) et des ballades larmoyantes faciles ("Nobody Like You"). Malgré tout, les filles savent s'entourer en invitant Jean-Baptiste, MNEK, Meghan Trainor ou Cutfather, et ça sonne bien. Mais on ne sera pas si indulgents la prochaine fois... JG

Ça ressemble un éternel recommencement
A écouter : "Touch", le meilleur titre de l’album, "You Gotta Not", le tube "Power", "Your Love", "No More Sad Songs"
A zapper : "Down & Dirty", indigeste


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